Poste-frontière de Boukamal

pont situé en Irak

Le poste-frontière de Boukamal, ou d’al-Qaïm, est un point de passage situé à la frontière entre l'Irak et la Syrie, permettant le transit entre ces deux pays.

Poste-frontière de Boukamal
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Géographie
Pays
 Irak
Iraqi Council of Ministers (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Agence publique
هيأة المنافذ الحدودية (d)
Coordonnées
Fonctionnement
Statut
Carte

Localisation modifier

Le point de passage relie la ville syrienne de Boukamal dans la province de Deir ez-Zor à la ville irakienne d'Al-Qaïm, situé dans la province d’Anbar[1].

Histoire modifier

Guerre civile en Irak modifier

Lors de la seconde guerre civile Irakienne, des propos rapportés en par Al Jazeera font mention du poste-frontière de Boukamal, alors verrouillé par l’armée américaine[2].

Guerre civile en Syrie modifier

En 2011, lors de la Guerre civile syrienne, le poste-frontière est exclusivement réservé au trafic gouvernemental ou militaire[3]. Côté syrien, le poste frontière — jusqu’alors tenu par la République arabe syrienne de Bachar el-Assad — passe sous le contrôle des rebelles de l’Armée syrienne libre en [4]. Le même mois, le poste frontière de Boukamal est fermé côté irakien, les responsables irakiens déclarant qu'aucun réfugié n’est autorisé à entrer[5].

Suppression modifier

En 2014, le poste-frontière est pris d’assaut et détruit par les combattants de l’État Islamique qui entendent supprimer la frontière entre la Syrie et l’Irak au profit de leur califat. La place occupée par le poste-frontière est reprise en 2017[6].

Reconstruction et remise en service modifier

Le poste-frontière inactif depuis 2014 est remis en service le [1],[6],[7]. Cette ouverture est contestée par les États-Unis et Israël car ce poste-frontière, officiellement placé sous l’autorité des gouvernements de la Syrie et de l’Irak, se situe à cette époque au cœur d’une zone d’influence iranienne, selon Radio France internationale[8]. Si les sources journalistiques sont contradictoires au sujet des forces contrôlant le poste-frontière[8],[9], pour Fabrice Balanche, spécialiste de la géographie politique du Proche-Orient, ce sont bien les milices chiites irakiennes, soutenues par l’Iran, qui gèrent les deux côtés de la frontière à cet emplacement[10].

Notes et références modifier

  1. a et b « La Syrie et l'Irak rouvrent un point de passage clé », sur lecourrier.vn, Le Courrier du Vietnam, Hanoi, (consulté le ).
  2. (en) « Al-Sada residents fled before attack », sur aljazeera.com, Al Jazeera, Doha, Al Jazeera Media Network, (consulté le ).
  3. « Iraq reopens Syria crossing in win for mutual ally Iran » [« L'Irak rouvre le point de passage vers la Syrie, une victoire pour son allié commun, l'Iran »], sur reuters.com, Reuters, (consulté le ).
  4. « Syrie : les rebelles contrôleraient un poste-frontière avec l'Irak » [php], sur lepoint.fr, Le Point, Paris, (consulté le ).
  5. (en) Edward Yeranian, « Syria Fighting Spreads to Aleppo » [« Les combats en Syrie s'étendent à Alep »], sur voanews.com, Voice of America, (consulté le ).
  6. a et b « Réouverture d'un poste-frontière stratégique entre l'Irak et la Syrie », sur france24.com, France 24, Paris, (consulté le ).
  7. « Un poste-frontière repris à l'EI rouvre entre l'Irak et la Syrie (AFP) », sur lexpress.fr, L'Express, Paris, (consulté le ).
  8. a et b « Réouverture du poste-frontière al-Qaïm-Boukamal entre l'Irak et la Syrie », sur rfi.fr, Radio France internationale, Paris, (consulté le ).
  9. « Après un revers des anti-EI en Syrie, l'Irak redéploie des forces à la frontière », sur fr.euronews.com, Euronews, Lyon, (consulté le ).
  10. Fabrice Balanche, « Le régime d’Assad a échoué à restaurer sa pleine souveraineté sur la Syrie » [« The Assad Regime Has Failed to Restore Full Sovereignty Over Syria »], Revue Défense nationale,‎ , p. 41 (lire en ligne [PDF]).