Pierre Colpin

militaire français
Pierre Colpin
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GelsenkirchenVoir et modifier les données sur Wikidata
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Distinctions

Pierre Colpin ( à Lille en France - à Gelsenkirchen-Buer en Allemagne) est un militaire français. Lieutenant dans l'armée d'occupation de la Ruhr en 1923, il fut tué par des Allemands et eut droit à des obsèques nationales en France.

Biographie modifier

Il est le fils d'un libraire lillois. Il est entré chez les frères prêcheurs puis, à l’âge de 19 ans, comme novice dominicain à la faculté libre des sciences de Lille. Le , il est incorporé comme simple soldat au 151e régiment d’infanterie. Il devient rapidement caporal puis, en 1922, il est nommé sous-lieutenant de réserve au 17e bataillon de chasseurs à pied basé à Trèves (Allemagne) puis à Duisbourg dans la Ruhr. Il sera titulaire de la médaille de Haute Silésie et chevalier de la Légion d'honneur à titre posthume.

Dans le cadre des réparations de la Première Guerre mondiale, la France occupe la Ruhr à partir du . Pierre Colpin est tué à coup de revolver par des Allemands, à proximité de l’église de St. Urbanus à Gelsenkirchen-Buer en Allemagne, le . André Maginot, ministre de la Guerre, qualifie cet acte d’assassinat. La dépouille de Pierre Colpin est ramenée à Lille le . Lors de la traversée des villes allemandes, les soldats français frappent les passants allemands ne se découvrant pas au passage du convoi funéraire[1]. Les obsèques nationales du lieutenant Colpin sont célébrées en présence du maréchal de France Louis Franchet d'Espèrey, représentant le gouvernement et l’armée, en l'église Saint-Maurice de Lille le . Il est ensuite inhumé au cimetière du Bourg à Flers-lez-Lille. Curieusement se trouvent actuellement deux sépultures à son nom, l’une militaire, l’autre civile.

Pierre Colpin est membre de l'Action française[2].

Le musée du Terroir de Villeneuve-d'Ascq possède quelques souvenirs et les renseignements biographiques de ce soldat[3].

Les villes de Lille en 1951, Flers-lez-Lille en 1963 et Busigny, dans le nord de la France ont donné son nom à l’une de leurs rues[4],[5].

Distinctions modifier

Notes et références modifier

  1. Images d'archives du documentaire Apocalypse Hitler d'Isabelle Clarke et Daniel Costelle de 2011, diffusé sur France 2 le 26 octobre 2011.
  2. Eugen Weber, L'Action française, Stock, (lire en ligne), p. 222 :

    « Quand dans la Ruhr, les Allemands tuèrent un officier français, le lieutenant Colpin, lui aussi appartenait à l'Action Française. »

  3. « La Voix du Nord », sur La Voix du Nord (consulté le ).
  4. (en) « Agen Judi Online Deposit 10 Ribu », sur Agen Judi Online Deposit 10 Ribu (consulté le ).
  5. http://www.location-parking.com/search/plan.php?pid=11061

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

  • (en) Eugen Weber, Action française : royalism and reaction in twentieth century France, Stanford University Press, (lire en ligne), p. 193 ;
  • (de) Gerd Krumeich et Joachim Schröder, Der Schatten des Weltkriegs : die Ruhrbesetzung 1923, Klartext, , comme le montre cette recherche Google Books ;
  • Suivant la même recherche que précédemment, ce livre lie ses funérailles à Action française (même page) ;
  • Stanislas Jeannesson, Poincaré, la France et la Ruhr, 1922-1924 : histoire d’une occupation, Presses universitaires de Strasbourg, , 432 p. (ISBN 2868206891 et 9782868206893), comme le montre cette recherche (1er résultat) ;
  • Paul Christophe, Les carnets du cardinal Baudrillart : 1er janvier 1922-12 avril 1925, vol. 6, éditions du Cerf, , 1077 p. (ISBN 2204066540 et 9782204066549), selon la même recherche (5e résultat) ;
  • L’une des rues ici (je ne sais pas pourquoi…) ;
  • [PDF] Dernière Heure, , « Hier, en la chapelle Saint-Louis des Invalides, les élèves de Saint-Cyr ont fait célébrer un service à la mémoire du sous-lieutenant Colpin, mort pour la France. Le Président de la République, les ministres de la guerre et de la marine s'étaient fait représenter à cette cérémonie à laquelle assistaient, la maréchal Franchet d'Espérev. les généraux Berdoulat, Malletçrre, Fanant,' Dufleux, Buat, Débeney, de France, M. François Marsal, ancien ministre, etc. » ;
  • Nicolas Beaupré, « Occuper l’Allemagne après 1918 », Revue historique des armées, no 254,‎ (lire en ligne)
    L’auteur est maître de conférences en histoire contemporaine à l’université Blaise-Pascal de Clermont-Ferrand, et a publié d’autres ouvrages où il a pu évoquer cette affaire, comme : Écrire en guerre, écrire la guerre (France, Allemagne 1914-1920), Paris, CNRS éditions, 2006 (prix Joseph Saillet 2007 et prix Maurice Baumont 2007) ; Le Rhin. Une géohistoire, Paris, La documentation française, 2005 ; peut-être, en 2009 en allemand, une « Histoire franco-allemande 1918-1933 à la Wissenschaftliche Buchgesellschaft »
  • Le Petit Parisien, no 16814, , lui consacre ce qui doit être une demi-colonne ;
  • [PDF] « Les deux assassins de nos compatriotes sont tués au cours d’une bagarre », L’Ouest-Éclair, , sur les suites de l’affaire ;
  • Pierre Jolly, Dossier inédit de la guerre de la Ruhr, de ses conséquences, la Pensée universelle, , 317 p.