Philippe Leuba

personnalité politique suisse

Philippe Leuba
Illustration.
Philippe Leuba (2014).
Fonctions
Conseiller d'État du canton de Vaud
Département de l'économie, de l'innovation et du sport
(2012-2022)
Département de l'intérieur
(2007-2012)
Élection 1 avril 2007
Réélection 11 mars 2012
30 avril 2017
Législature 2007-2012, 2012-2017 et 2017-2022
Député au Grand Conseil du canton de Vaud
Législature 1998-2002 et 2002-2007
Biographie
Date de naissance (58 ans)
Lieu de naissance Riex
Nationalité Suisse
Parti politique PLR
Père Jean-François Leuba
Profession Juriste

Philippe Leuba, né le à Riex (originaire de Buttes et de Puidoux), est une personnalité politique suisse du canton de Vaud, membre du Parti libéral-radical (PLR ; anciennement Parti libéral suisse).

Ancien arbitre de football, il est conseiller d'État du canton de Vaud de à .

Biographie modifier

Philippe Leuba naît le 9 décembre 1965[1] à Riex[2]. Originaire de Buttes et de Puidoux[3], il est le fils de l'ancien conseiller d’État vaudois et conseiller national Jean-François Leuba. Sa mère, née Neyroud, meurt alors qu'il n'a que treize ans. Il a une sœur aînée et un frère cadet[2].

Philippe Leuba grandit à Puidoux[2]. Après son école secondaire au collège de Vevey, il obtient une maturité commerciale au CESSEV, puis une licence en droit à l'Université de Genève[1],[4].

Il est secrétaire général du Parti libéral vaudois de 1991 à 2000, puis directeur d'une gérance immobilière lausannoise jusqu'en 2005. De 2005 à 2007, il est directeur de la Chambre vaudoise immobilière et secrétaire général de la Fédération romande immobilière[1],[4].

Philippe Leuba est marié et père de deux enfants[1]. Il habite à Puidoux[5] et a le grade de premier lieutenant à l'armée[4].

Carrière d'arbitre modifier

D'abord joueur de football, Philippe Leuba devient arbitre national en 1993, puis arbitre international de 1999 à 2005[5], affilié à la ville de Puidoux.

Il arbitre la finale de la Coupe de Suisse de football 2001-2002.

Parcours politique modifier

Philippe Leuba est élu député au Grand Conseil en 1998, puis réélu en 2002, date à laquelle il prend la présidence du groupe libéral. Il est réélu une nouvelle fois en 2007. Parallèlement, il est conseiller communal à Chexbres de 2001 à 2007[1]. Durant cette période, il est notamment corédacteur de l’initiative populaire vaudoise « pour supprimer l'impôt sur les successions et donations en ligne directe descendante et entre conjoints » et coauteur du référendum victorieux contre l’augmentation des indemnités versées aux députés[6]. Conservateur, il a alors une ligne anti-impôts et anti-État[7] : il conteste notamment en 2004 jusqu'au Tribunal fédéral, qui lui donne raison, un projet de hausse d'impôts porté par Pascal Broulis[8].

Il est candidat au Conseil national en 1999[3] et 2003[9], mais n'est pas élu, arrivant les deux fois en troisième position sur la liste du parti libéral, qui n'obtient que deux sièges.

Il est élu au Conseil d'État en 2007, où il prend de la tête du Département de l'intérieur le , puis celle du Département de l'économie le [1] après l'avoir dirigé en remplacement de Jean-Claude Mermoud, décédé le .

Durant son mandat au Département de l'intérieur, il fait face à un contexte pénitentiaire difficile. La crise ouverte par le décès de Skander Vogt en 2010 au pénitencier de Bochuz (mort par asphyxie, les surveillants ayant refusé l'ouverture de la cellule de l'homme considéré comme dangereux) l'oblige à réorganiser et réformer le service pénitentiaire[10],[11] ; en 2012, les prisons sont confiées à Béatrice Métraux au sein du collège[12]. En matière d'immigration, le canton de Vaud est, sous son mandat, le plus dur avec les étrangers criminels, mais aussi celui qui régularise le plus de « cas de rigueur »[7].

Au Département de l'économie, il se distingue en parvenant à sauver les 350 emplois menacés par la fermeture du site de Prangins par Novartis[7].

Le , Philippe Leuba suscite la controverse en déclarant en direct au journal du soir de la Radio télévision suisse au sujet de la COVID-19 que « pour la population qui n'est pas à risque [...] on en guérit en quatre à cinq jours au travers d'une prise de Dafalgan comme pour n'importe quelle grippe » et qu'« on est en train de déclencher une crise économique de manière irréfléchie »[13],[14],[15].

Le , il annonce qu'il ne briguera pas un quatrième mandat au Conseil d'État vaudois[16].

Autres activités modifier

Après la fin de son dernier mandat au gouvernement vaudois en , il est engagé en décembre de la même année comme conseiller par le Comité international olympique « pour faire le lien entre les institutions suisses » et l'organisation[17],[18],[19]. Il entre par ailleurs en au Conseil synodal de l'Église protestante vaudoise[20].

Devise modifier

« Je fais ce que je dis... et je dis ce que je fais »[4].

Publication modifier

  • Philippe Leuba, La cohésion fédérale, le chêne et le roseau, Éditions Libertas Suisse, [1].

Notes et références modifier

  1. a b c d e f et g État de Vaud, « Chef du Département de l'économie, de l'innovation et du sport | VD.CH », sur www.vd.ch (consulté le )
  2. a b et c Cécile Collet, « Philippe Leuba cultive ses madeleines de Proust à Lavaux », 24 heures,‎ (ISSN 1424-4039, lire en ligne, consulté le )
  3. a et b Chancellerie fédérale suisse, « Rapport au Conseil national sur les élections au Conseil national pour la 46e législature (FF 1999 8634, p. 8789) », sur www.fedlex.admin.ch, (consulté le ), p. 156
  4. a b c et d Nicole Grin, Jean-Marc Gallarotti, « Point de contact. Rencontre avec M. Philippe Leuba », Point commune, Journal de l’Union des Communes Vaudoises et des Associations des fonctionnaires communaux,‎ (lire en ligne)
  5. a et b Fiche de Philippe Leuba sur worldreferee.com
  6. « Philippe Leuba - Curriculum vitae », sur web.archive.org, (consulté le )
  7. a b et c François Modoux, « Philippe Leuba, un conseiller d’État solide mais tourmenté », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  8. Yan Pauchard, « Philippe Leuba, le dernier libéral », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne  , consulté le )
  9. Canton de Vaud, « Élection au Conseil national du 19 octobre 2003 Résultats complets du 20.10.2003 à 04:00 Canton: Vaud », sur elections.vd.ch, (consulté le )
  10. Isabelle Eichenberger, « Derrière la mort d’un détenu, les failles du système », SwissInfo,‎ (lire en ligne)
  11. « Vaud: l'affaire Skander Vogt a entraîné la réforme du régime pénitentiaire », Arc Info,‎ (lire en ligne)
  12. Jérôme Cachin, « Sièges PLR au Conseil d’État – Philippe Leuba se sera contenté de trois législatures »  , sur 24 heures, (consulté le ), p. 5
  13. « 19h30 - Les explications de Philippe Leuba, ministre vaudois de l'économie. - Play RTS » (consulté le )
  14. « "La crise économique déploie des effets catastrophiques" », sur rts.ch, (consulté le )
  15. « Philippe Leuba: «Nous ne sommes pas en face d'une nouvelle peste!» », Le Matin,‎ (ISSN 1018-3736, lire en ligne, consulté le )
  16. Yan Pauchard, « Philippe Leuba: «J’ai pris ma décision seul» », Le Temps,‎ , p. 3 (ISSN 1423-3967, lire en ligne  , consulté le )
  17. Bernardin Allemann, « Divers: Philippe Leuba garde un pied dans le sport, au CIO », sur RTSSport.ch, (consulté le )
  18. « 19h30 - L'ancien ministre vaudois Philippe Leuba devient conseiller pour le Comité international olympique. Il évoque le rôle des fédérations sportives en Suisse », sur rts.ch, (consulté le )
  19. Sylvain Muller, « Après le Conseil d’État – Philippe Leuba se met au service du CIO »  , sur 24 heures, (consulté le )
  20. ats/vic, « Philippe Leuba élu au Conseil synodal de l'Église protestante vaudoise », sur rts.ch, (consulté le )

Liens externes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :