Pierre Wellhoff

résistant français

Pierre Wellhoff, dit Étienne Valette, né le à Paris et porté disparu en mars 1944, est un résistant français du réseau Gallia.

Pierre Wellhoff
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Biographie
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Cénotaphe de Pierre Wellhoff au cimetière du Montparnasse (division 5).

Biographie modifier

Pierre Wellhoff est né le dans une famille de banquiers.

Classe 23 par devancement d'appel ; Incorporé au 19e train des équipages à Fontainebleau, suit le peloton de sous officiers, devient brigadier instructeur au 1er contingent 24 et maréchal des logis instructeur au 2e contingent.

Il passe son brevet de chef de section et accompli une période en 1929 comme maréchal des logis. Nommé dans la réserve maréchal des logis chef, adjudant, adjudant chef. Mobilisé en comme adjudant chef et remobilisé le comme adjudant chef à la 228e compagnie du 23e train auto. Proposé par son chef d'unité sur les listes d'avancement.

A été nommé sous lieutenant le et affecté le à la 328e Compagnie du train 23, et a exercé du au le commandement des T.R. de la 2e D.L.M.

Cité à l'ordre de la division le , ordre no 60/D.L.M. signé Général BONGRAIN.

Assidu aux périodes de réserve, il est adjudant-chef à la déclaration de guerre. En mars 1940, il est officier. Le il est cité à l'ordre de la 2e division légère mécanique.

À Dunkerque, le , Pierre Wellhoff embarque, avec sa compagnie, sur le Scottia, vapeur britannique bientôt coulé en mer du Nord. Blessé par un éclatement de bombe, sans brassière de sauvetage, Pierre Wellhoff est pris à bord du torpilleur français Branle-bas, puis transbordé sur un cargo hollandais. Nu et sans-papiers, il rallie enfin l'Angleterre. D'abord hospitalisé, Wellhoff choisit de rentrer en France après l'armistice. À Liverpool, Pierre Wellhoff embarque le , sur le navire anglais Swinburn qui le débarque à Casablanca où il est démobilisé, le .

À Lyon, dès 1941, Pierre Wellhoff entre en contact avec un cercle de résistants. Pierre Wellhoff est l'oncle de Tony de Graaff. Louis De Graaf, père de Tony, est chargé de conserver et de changer les devises reçues d'Angleterre à l'intention de Jean Moulin, délégué général du général de Gaulle en Zone Sud. Avec son associé Schuster, Louis De Graaff tient un bureau dans la charge d'agent de change Mayet, 4 rue de la République à Lyon.

Pierre Wellhoff est au réseau Gallia, création commune du BCRA et de l'état-major des MUR (Mouvements unis de la Résistance). Il est agent P2 (permanent) du réseau KATANGA (GALLIA R.P.A.)[1]. Après le coup de filet de Caluire, il est de ceux qui étudient la possibilité de faire évader les hauts responsables dont Jean Moulin tombés aux mains de l'ennemi. Après l'arrestation du général Delestraint, il est nommé (par Jean Moulin) chef du cinquième bureau de l'Armée Secrète[2] (bureau crée dans la Résistance pour "l'action directe").

Le , un déjeuner de famille est prévu au domicile de Louis De Graaff, 47 rue Tête-d'Or à Lyon. Dans la matinée, trois policiers arrêtent Mayet à la Bourse. L'agent de change les emmène à ses bureaux où ils arrêtent Schuster. Les policiers poussent les deux hommes chez les De Graaf. Au cours de la perquisition, Louis De Graaf s'effondre, mort. Sur ces entrefaites, Pierre Wellhoff entre. Il est arrêté. Les trois hommes sont emprisonnés. Ce drame décide Tony de Graaff à passer en Grande-Bretagne. Pierre Wellhoff est interné à la prison Montluc[3], interrogé par Klaus Barbie dans les locaux du Sipo-SD à l'école de santé militaire de la rue Berthelot à LYON.

Le , il est vu, par sa sœur Suzanne, au travers des fenêtres de l'infirmerie de la prison Montluc.

Ce sera la dernière fois qu'il sera identifié.

Il est mort sous la torture sans avoir parlé.

Porté disparu, il est mort pour la France[4].

Distinctions modifier

Bibliographie modifier

  • Bruno Pernezel, Résistants à Lyon, Villeurbanne et aux alentours, éditions PGA, 2003.
  • François Berriot, Autour de Jean Moulin, L'Harmattan, 2013.
  • Documents de famille. Attestation contresignée Jacques Baumel
  • Amicale du réseau GALLIA
  • Mémoire et Espoirs de la Résistance. M.E.R.

Notes et références modifier

  1. Attestation du chef national du réseau du 22/11/1955 (Archives familiales) et attestation du secrétariat d'Etat des Forces Armées réf 98.224.
  2. Attestation du 08/12/1944 du Ministère de la Guerre-Direction FFI.
  3. Une fiche le signalait comme interné le 22/12/1943 au fort de Montluc. (Archives familiales).
  4. Par décision du 28/01/1948 de la Direction départementale des A.C. et victimes de guerre.
  5. J.O du 03/11/1946 page 1579.
  6. Décision du ministère des Anciens Combattants.
  7. Notification du 16/12/1947 de la Commission Nationale d'homologation des grades FFI no 14.508.