Pouillac

commune française du département de la Charente-Maritime

Pouillac
Pouillac
La mairie de Pouillac.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Charente-Maritime
Arrondissement Jonzac
Intercommunalité Communauté de communes de la Haute Saintonge
Maire
Mandat
Jean-Marie Fradon
2020-2026
Code postal 17210
Code commune 17287
Démographie
Gentilé Pouillacais
Population
municipale
277 hab. (2021 en augmentation de 8,2 % par rapport à 2015)
Densité 60 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 16′ 12″ nord, 0° 15′ 00″ ouest
Altitude Min. 80 m
Max. 144 m
Superficie 4,59 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton des Trois Monts
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Pouillac

Pouillac est une commune du sud-ouest de la France, située dans le département de la Charente-Maritime (région Nouvelle-Aquitaine).

Ses habitants sont appelés les Pouillacais et les Pouillacaises[1].

Géographie modifier

La commune de Pouillac se situe dans le sud du département de la Charente-Maritime, en région Nouvelle-Aquitaine, dans la zone historique et naturelle de la Haute-Saintonge.

Campé en bordure de la Double Saintongeaise, le secteur présente un paysage doucement vallonné, où se succèdent boisements, prairies, champs cultivés et vignes[2].

La superficie de Pouillac est de 459 hectares (4,59 km2) avec une altitude minimum de 80 mètres et un maximum de 144 mètres. Le point culminant est situé sur un coteau, à l'ouest du Bois du Canton[3],[4].

La Seugne délimite sa partie sud-ouest, et prend sa source à quelques kilomètres de là, dans la commune voisine de Montlieu-La-Garde.

Le ruisseau de la Moulinasse (2,8 km) qui traverse d'est en ouest, en est un affluent.

Marquée par les vignobles, la zone fait partie de l'appellation Cognac, dans le cru dit des Bons Bois. La production est partagée avec le pineau des Charentes et les vins charentais.

Communes limitrophes modifier

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Pouillac est une commune rurale[Note 1],[5]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[6],[7]. La commune est en outre hors attraction des villes[8],[9].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,1 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (82,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (65,1 %), forêts (16,8 %), prairies (6 %), cultures permanentes (5,5 %), zones urbanisées (4 %), terres arables (2,5 %)[10]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs modifier

Le territoire de la commune de Pouillac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque technologique, le transport de matières dangereuses[11]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[12].

Risques naturels modifier

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Seugne. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1993, 1999 et 2010[13],[11].

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Pouillac.

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[14].

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (54,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 133 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 133 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 57 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[15],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[16].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 1989, 2003, 2005 et 2011 et par des mouvements de terrain en 1999 et 2010[11].

Risques technologiques modifier

Le risque de transport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[17].

Toponymie modifier

De l'anthroponyme gallo-romain Pullius, suivi du suffixe -acum[18].

Histoire modifier

Pouillac était une ancienne villa gallo-romaine dont l'église était dédiée à Saint-Hilaire. Dans les archives et sur la carte de Cassini, on ne retrouve aucun repaire noble sur la terre de Pouillac.

Moyen âge modifier

Entre 1075 et 1109 des dons de terres et de vignes en provenance de Saint-Hilaire de Pouillac sont enregistrés dans le cartulaire de l'abbaye Saint-Étienne de Baignes[19].

Ancien Régime modifier

Sous l'Ancien Régime, la terre de Pouillac se situait dans le Petit Angoumois[20]. Elle dépendait de la châtellenie de St-Germain de Chevanceaux, et relevait de la seigneurie de Chaux.

La paroisse de Pouillac dépendait de l'abbaye Saint-Étienne de Baignes, de l'évêché de Saintes, et de la Généralité de Limoges. La paroisse était desservie par son propre curé. Sur la cloche, une inscription en lettres gothiques révèle le texte suivant : "IHS, l'an 1546 l'homme Groleau m'a mise pour appeler grands et petits à Saint-Hilaire de Pouilhac, l'abbé Bouhyer curé, l'homme Fonteneau fondeur"[21].

Les registres paroissiaux remontent jusqu'en 1711. On y retrouve les traces de la famille Gaignon alliée aux Dangeac, Marchand, Rocher.

Économie modifier

Emploi modifier

Les chiffres de l'Insee donnent 76,9 % d'actifs en 2010, un chiffre qui montre une hausse significative depuis 1999 (68,3 %). Ces chiffres sont à nuancer par une légère augmentation du nombre de chômeurs, ce qui ramène le pourcentage d'actifs avec emploi à 65,4 %, contre 59,2 % en 1999[22].

Si 28,2 % des actifs travaillent dans la commune, la majorité des habitants travaillent dans une commune voisine, soit 71,8 %[23].

Parmi eux, 14 % travaillent dans une autre région, contre seulement 2 % en 1999. On peut y voir l'influence de l'aire urbaine de Bordeaux, qui arrive aux portes du canton, avec l'assimilation de la commune de Bedenac en 2010[24],[25].

Entreprises et infrastructures modifier

La commune possède une épicerie multiservices. (épicerie, presse, bar, tabac, dépôt de pain.) Concernant les infrastructures, elle dispose d'une école primaire publique ainsi que d'une salle des fêtes.

Administration modifier

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1959 2001 Jeannine LAURENT   Agent DDE puis retraitée
2001 2006 James BERTRAND    
2006 en cours Jean-Marie FRADON DVG Retraité
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie modifier

Évolution démographique modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[26]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[27].

En 2021, la commune comptait 277 habitants[Note 2], en augmentation de 8,2 % par rapport à 2015 (Charente-Maritime : +3,35 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
458434525450452484485482479
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
456431405375375356352336328
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
340333336286289269284294292
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
294283249234243230222255249
2021 - - - - - - - -
277--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[28] puis Insee à partir de 2006[29].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments modifier

Église paroissiale modifier

 
L'église.

L'église paroissiale Saint-Eutrope, Saint-Hilaire date du XIe siècle mais a été remaniée au XVe siècle[30].

Certains éléments du mobiliers de l'église sont inscrits monuments historiques, tels le retable, le tabernacle et le gradin d'autel[31] ; les fonts baptismaux[32]; la cloche[33].

Patrimoine civil modifier

Une grange au lieu-dit Ringefer a été inventoriée[34] ; ainsi que le lavoir[35] situé à la Font du bourg, l'une des sources de la Moulinasse.

Au lieu-dit le Carrefour ainsi qu'ailleurs dans la commune, se distinguent quelques maisons de maîtres qui témoignent de l'enrichissement engendré par le passage de la RN10, ainsi que par la production de Cognac.

Personnalités liées à la commune modifier

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. Les gentilés de Charente-Maritime
  2. [PDF] Entité paysagère cren Les coteaux du Lary n° 406.
  3. Coordonnées GPS.
  4. GeoPortail avec module altitude.
  5. « Zonage rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  6. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  7. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  9. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  10. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  11. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Pouillac », sur Géorisques (consulté le ).
  12. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  13. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  14. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  15. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  16. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Pouillac », sur georisques.gouv.fr (consulté le ).
  17. « Dossier départemental des risques majeurs de la Charente-Maritime », sur charente-maritime.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque transport de matières dangereuses.
  18. Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Librairie Droz, (ISBN 978-2-600-02883-7, lire en ligne)
  19. Abbé Cholet, « Cartulaire de l'Abbaye de Saint-Etienne de Baigne (en Saintonge) / publié par l'abbé Cholet,... », sur BnF Gallica, .
  20. Cassini de Thury, César-François (1714-1784). Cartographe. Éditeur scientifique, « Carte générale de la France. 103, [Blaye]. N°103. Flle 152 / [établie sous la direction de César-François Cassini de Thury] », sur BnF Gallica (consulté le ).
  21. Rainguet Pierre-Damien, « Études historiques, littéraires et scientifiques sur l'arrondissement de Jonzac (Charente-Inférieure) », sur Gallica-BnF (consulté le ).
  22. Chiffres clés Emploi - Population active Commune de Pouillac 17287
  23. Chiffres clés Caractéristiques de l'emploi commune de Pouillac 17287
  24. Zonage en aires urbaines 2010 de Bordeaux
  25. Carte des aires urbaines de Gironde
  26. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  27. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  28. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  29. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  30. « Église paroissiale », notice no IA00042897, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  31. « Retable, tabernacle et gradin d'autel », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  32. « Fonts baptismaux », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  33. « Cloche », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  34. « Grange », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  35. « Lavoir », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier