Philippe d'Artois (1358-1397)

comte d'Eu, connétable de France
Philippe d'Artois
Fonction
Connétable de France
Titre de noblesse
Comte d’Eu
-
Prédécesseur
Successeur
Biographie
Naissance
Décès
Activité
Famille
Père
Mère
Isabelle de Melun (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Fratrie
Conjoint
Marie de Berry (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Philippe d'Artois (d)
Charles d'Artois
Catherine d'Artois (d)
Bonne d'ArtoisVoir et modifier les données sur Wikidata
Blason
Philippe et Marie

Biographie modifier

Philippe d'Artois, né en 1358, est mort à Mihalıççık (Anatolie), le . Comte d'Eu, pair et connétable de France, il est le fils de Jean d'Artois, comte d'Eu, et d'Isabelle de Melun (morte en 1389), et petit-fils de Robert III d'Artois.

Participant à la campagne de Flandre, il se signala aux prises de Bergues et de Bourbourg (1383).

En 1386, dans l'affaire Carrouges-le Gris, il est nommé "plège" (ou second) du parti de Jacques Le Gris[1].

Il partit en pèlerinage en Terre sainte, mais fut arrêté à Damas par les Turcs en , sur ordre du sultan d'Égypte. Sur le chemin de ce pays, il rencontre Jean II Le Meingre, dit Boucicaut, qui n'hésite pas à se faire intégrer dans sa suite. Ensemble, ils passent quatre mois de captivité au Caire, puis libérés, visitent la Terre sainte, et sont de retour en France en octobre[réf. souhaitée].

Philippe accompagne Louis II de Bourbon dans son expédition en Afrique, et participe au siège de Mahdia en 1390[réf. souhaitée].

Il rendit de très grands services au roi Charles VI, qui le fit connétable de France après la déposition d'Olivier de Clisson (1392)[réf. souhaitée].

Il suivit Jean de Bourgogne dans sa croisade menée contre le sultan Bajazet. Il se trouva au siège de Nicopolis mais son imprudence fut la cause de la défaite (1396). Fait prisonnier, il tomba malade et mourut en Anatolie[réf. souhaitée].

Son gisant se trouve dans la crypte de la Collégiale Notre-Dame-et-Saint-Laurent d'Eu[2], à côté de celui de son fils, également prénommé Philippe, mort en bas âge, qui porta très éphémèrement le titre de comte d'Eu à la mort de son père, et qui a à ses pieds un lion, symbole de puissance[3].

Mariage et descendance modifier

Il épousa Marie de Berry (1375 † 1434), fille de Jean de France, duc de Berry, et de Jeanne d'Armagnac, et eut :

Ascendance modifier

Pour approfondir modifier

Références modifier

  1. Eric Jager, Le Dernier Duel, Flammarion, coll Libres Champs, 2015, (ISBN 9782081348820) - p. 131 - Acte du définissant les six "plèges" ou seconds de chacun des deux partis opposés.
  2. Abbé A. Legris, L'Eglise d'Eu et la chapelle du collège, notice historique et descriptive, Paris, Librairie ancienne Honoré Champion, , 164 p., p. 69, 71-72, 106-107.
  3. Stéphane William Gondoin, « Les gisants de la collégiale d'Eu », Patrimoine normand, no 107, octobre-novembre-décembre 2018, p. 9.

Bibliographie modifier

  • Patrick Van Kerrebrouck, Les Capétiens 987 - 1328, 2000, Villeneuve d'Ascq, l'auteur, 766 p., p. 234-235.

Pages connexes modifier

Liens externes modifier