Pietro Testa

peintre et graveur italien
Pietro Testa
Naissance
Décès
Activités
Lieu de travail
Mouvement

Pietro Testa dit le Lucchesino né à Lucques (Toscane) en 1617, mort à Rome en 1650) est un peintre et graveur italien actif au XVIIe siècle.

Biographie modifier

 
La Sainte Famille avec sainte Anne

Pietro Testa s'installe à Rome tôt dans la vie. Il fréquente un court moment l'atelier de Pietro da Cortona duquel il aurait été exclu peu de temps après son admission en 1631[1]. Il poursuit sa formation auprès de Pietro Paolini, le Domenichino ainsi qu'Annibale Carracci, pour lequel il travaille sous le patronage de Cassiano dal Pozzo[2]. Il était ami avec Nicolas Poussin et Francesco Mola.

Certaines de ses eaux-fortes, rappellent la pointe sèche de Jacques Callot et la manière du Génois Giovanni Benedetto Castiglione. Son Sacrifice d'Iphigénie semble avoir influencé Tiepolo pour le décor de la Villa Valmarana. Ses premières impressions, à partir de 1630, sont souvent religieuses et influencées par Federico Barocci. Il tente ensuite une version personnelle du néo-classicisme, sous l'influence du Carrache puis, plus tard, passe au classicisme. Les dessins les plus ambitieux reflètent ses tourments. Ses impressions sont couronnées de succès et souvent copiées.

Entre 1638 et 1644, il termine ses travaux les plus importants, un ensemble de gravures complexes et très détaillées sur le thème des saisons, qui témoignent de son intérêt pour la philosophie platonicienne. Ses contemporains considèrent ces travaux comme les « plus raffinés et importants »[3].

Pietro Testa a été influencé par Leonardo da Vinci dans l'observation directe des phénomènes naturels. Cela a beaucoup freiné ses travaux et a sans doute provoqué sa mort dont les circonstances restent mystérieuses (assassinat, suicide, accident ?). Testa a été décrit comme une personne ayant un tempérament mélancolique et un caractère impulsif lui attirant de nombreux ennemis ; pourtant, dans sa biographie, Filippo Baldinucci, auteur du XVIIe siècle, ne laisse aucun doute et indique que le décès est accidentel.

Commentant les habitudes de Testa de « reproduire des scènes de nuit et les changements dans l'atmosphère et dans le ciel », Baldinucci indique que celui-ci se tenait debout sur une berge du Tibre, « préparant et observant les réflexions de l'arc-en-ciel dans l'eau » quand il est tombé et s'est noyé[4].

Œuvres modifier

Peintures modifier

  • Le massacre des innocents, Galerie Spada, Rome.
  • La mort du B. Ange, à San-Martino-ai-Monti à Rome.
  • La Mort de Didon et le Portrait de l'artiste, dans la galerie publique à Florence.
  • Le Miracle de saint Théodore, (dans l'église San-Paolino), et La Liberté, fresque au Palais public, à Lucques.
  • La Madone de Lorette, 1633, Fermo.
  • Le Sacrifice d'Iphigénie (1640-1642), Metropolitan Museum of Art of art, New York.
  • Le jardin de Venus (1631-1637), Metropolitan Museum of Art, New York.
  • Le Sacrifice d'Isaac (1640-1642), Philadelphia Museum of Art.
  • La mort de Cato (1648), Fine Arts Museums of San Francisco .
  • Le martyre de saint Erasme, Fine Arts Museums of San Francisco.
  • Saint Jérôme (1631 - 1637), Fine Arts Museums of San Francisco.
  • Le Sacrifice d'Abraham (1640 - 1642), Fine Arts Museums of San Francisco.

Eaux-fortes modifier

  • Dessin - Eau-forte originale du XVIIe siècle. Étude de Saint Michel terrassant le dragon, 22 × 30 cm.
  • Dessin - Eau-forte originale du XVIIe siècle. L'adoration des bergers, 21 × 30 cm.

Dessins modifier

  • Le couronnement du peintre sur le Parnasse, plume et encre brune, 17 × 24 cm, Paris, Beaux-Arts de Paris[5].

Galerie Peintures modifier


Galerie Gravures modifier

Notes et références modifier

  1. Getty Biography.
  2. Wittkower, p. 323.
  3. Kammen, pp. 57-8.
  4. Gage, p. 96.
  5. Emmanuelle Brugerolles (dir.), Baroque à Rome, Carnets d’études 53, Beaux-Arts de Paris les éditions, 2022, p. 72-76, Cat. 15.

Annexes modifier

Bibliographie modifier

  • (nl) Cornelis de Bie, Het Gulden Cabinet, 1662, p. 158.
  • Grand Dictionnaire Universel Pierre Larousse du XIXe siècle.
  • Bénézit.
  • (en) Elizabeth Cropper, The Ideal of Painting: Pietro Testa's Dűsseldorf Notebook, Princeton University Press, Princeton, 1984.
  • (en) Elizabeth Cropper, Pietro Testa, 1612-1650: Prints and Drawings, Philadelphia Museum of Art, Philadelphia, 1988.
  • Sydney J. Freedberg, Peinture en Italie: 1500 à 1600 (The Pelican History of Art), New York, Penguin, 1979.
  • (en) John Gage, Color and Culture: Practice and Meaning From Antiquity to Abstraction,Little, Brown & Co., Boston, 1993.
  • (en) Michael G. Kammen, Time to Every Purpose: The Four Seasons in American Culture, University of North Carolina Press, Chapel Hill, 2004.
  • Rudolf Wittkower, Art et Architecture en Italie: 1600 à 1750 (The Pelican History of Art), Viking, New York, 1973.
  • (en) Nicholas Turner, « Pietro Testa », Print Quarterly, vol. VII, no 3, 1990.
  • M. J. Dumesnil, Histoire des plus célèbres amateurs italiens et de leurs relations avec les artistes, Jules Renouard et C., Paris, 1853 (lire en ligne).

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