Phytodivision
Une phytodivision est une aire phytogéographique avec une composition floristique uniforme.
Les phytodivisions adjacentes ne possèdent habituellement pas une frontière nette mais plutôt douce, avec une zone dans laquelle des clades de deux régions cohabitent.
Les aires de répartition des plantes sont classés hiérarchiquement en royaumes, régions et domaines (ou provinces) floristiques.
Définition modifier
Il existe de nombreux systèmes de classification des aires dans lesquelles les plantes poussent. La plupart d'entre eux sont organisés hiérarchiquement avec de larges étendues subdivisées en plus petites.
Les phytodivisions sont définies par des lieux possédant un nombre plus ou moins important de taxons endémiques : les phytoroyaumes floristiques se caractérisent par un haut degré d'endémisme au niveau des familles, les phytorégions par des endémismes au niveau des genres et les phytoprovinces au niveau des espèces.
Ces divisions possèdent des différences et des similarités avec les systèmes de classification de zoogéographie et biogéographie, dont le premier prend en compte uniquement les animaux et le second y associe les plantes.
Histoire des phytodivision modifier
La définition des phytodivision a commencé à l'époque de Charles Darwin et ses observations bio-géographiques de son voyage du beagle. À la même période Alfred Russel Wallace publie une carte des mondes zoologiques, par la suite nombreuse carte des régions floristique qui seront publiés par Augustin-Pyramus de Candolle (1820), Joakim Frederik Schouw (1823) et Adolf Engler (1892)[1]. Ronald Good identifie six royaumes floristiques, qui sont les plus grandes unités de distributions des plantes à fleurs (boréal, holoarctique, néotropical, sud-africain, australien et antarctique). Il divise le royaume paléotropical en trois sous-royaumes et ses derniers ainsi que les cinq autres royaumes en province. Ce botaniste identifie 37 provinces qui sont elles-mêmes subdivisées en régions floristiques. Les phytodivision seront ensuite définies par Armen Takhtajan qui divise le monde vivant terrestre en 6 royaumes et 35 régions floristiques subdivisées en 152 provinces dans son ouvrage Floristicheskie oblasti Zemli (en français « Les régions floristiques du monde »), traduit du russe en anglais en 1986[2]. La réalisation de ses cartes était principalement basée sur les endémismes de certaines espèces et d'une compréhension générale des paléoclimats et de l'histoire géologique.
Recherche contemporaine modifier
Les avancées en recherche génétique ont permis une meilleure compréhension de la phylogénétique des plantes qui ont permis le développement de régionalisation quantitative. Des cartes régionales ont ainsi pu être produites en Chine, Japon, Afrique du Sud et aux tropiques[3].
Mécanisme de formation des phytodivision modifier
Les principaux mécanismes connus pouvant influencer la formation de phytodivision sont la tectonique des plaques et la présence de microclimat. La tectonique des plaques par la formation de montagne et l'Océanisation aux cours de la dérive des continents à entrainer un isolement de certaines espèces aux cours du temps. Le climat, la température et le niveau de précipitation sont également un facteur important. Les différences de paléoclimat ont entrainé des changements de composition des espèces importants dans le temps géologique[3].
Royaume modifier
Royaume holoarctique modifier
I. Région circumboréale modifier
II. Région de l'est asiatique modifier
III. Région atlantique nord-américaine modifier
IV. Région des montagnes rocheuses modifier
V. Région macronésienne modifier
VI. Région méditerranéenne modifier
VII. Région saharo-arabique modifier
VIII. Région irano-turanienne modifier
IX. Région madréenne modifier
Royaume paléotropical modifier
X. Région guinéo-congolaise modifier
XI. Région Usambara-Zululand modifier
XII. Région s(o)udano-zambézienne modifier
XIII. Région Karoo-namibienne modifier
XIV. Région des îles Sainte-Hélène et Ascension modifier
XV. Région de Madagascar modifier
XVI. Région indienne modifier
XVII. Région de l'Indochine modifier
XVIII. Région malaisienne modifier
XIX. Région des îles Fidji modifier
XX. Région polynésienne modifier
XXI. Région hawaïenne modifier
XXII. Région de la Nouvelle-Calédonie modifier
Royaume néotropical modifier
XXIII. Région des Caraïbes modifier
XXIV. Région de Haute-Guyane modifier
XXV. Région amazonienne modifier
XXVI. Région brésilienne modifier
XXVII. Région des Andes modifier
Royaume sud-africain modifier
XXVIII. Royaume floral du Cap modifier
Le royaume floral du Cap, reconnu par Good comme par Takhtajan, est situé au sud de l'Afrique du Sud. Il comporte deux formations végétales uniques : le fynbos et le renosterveld.
Royaume australien modifier
XXIX. Région australienne du nord modifier
XXX. Région australienne du sud-ouest modifier
XXXI. Région australienne du centre modifier
Royaume antarctique modifier
XXXII. Région Fernandez modifier
La région Fernandez est constituée de deux archipels situés au large du Chili : l'Juan Fernández et celui des îles Desventuradas.
XXXIII. Région chilienne-patagonienne modifier
XXXIV. Région des îles de l'Antarctique du sud modifier
XXXV. Régions néo-zélandaises modifier
Note de référence modifier
- Gareth Nelson, « From Candolle to Croizat: Comments on the History of Biogeography », Journal of the History of Biology, vol. 11, no 2, , p. 269–305 (ISSN 0022-5010, lire en ligne, consulté le )
- The Floristic Regions of The World, Takhtajan, 1986, UC Press, Berkeley, USA, p. 280-282.
- (en) Yunpeng Liu, Xiaoting Xu, Dimitar Dimitrov et Loic Pellissier, « An updated floristic map of the world », Nature Communications, vol. 14, no 1, , p. 2990 (ISSN 2041-1723, DOI 10.1038/s41467-023-38375-y, lire en ligne, consulté le )
Source modifier
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Phytochorion » (voir la liste des auteurs).