Les Anglo-Saxons ont produit de nombreux textes dans leurs deux langues : le vieil anglais et le latin. Le second est réintroduit en Angleterre avec la mission grégorienne, tout comme l'alphabet latin, qui supplante les runes anglo-saxonnes. On peut distinguer la littérature vieil-anglaise de la littérature anglo-latine, la seconde se poursuivant après la conquête normande. Dans cette dernière catégorie se range l'Histoire ecclésiastique du peuple anglais de Bède le Vénérable, l'une des principales sources écrites concernant la période anglo-saxonne, et l'Histoire du roi Alfred d'Asser, première biographie d'un roi anglais. Le plus célèbre texte en prose de la littérature vieil-anglaise est la Chronique anglo-saxonne, compilation d'annales produite au IXe siècle et mise à jour dans certaines versions jusqu'au XIIe siècle, mais on peut également citer les traductions de textes latins produites à la cour d'Alfred le Grand au IXe siècle et les homélies d'Ælfric, un moine du Xe siècle dont les travaux témoignent de la création d'un véritable standard écrit pour le vieil anglais.

La poésie vieil-anglaise se caractérise par le recours à la versification allitérative plutôt qu'aux rimes. Son corpus figure en majorité dans quatre manuscrits : le Codex Nowell, le Livre d'Exeter, le Livre de Verceil et le manuscrit Junius. Le premier contient le plus célèbre des poèmes vieil-anglais, l'épique Beowulf, mais d'autres vers adoptent un ton différent, à l'image des élégiaques The Wanderer et Deor. Les Anglo-Saxons sont également friands d'énigmes en vieil anglais comme en latin. La plupart des poètes anglo-saxons sont anonymes. Quelques-uns font exception, comme Cædmon, un serviteur analphabète qui aurait reçu l'inspiration divine, ou Cynewulf, qui a signé plusieurs poèmes en y insérant les runes qui épèlent son nom.

Dans le domaine des arts visuels, les Anglo-Saxons ont laissé de nombreux manuscrits enluminés. On distingue deux périodes : l'enluminure insulaire, commune à la Grande-Bretagne et à l'Irlande jusqu'au IXe siècle, puis une enluminure anglo-saxonne restreinte à l'Angleterre. Les Évangiles de Lindisfarne sont le manuscrit le plus célèbre de l'enluminure insulaire, tandis que la période tardive donne naissance à des ouvrages comme l'Hexateuque vieil-anglais ou le bénédictionnaire de saint Æthelwold. Le travail du textile anglais est très réputé, mais peu d'échantillons en subsistent, l'exception la plus notable étant la monumentale tapisserie de Bayeux.

L'orfèvrerie anglo-saxonne est bien attestée grâce à l'archéologie, avec des objets comme la broche Fuller ou le joyau d'Alfred. Pour ce qui est de l'architecture, les bâtiments en bois n'ont laissé que de rares traces, mais il subsiste une cinquantaine d'églises en Angleterre dont des parties plus ou moins importantes remontent à cette période. Le travail de la pierre est également attesté par les hautes croix comme la croix de Ruthwell ou la croix de Gosforth.