Porte Guillaume (Chartres)

porte de ville à Chartres (Eure-et-Loir)

La porte Guillaume est une ancienne porte d'enceinte située à Chartres, dans le département d'Eure-et-Loir, en France[1]. Elle a été détruite par l'armée allemande en retraite dans la nuit du 15 au .

Porte Guillaume
Photographie d'Eugène Lefèvre-Pontalis (1862-1923).
Présentation
Destination initiale
Porte de ville
Destination actuelle
Ruines
Construction
XIIe siècle
XVe siècle
Propriétaire
Commune
Patrimonialité
Localisation
Département
Commune
Coordonnées
Carte

Histoire modifier

 
Barbacane de la porte Guillaume en 2011

La première porte Guillaume est édifiée à la fin du XIIe siècle ; il s'agit alors de l'une des portes de l'enceinte entourant la ville de Chartres. Elle porte le nom de Guillaume de Ferrières, vidame de Chartres[2].

Afin de s'adapter au développement de l'artillerie, la porte est reconstruite au début du XVe siècle[3], probablement en 1414-1415[2]. Deux tours protègent l'entrée.

Vers le milieu du XVe siècle, une barbacane est édifiée ; elle est de forme pentagonale avec un accès par le sud. L'accès est désaxé pour éviter les tirs directs sur la porte. Un pont dormant permet d'entrer dans la barbacane. Au nord, deux archères-canonnières à ébrasement sous voûte flanquent le fossé.

La barbacane est progressivement démilitarisée : à la fin du XVIe siècle des maisons sont construites. Au XVIIe siècle, un atelier de tannerie s'installe dans la partie est de la barbacane sur la courtine alors dérasée. À partir de 1732, un dénommé Caillou est chargé de créer deux ponts en maçonnerie dans l'axe de la porte Guillaume et un muret décoratif à la place de la courtine est. L'entrée par le sud est condamnée. En 1850, la tour ronde[4] est remplacée par un mur simple allant jusqu'à l'eau[5]. La porte fait l'objet d'un incendie en 1856[6],[7].

Sous le nom erroné de "Porte Saint-Guillaume", l'édifice figure sur la première liste de 1840 établie à la demande Prosper Mérimée[8]. Il est classé au titre des monuments historiques en 1911[1].

La porte est détruite par l'armée allemande en retraite dans la nuit du 15 au . La protection n'est pas remise en cause après sa destruction.

Une campagne de fouilles destinée à comprendre l'architecture de la porte est organisée par le service archéologique de la mairie de Chartres en plusieurs campagnes successives de 2010 à 2014[5].

Galerie de photographies de la porte modifier

La porte Guillaume a été photographiée par Jean-Eugène Durand (1845-1926) à une date indéterminée, probablement à l'occasion de son classement :

La porte Guillaume a été photographiée par un photographe aux initiales M F :

Galerie de tableau modifier

Références modifier

  1. a et b « Vestiges de la porte Guillaume », notice no PA00097017, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  2. a et b Maurice Jusselin, « La date de la porte Guillaume, à Chartres. », Bulletin Monumental, t. 73,‎ , p. 500-502 (DOI doi.org/10.3406/bulmo.1909.11516, lire en ligne, consulté le ).
  3. Vincent Acheré, « Une barbacane de la fin du Moyen Âge à Chartres (Eure-et-Loir) », Bulletin du centre d’études médiévales d’Auxerre (BUCEMA), vol. 19, no 2,‎ (DOI doi.org/10.4000/cem.14214, lire en ligne, consulté le ).
  4. À droite en regardant vers la cathédrale
  5. a et b Panneau informatif rédigé par le service d'archéologie de la ville de Chartres pour présenter les fouilles effectuées de 2010 à 2012. Consulté le 14 mai 2011.
  6. Adolph Lecocq, « Notice sur la porte Guillaume de Chartres », Mémoires de la Société archéologique d'Eure-et-Loir, t. I,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. « Une histoire mouvementée pour « la plus belle porte de Chartres » », L'Écho républicain,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. "Liste des monuments pour lesquels des secours ont été demandés."

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Maurice Jusselin, « La date de la porte Guillaume, à Chartres. », Bulletin Monumental, t. 73,‎ , p. 500-502 (DOI doi.org/10.3406/bulmo.1909.11516, lire en ligne, consulté le ).
  • Vincent Acheré, « Une barbacane de la fin du Moyen Âge à Chartres (Eure-et-Loir) », Bulletin du centre d’études médiévales d’Auxerre (BUCEMA), vol. 19, no 2,‎ (DOI doi.org/10.4000/cem.14214, lire en ligne, consulté le ).
  • Adolph Lecocq, « Notice sur la porte Guillaume de Chartres », Mémoires de la Société archéologique d'Eure-et-Loir, t. I,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  • Vincent Acheré, Juliette Astruc, Delphine Capron et al., « La zone sud de la barbacane de la porte Guillaume (3e campagne) », publications du service archéologie de la ville de Chartres,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  • Vincent Acheré et Thomas Lecroère, « La zone sud de la barbacane de la porte Guillaume (4e campagne) », publications du service archéologie de la ville de Chartres,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Articles connexes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes modifier