Pierre Fayet (syndicaliste)

homme politique français

Pierre Fayet, né le à Beaucaire (Gard), mort le au Kremlin-Bicêtre, est un syndicaliste et un homme politique français. Militant à la CGTU et au Parti communiste français, il est envoyé en 1934 en Algérie où il devient secrétaire syndical régional et un des dirigeants du Parti communiste français, puis du Parti communiste algérien. Il est élu député (collège des citoyens français) du département d'Alger de 1945 à 1955.

Pierre Fayet
Fonctions
Membre de l'Assemblée consultative provisoire

(1 an et 9 mois)
Groupe politique Confédération générale du travail
Député français

(10 ans et 25 jours)
Élection 21 octobre 1945
Réélection 2 juin 1946
10 novembre 1946
17 juin 1951
Circonscription Alger
Législature Ire Constituante
IIe Constituante
Ire et IIe (Quatrième République)
Groupe politique COM
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Beaucaire
Date de décès (à 90 ans)
Lieu de décès Le Kremlin-Bicêtre
Parti politique PCF
PCA
Profession ouvrier ébéniste

Biographie modifier

Pierre Fayet est ouvrier ébéniste. Il « monte » à Paris pour exercer sa profession et adhère vers 1906-1907 au Parti socialiste de Jean Jaurès et à la CGT. Mobilisé en 1914, il combat au front, est blessé et fait prisonnier. Dès 1920 il adhère au communisme et devient un dirigeant syndical de la Fédération CGTU des travailleurs du Bois et de l'Ameublement, dont il secrétaire général de 1925 à 1935. Il est élu membre de la Commission exécutive de la CGTU en 1923. Cette activité syndicale se double de responsabilités au Parti communiste où il est élu au Comité central à partir de 1925.

Le tournant de sa vie militante intervient en 1934. Les deux organisations (politique et syndicale) l'envoient en Algérie pour y impulser leurs fédérations départementales. De 1936 à 1939 il est secrétaire générale de l'Union départementale CGT d'Alger qui connaît une forte progression[1]. Il participe également à la création en 1936 du Parti communiste algérien (PCA). Lors de la déclaration de guerre en 1939, il revient à Paris, ainsi que sa femme, d'origine juive polonaise, considérée comme étrangère. Mais dès 1940, suspecté d'activité communiste illégale il est arrêté (). Interné en métropole, il est transféré ensuite dans les camps d'internement algérien, d'où il est libéré en . Il est alors délégué par la CGT, avec notamment Georges Buisson, Albert Gazier, pour la représenter auprès du Gouvernement provisoire. Il est nommé à l'Assemblée consultative provisoire en . Il y siège à Alger, puis à Paris.

Présenté par le Parti communiste aux élections pour la Assemblée constituante de 1945 dans le département d'Alger, collège des citoyens français, il est y est élu (). Il est réélu le 2 juin 1946, puis en et , pour les deux premières législatures de la Quatrième République.

Source modifier

Notes et références modifier

  1. Henri Alleg (direction), La Guerre d'Algérie, Messidor-Temps actuels, Paris, 1981, tome 1 : De l'Algérie des origines à l'insurrection, p. 220 et suiv.

Liens externes modifier