Philippe Volter

acteur belge

Philippe Volter, né le à Uccle et mort le à Neuilly-sur-Marne[1], est un acteur belge.

Philippe Volter
Nom de naissance Philippe Wolter
Naissance
Uccle (Belgique)
Nationalité Drapeau de la Belgique Belge
Décès (à 46 ans)
Neuilly-sur-Marne (France)
Profession Acteur
Films notables Le Maître de musique (1988) - La Double vie de Véronique (1991)

Biographie modifier

Fils du metteur en scène Claude Volter et de la comédienne Jacqueline Bir[2], Philippe Volter a fait ses premiers pas sur une scène à quatre ans[2]. Il étudie un temps au Conservatoire de Bruxelles[3].

Il reçoit l'Ève du Théâtre en 1984[4] pour ses rôles dans les pièces La Nuit juste avant les forêts, de Bernard-Marie Koltès, et Six personnages en quête d'auteur, de Luigi Pirandello[5]. Il s'installe ensuite à Paris en 1985[3], où il fait carrière au cinéma, et tourne son premier film la même année.

Il joue en 1988 dans le film Le Maître de musique de Gérard Corbiau. « C’est justement dans le personnage de Jean, le jeune voyou sensibilisé au chant par le baryton José Van Dam, que Philippe Volter sera révélé au grand public et deviendra un des jeunes premiers les plus populaires du cinéma français[6]. Il s'installe ensuite à Paris en 1985[3] ». En 2005 Gérard Corbiau dira de lui à propos de ce film : « Volter s’est investi à fond [...] Mais comme c’est quelqu’un de très entier, il s’est mis dans le film avec une volonté totale d’y être, une volonté parfois un peu dérangeante pour le metteur en scène[6] ».

En 1989 il joue le « rôle de mari violent aux côtés de Béatrice Dalle dans Les Bois noirs de Jacques Deray[2] », prestation qui lui vaut une nomination pour le César du Meilleur espoir en 1990[2],[7].

En 1990, « Ses qualités de bretteur font merveille face à (la doublure de) Gérard Depardieu dans le Cyrano de Bergerac de Jean-Paul Rappeneau[3] » selon La Libre.

Selon La Libre également : « il avait notamment été remarqué dans La Double vie de Véronique de Krzysztof Kieslowski et Le Maître de musique de Gérard Corbiau[2] ».

« En 1991, il est également le héros de Simple Mortel, audacieuse incursion de Pierre Jolivet dans la Sience-fiction[2] ».

Il tourne en 1997 La Nuit du destin d'Abdelkrim Bahloul, qui dira de lui en 2006 à propos de ce film : « Il n’a pas eu peur de plonger dans une histoire écrite par un algérien d’origine et parlant d’un sujet difficile qui risquait de hérisser les gens bien pensants. Sans lui, je n’aurais pas eu d’acteur, parce que j’avais fait le tour et tous avaient refusé [...]. Philippe Volter, lui, n’a vu que le rôle et que le jeu[6] ».

« Au fil de la décennie, son physique se marque ; mélomane, il souffre de troubles de l'ouïe[3] ».

Il joue au théâtre en 1999 Trahisons  de Harold Pinter, mise en scène David Leveaux, au Théâtre de l'Atelier. Selon Les Echos, « Philippe Volter, le mari, plus secret, intense, presque inquiétant[8] ».

En 2002, après le décès de son père, il reprend la direction du théâtre bruxellois fondé par ce dernier, la Comédie Claude Volter. Il en démissionne deux ans plus tard, en juin 2004[2], à la suite d'un conflit avec le comédien Michel de Warzée qui co-dirige le théâtre avec lui[4]. Ce dernier reste seul à la direction.

Philippe Volter réalise aussi des mises en scène[3].

« C'est à la télévision qu'il trouvera ses rôles les plus marquants, travaillant sous la direction d'Yves Boisset, ou de Philippe de Broca dans Madame Sans-Gêne[7] ».

Son dernier rôle au cinéma est en 2004 pour le film Les gens honnêtes vivent en France de Bob Decout[2].

Il rentre à Paris après cette expérience décevante à Bruxelles. Il entre en dépression[3]. Ses ambitions d'évolution professionnelle ne se concrétisent pas. De plus, des difficultés personnelles pèsent sur son moral[4]. Il se suicide en 2005[4] à son domicile près de Paris[2].

Filmographie modifier

Cinéma modifier

Longs métrages modifier

Courts métrages modifier

Télévision modifier

Théâtre modifier

Liste non exhaustive

Prix et distinctions modifier

Notes et références modifier

  1. « Acte de décès », sur CinéArtistes (consulté le )
  2. a b c d e f g h i et j « Philippe Volter meurt à 45 ans », sur La Libre, (consulté en )
  3. a b c d e f g h i et j Philippe Tirard, « Philippe Volter, comme un météore », sur La Libre, (consulté en )
  4. a b c d et e « Décès - Le comédien belge Philippe Volter avait joué au théâtre, au cinéma et à la télévision Un acteur aux pieds d'argile Le cinéma lui a souri... mais pas assez ! « C'était un chevalier à l'écharpe blanche » », sur Le Soir, (consulté le )
  5. Fabienne Bradfer, « Philippe Volter, le Belge de Bergerac », sur Le Soir, (consulté en )
  6. a b et c Katia Bayer, « Hommage : Philippe Volter », sur Cinergie, (consulté en )
  7. a b et c « L'acteur Philippe Volter est mort », sur Le Parisien, (consulté en )
  8. a et b Annie Coppermann, « Amours, mensonges et solitude », sur Les Echos, (consulté en )

Liens externes modifier