Prenda del alma

chanson populaire mexicaine

Prenda del alma est une chanson populaire mexicaine, écrite par Ignacio M Valle dont les premières versions ont été enregistrées en 1929 pour les maisons de disque Columbia et Victor. Elle a été enregistrée aussi sous les titres suivants : Prenda querida, Por lo pasado yo te perdono, Prenda de mi alma et Vuelve bien de mi vida[note 1]. Elle a été adaptée en dialecte allemand de Cologne sous le titre « Die Naach es noch su lang » (La nuit est encore trop longue).

Prenda del alma
Informations générales
Forme
Interprètes
Los Lobos, Chalino Sánchez (en), Grupo Pesado, Los Alegres de Terán, Flaco Jimenez, Vicente Fernández, Alberto Ángel "El Cuervo" (d), Remmy Valenzuela (en), Antonio Aguilar, Luis Ángel Franco, Eliseo Robles Reyes, Conjunto Primavera (en), Luis Antonio López Flores, Carín León, Guty Cárdenas (en), Chalín Cámara (d), Alexander García "El Fantasma" (en), Dwayne Verheyden (d), Lucha Villa (en), Irma Serrano (en), Vinicio Capossela, Los Cadetes de Linares (en), Chayito Valdez (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Date de sortie
Genres

Premières versions modifier

Il n'existe apparemment pas de notice biographique que quelqu'un aurait consacré à Ignacio M. Valle, l'auteur original de la chanson, que l'on connait surtout par l'impressionnante liste de ses œuvres qui ont été interprétées, entre 1924 et 1933, et enregistrées principalement par la maison de disques Victor à Chicago. Il est notamment aussi l'auteur du "El corrido de Texas" qui a fait l'objet de nombreux commentaires.

La chanson est enregistrée par María de la Vega et Paco Tortolero le par les disques Victor à Chicago, dans une version avec orchestre, comme face B d'un disque dont la première face contient une autre chanson « La tortolita », du même auteur, et par les mêmes interprètes.

Elle est enregistrée pendant ce même mois de novembre 1929 par le duo Guty y Chalin, formé par Guty Cárdenas (es) et Chalín Cámara (es), pour Columbia Records.

Des variantes multiples modifier

La chanson s'est transmise pendant longtemps, entre musiciens, de bouches à oreille. La version de María de la Vega et Paco Tortolero, déjà, n'utilisait que deux couplets de la version de Guty Cardenas. Les versions qui ont été enregistrées depuis utilisent parfois le deuxième ou le quatrième couplet comme un refrain et à omettre l'autre. Des substitutions de mots, introduites par la mémoire défaillante du chanteur ou par les préférences régionales de langage (par exemple le remplacement de "ancho rio" - fleuve large - par "manso rio" - fleuve tranquille - dans le quatrième couplet).

La difficulté d'accès aux archives de Victor a conduit à de multiples dépôts de droits d'auteur par les maisons de disques, sans doute embrouillées encore par les variations des pratiques relatives à l'enregistrement des droits relatifs aux arrangements, au fil du temps, au sein des diverses sociétés et organisations de management des droits d'auteur. La chanson possède ainsi de multiples identifiants dans les répertoires de la SACM, de BMI et de l'ASCAP, sans que l'on puisse détecter une cohérence entre les variations du texte et ces présumées versions. Les principales de ces attributions sont les suivantes.

Pedro J. González modifier

La principale de ces attributions fantaisistes consiste à attribuer la paternité de la composition à Pedro J. González (en) (Pedro José González Ramos pour l'état-civil mexicain), l'un des principaux animateurs du collectif Los Madrugadores à Los Angeles à la fin des années 1920 et au début des années 1930. Cette attribution figure sur une version[note 2] qu'il a lui-même enregistrée avec Los Madrugadores pour la maison de disque Azteca à Los Angeles. Le fonctionnement du collectif était très informel et la vie personnelle de Pedro J. González assez perturbée, rien ne permet d'affirmer qu'il s'en serait attribué la création, elle a probablement été fournie par quelqu'un auquel il avait appris la chanson.

ISWC : T-303.032.462-6, SACM id : 011487113.

Ray Pérez modifier

Raymundo Pérez y Soto, plus généralement connu sous le nom de Ray Pérez, et parfois sous le pseudonyme d'Elfego del Campo[3], est crédité comme auteur de la chanson, notamment sur les versions en style Mariachi et en style Banda, enregistrées par Antonio Aguilar. Il a lui-même interprété cette chanson dans le cadre du duo Ray y Lupita[4] qu'il formait avec son épouse Beatriz Flores Lucido[6]. Cette attribution est la plus courante car c'est celle qu'ont retenu, le plus souvent, les organisations de gestion des droits d'auteur non basées au Mexique ou aux États-Unis.

ISWC : T-0350.269.24-7, SACM id : 012076526,ASCAP Work id : 460469207.

Tomás Ortiz del Valle modifier

Tomás Ortiz del Valle est le bajosextiste de Los Alegres de Terán, le premier duo de Conjunto norteño devenu vedette internationale. Son arrangement, de style valse-ranchera, destiné à l'accordéon de son compère Eugenio Ábrego García, est resté l'un des plus populaires.

ISWC : T-072.726.620-7, BMI Work id : 2062284,ASCAP Work id : 900817407.

Toño Fuentes modifier

Antonio José Fuentes López, qui a créé le , à Carthagène, Discos Fuentes, la première et la plus ancienne des maisons de disque en Colombie, était avant tout un musicien qui est resté célèbre notamment pour l'arrangement instrumental de « Prenda del alma » qu'il a écrit pour la guitare hawaïenne.

SACM id : X03247396.

Karl-Heinz Brand modifier

Karl-Heinz Brand, membre du groupe de musique dialectale Räuber, est l'auteur du texte en dialecte allemand de Cologne.

ISWC : T-072.726.620-7, GEMA id : 4704656-002[note 3].

Interprètes modifier

Sources modifier

Notes et références modifier

Notes
  1. Titres enregistrés par la SACM, difficiles à trouver en pratique.
  2. Strachwitz Frontera collection: Prenda Del Alma by Pedro J. González Con Sus Madrugadores.
  3. Die Naach es noch su lang : le répertoire de la GEMA contient les références d'un autre arrangement ISWC : T-801.961.748-3, GEMA id : 4704656-003 qui crédite Karl-Heinz Brand pour le texte, et Claudius Krause pour l'arrangement.
  4. L'arrangement, quoique personnalisé par le groupe est fortement parent de celui de Los Alegres de Terán.
  5. General Terán (es) au Nuevo León est la ville natale de Tomás Ortiz del Valle et de Eugenio Ábrego García, Los Alegres de Terán. Poncho Villagómez dit, au début de l'interprétation qu'il pense, sans en être certain, que l'auteur en est Tomás Ortiz.
  6. Pedro Gonzales Davila est apparemment le titulaires des droits relatifs à l'arrangement pour la guitare à 12 cordes de style « Sierreño ».


Références


Liens externes modifier