Pierre de Chambrun

homme politique français
Pierre de Chambrun
Pierre de Chambrun en 1933
Fonctions
Sénateur de la Lozère
-
Président
Club cévenol
-
Paul Gervais de Rouville (d)
André de Rouville (d)
Député de la Lozère
-
Biographie
Naissance
Décès
(à 89 ans)
MarvejolsVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Famille
Père
Enfants
Marthe de Chambrun (d)
Gilbert de ChambrunVoir et modifier les données sur Wikidata
Parentèle
Autres informations
Partis politiques
Membre de
Conflit
Distinctions

Charles Louis Antoine Pierre Gilbert Pineton de Chambrun, né à Paris le et mort à Marvejols (Lozère) le (à 89 ans), est un avocat et un homme politique français.

Biographie modifier

Pierre de Chambrun est originaire de la Lozère. Il descend du général de La Fayette et son grand-oncle, Joseph Dominique Aldebert de Chambrun, fut lui aussi député puis sénateur du département de la Lozère.

Fils de Charles-Adolphe Pineton de Chambrun, marquis de Chambrun, conseiller juridique en poste à l’ambassade de France aux États-Unis, et de Marie Henriette Hélène Marthe Tircuy de Corcelle, arrière-petite-fille du marquis de La Fayette, il est le deuxième d'une fratrie de quatre. Ses frères et sœurs sont :

En 1892, Pierre de Chambrun succède à son père comme avocat conseil de l'ambassade de France aux États-Unis et occupe cette fonction pendant cinq ans. Il épouse à Cincinnati le Margaret Rives Nichols ( à Cincinnati — (à 76 ans) à Marvejols), fille de George Ward Nichols (en) et de Maria Longworth (en). Infirmière major de l'hôpital auxiliaire de Marvejols en 1917, elle fut faite chevalier de la Légion d'honneur[1]. De ce mariage naissent trois enfants :

  • Marthe (1899 † 1984), mariée au prince Edmondo Ruspoli di Poggio Suasa ;
  • Jean-Pierre (1903 † 2004), marquis de Chambrun, artiste peintre, marié le à Paris avec Gisèle Mathilde Hugot-Gratry, divorcés, dont 3 enfants ; il est le grand-père du député Charles de Chambrun ;
  • Gilbert (1909 † 2009), résistant, diplomate et homme politique.

En 1898, après son retour en France (où il prend la défense d'Alfred Dreyfus[2]), il est élu député, et constamment réélu, jusques et y compris en 1932. Il siège avec les républicains modérés jusqu'en 1914. Il est non inscrit pendant la législature suivante, puis siège avec les républicains de gauche (groupe de l'Alliance démocratique de 1924 à 1928). Pendant la législature 1928-1932, il appartient au groupe des Indépendants, dirigé par Paul Reynaud. En 1932-1933, il est de nouveau non-inscrit, avant de se rapprocher du Parti démocrate populaire après son élection au Sénat. Pendant sa longue carrière parlementaire, Pierre de Chambrun fait partie de nombreuses commissions de la Chambre et du Sénat, ainsi que de la commission parlementaire franco-britannique, active pendant la Première Guerre mondiale.

 
Émile Daeschner et Pierre de Chambrun (à droite) au département du Trésor des États-Unis en 1925.

Le , Pierre de Chambrun vote contre le principe d'une révision constitutionnelle. Il est le seul sénateur à le faire. Le lendemain il est l'un des quatre-vingts parlementaires qui votent contre les pleins pouvoirs à Philippe Pétain. Il explique ainsi son vote : « Pourquoi jeter encore des armes aux pieds de l'Allemagne ? Pourquoi jeter les armes de la Liberté ? »

Pendant la Seconde Guerre mondiale, il rend d'importants services à la Résistance. Il siège ensuite à l'Assemblée consultative provisoire, puis, âgé de quatre-vingts ans, il se retire de la vie politique.

Son fils cadet, Gilbert de Chambrun, lui succède en 1946 comme député de la Lozère.

Distinctions modifier

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Sources modifier

  • « Pierre de Chambrun », dans le Dictionnaire des parlementaires français (1889-1940), sous la direction de Jean Jolly, PUF, 1960 [détail de l’édition]

Notes modifier

  1. Margaret Rives Nichols marquise de Chambrun : Feuilles éparses. Paris, Éditions de Cluny, 1952
  2. Gilbert de Chambrun, nécrologie du journal Le Monde, par Thomas Wieder, vendredi 1er janvier 2010.
  3. « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )

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