Pierre Lafond

industriel français
Pierre Lafond
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 83 ans)
Bois-GuillaumeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Pierre Marie Charles LafondVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Parentèle
Autres informations
Membre de
Conflit
Distinction
Archives conservées par

Pierre Lafond né le à Rouen[1] et mort le à Bois-Guillaume[2], est un industriel français, fondateur de l'imprimerie Lafond à Caen[3].

Biographie modifier

Pierre Lafond étudie à l’École Estienne et devient maître imprimeur. Il combat ensuite sur le front allemand lors de la Première Guerre mondiale avant de revenir à la vie civile et de rejoindre le Journal de Rouen, possédé depuis 1900 par son père, Joseph Lafond. Il en sera le directeur administratif jusqu’en [4]. Le quotidien est dirigé par ses frères André puis Jean Lafond. Il est directeur également de Normandie-Sports, président du Motocycle Club de la Seine-Inférieure et administrateur de l'Automobile Club de l'Ouest. Il est président du Radio-Club de Normandie de 1922 à 1925.

Il organise en 1934 les fêtes du 40e anniversaire de la course automobile Paris-Rouen.

Il est domicilié au no 125 rue Chasselièvre[5] à Rouen en 1935.

Il a reçu la médaille commémorative de la guerre 1914-1918.

Comme le Journal de Rouen possédé par la famille Lafond a continué à paraitre sous l'Occupation et qu'il a eu une ligne éditoriale favorable au régime de Vichy et à la collaboration franco-allemande, il est interdit de parution à la Libération et Pierre et son frère Jean sont jugés par la Cour de justice de Rouen en 1945. Il écope de 5 ans de prison tandis que son frère, en fuite, est condamné par contumace aux travaux forcés à perpétuité. Le fils de son frère Jean, Michel, rédacteur en chef, est quant à lui condamné à 20 ans de travaux forcés[6],[7]. Michel Lafond a été le premier journaliste décoré de la Francisque et a été membre du Parti populaire français (PPF), comme son frère et son neveu, décorés aussi de la francisque[7].

Il est libéré avant le terme de sa peine, au grand dam du périodique communiste de Rouen[8], qui s'indigne en 1949 de le voir diriger une imprimerie à Caen[9].

Il est le cousin de Marcel Dupré.

Distinctions modifier

Postérité modifier

Il cède à la bibliothèque universitaire de l’université de Caen sa collection de documents liés à la Grande Guerre. Ceux-ci seront numérisés en 2013[3].

Références modifier

  1. Archives départementales de la Seine-Maritime, commune de Rouen, année 1900, acte de naissance no 1319, avec mention marginale de mariage
  2. État civil sur le fichier des personnes décédées en France depuis 1970
  3. a et b « Université de Caen Normandie », sur Université de Caen Normandie (consulté le ).
  4. « Pierre Lafond », (consulté le )
  5. Aujourd'hui no 145.
  6. Combat, 25 mars 1945, Ibid., 24 mars 1945.
  7. a et b Gérard Bonet, L'agence Inter-France de Pétain à Hitler. Une entreprise de manipulation de la presse de province (1936-1950), édition du félin, 2021, p. 688
  8. L'Avenir normand, 7 avril 1947
  9. « Pierre Lafond, le traitre du Journal de Rouen, n'a pas fait ses cinq ans de prison », L'Avenir normand, 1er juillet 1949

Liens externes modifier