Au Moyen Âge, la précaire est une terre concédée en bénéfice par un supérieur à un inférieur (un vassal par exemple), à la demande (« prière ») expresse de cet inférieur. Le contrat est établi pour une durée limitée et cesse à la mort du bénéficiaire, ou de ses proches (épouse, enfants).

Ce type de contrat a notamment été utilisé entre le IXe siècle et le XIe siècle par les monastères, qui mettaient une tenure à la disposition d'un laïc, qui abandonnait en échange une partie de ses biens, et s'acquittait chaque année d'un cens recognitif.

Sous Charles Martel, des terres ecclésiastiques sont distribuées aux leudes, à la demande du roi, pour s'assurer leur soutien. Les historiens, qui parlent alors de precaria in verbo regis y voient le début de la féodalité en France.

Sens contemporain modifier

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Par extension, le terme de précaire, appliqué comme adjectif, notamment toujours aux contrats, est synonyme de fragilité, d'instabilité, d'incertitude.

Bibliographie modifier

  • Michel Parisse, article « Précaire » du Dictionnaire du Moyen Âge, Claude Gauvard, Alain de Libera, Michel Zink (dir.), PUF, coll. « Quadrige », 2002  
  • Philippe Depreux, « L'apparition de la précaire à Saint-Gall », Mélanges de l'École française de Rome, Moyen Âge, 2, 1999, p. 649-673
  • Laurent Morelle, « Les "actes de précaire", instrument de transferts patrimoniaux (France du Nord et de l'Est, VIIIe-IXe siècles) »n ibid., p. 607-647