Pierre-André Albertini

militant français proche de l'ANC emprisonné plusieurs années par le régime de l'Apartheid. Conservateur du patrimoine

Pierre-André Albertini, né en 1959, est un ancien coopérant français en Afrique du Sud.

Pierre-André Albertini
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Pierre-André Albertini nait en 1959[1]. Originaire d'Évreux (Eure), il fit des études de littérature à Paris, en classe préparatoire à l'ENS, puis à la Sorbonne. Il est admissible à l'École supérieure d'études cinématographiques (ESEC). Il vit aujourd'hui à Ajaccio (Corse-du-Sud).

Coopérant français affecté au département de français de l'université de Fort Hare dans le bantoustan du Ciskei, il est incarcéré, à partir d'octobre 1986, dans les prisons du Ciskei, pour avoir transporté des armes pour le compte de l'ANC. Il est alors accusé par les autorités judiciaires du Ciskei d'être un « porteur de valise » et est condamné à quatre ans de prison pour refus de témoignage.

L'affaire fait grand bruit en France. Le parti communiste français, dont étaient proches les parents d'Albertini, fait campagne pour sa libération, relayé par Jacques Gaillot, évêque d'Évreux, où la mère d'Albertini est conseillère municipale communiste.

Dans un premier temps, l'Afrique du Sud s'en tient à un rôle de médiateur. Le Ciskei est, pour elle, un État souverain quoique non reconnu par l'ONU et par la totalité des gouvernements étrangers.

Prenant prétexte de l'affaire Albertini, le président français François Mitterrand refuse les lettres de créance du nouvel ambassadeur sud-africain en France.

Un ambassadeur ad hoc, Jean-Yves Ollivier, envoyé dans la région par le gouvernement de Jacques Chirac pour travailler sur un vaste échange de prisonniers, est chargé d'intervenir dans ce dossier. En août 1987, Albertini est inclus dans le projet. Ainsi, Albertini et un néerlandais, Klaas de Jonge, sont intégrés aux groupes de soldats cubains emprisonnés en Afrique du sud échangés contre les corps de soldats sud-africains tombés en Angola et le major Wynand du Toit. Le nouvel ambassadeur sud-africain en France est accrédité[2], une fois Albertini libéré. L'ambassadeur français Jean-Yves Ollivier reçoit l’ordre de Bonne Espérance, la plus haute distinction civile en Afrique du Sud. Albertini raconte son aventure dans un ouvrage autobiographique en 1988.

Bibliographie modifier

  • Pierre-André Albertini, Un Français en apartheid, Paris, Gallimard, coll. « Au vif du sujet », , 261 p. (ISBN 2-07-071275-3)
  • Georges Lory (dir.), Afrique australe : L'Afrique du Sud, ses voisins, leur mutation, Paris, Autrement, coll. « Monde » (no HS 45), , 265 p. (ISBN 2-86260-301-5), p. 179-180

Notes et références modifier

  1. Albertini, Pierre-André, « BnF Catalogue général », sur BNF Catalogue général (consulté le ).
  2. « La France et l'Afrique du Sud Nombreuses réactions à la visite " privée " de M. " Pik " Botha », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )

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