Philippe Alliot

pilote automobile
Philippe Alliot
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Philippe Alliot sur la Ligier JS33B
lors du Grand Prix des États-Unis 1990.
Biographie
Date de naissance (69 ans)
Lieu de naissance Voves, Eure-et-Loir
Nationalité Drapeau de la France France
Carrière
Années d'activité 1984-1994 (F1)
Qualité Pilote automobile
Parcours
AnnéesÉcurie0C.0(V.)
RAM Racing
Ligier
Larrousse

Statistiques
Nombre de courses 117 (109 départs)
Pole positions 0
Podiums 0
Victoires 0
Champion du monde 0

Philippe Alliot, né le à Voves (Eure-et-Loir), est un pilote automobile français qui a participé au championnat du monde de Formule 1 pendant neuf saisons, entre 1984 et 1994, ainsi qu'à dix éditions des 24 Heures du Mans.

Historique modifier

Deux des Formule 3 de Philippe Alliot : la Martini MK31 à moteur Toyota de 1980 (en haut) et la Martini MK37 de 1982 (en bas).

Libéré de ses obligations militaires, Philippe Alliot s'inscrit au Volant Motul Nogaro en 1975[1] et termine à la seconde place. Le pétrolier l'aide alors à rejoindre la Formule Renault, dont il remporte le championnat en 1978. Il rejoint alors la Formule 3. Troisième du championnat de France 1979 (derrière Alain Prost et Jean-Louis Schlesser), cinquième du championnat d'Europe en 1980, il passe alors en Formule 2 en 1983. En parallèle, il s'engage aux 24 Heures du Mans qu'il termine sur le podium (troisième) avec pour équipiers Mario et Michael Andretti.

 
Alliot sur RAM-Hart durant les essais du Grand Prix d'Europe de F1 1985.

L'écurie RAM Racing l'engage alors pour participer aux championnats du monde de Formule 1 1984 et 1985. Après deux saisons difficiles au cours desquelles il ne marquera aucun point, l'écurie jette l'éponge et laisse Philippe sans volant. Hugues de Chaunac, le patron d'Oreca, l'écurie avec laquelle il courait en formule 3, lui propose alors de rejoindre la F3000. Philippe remporte la course de Spa-Francorchamps avant d'être rappelé en Formule 1 par Guy Ligier pour remplacer Jacques Laffite, blessé aux jambes à Brands Hatch. Il décroche son premier point au Mexique. Il poursuit sa carrière dans l'écurie Larrousse qui lui confie une Lola. Aux essais du Grand Prix du Mexique 1988, il est victime d'un terrible crash dont il sort indemne : après avoir légèrement escaladé une bordure, il perd le contrôle de sa voiture qui se pulvérise sur le muret des stands. En trois ans, il récolte 4 nouveaux points (3 en 1987, 1 en 1989) et retourne chez Ligier pour y disputer la saison 1990 au cours de laquelle lui et son coéquipier Nicola Larini ne parviennent à marquer aucun point.

Jean Todt, à la tête de Peugeot Sport, l'engage en Sport-prototypes et l'associe à l'Italien Mauro Baldi au volant d'une Peugeot 905. Le duo obtient plusieurs victoires et podiums en 1991 et 1992 (dont les 500 kilomètres de Magny-Cours, l'ultime épreuve du Championnat du monde des voitures de sport alors quadragénaire), et associés à Jean-Pierre Jabouille ils terminent à la troisième place des 24 Heures du Mans 1992 et 1993.

Gérard Larrousse le rappelle ensuite pour disputer la saison 1993 de Formule 1. À Imola, il parvient au meilleur résultat de sa carrière et décroche la cinquième place. La même année, il obtient une nouvelle troisième place aux 24 Heures du Mans, toujours sur la Peugeot 905.

En 1994, Peugeot signe un contrat de fourniture de moteurs avec l'écurie McLaren qui vient de se séparer d’Ayrton Senna parti chez Williams-Renault. À 40 ans, Philippe espère alors tenir sa chance et signe un contrat similaire à celui de Martin Brundle qui fera de lui soit le pilote essayeur de l’écurie, soit le deuxième titulaire aux côtés de Mika Häkkinen. Malheureusement pour lui, il doit se contenter du rôle d’essayeur, sauf à l’occasion du Grand Prix de Hongrie où il remplace Mika Häkkinen, suspendu. Il s’agira là de son unique Grand Prix pour l'écurie britannique. Quinze jours plus tard, il est exceptionnellement libéré de son contrat afin de disputer le dernier Grand Prix de sa carrière, Grand Prix de Belgique à Spa-Francorchamps, pour le compte de l’écurie Larrousse.

Il fonde, avec David Hallyday, l'écurie de course Force One Racing engagée en catégorie GT ; ils deviennent champions de France en 2001. Philippe Alliot possède également un circuit de karting à Belleville-sur-Vie, en Vendée.

Résultats en championnat du monde de Formule 1 modifier

Saison Écurie Châssis Moteur Pneus GP disputés Points inscrits Classement
1984 RAM Racing 02 Hart 4 en ligne turbo Pirelli 13 0 n.c.
1985 RAM Racing 03 Hart 4 en ligne turbo Pirelli 13 0 n.c.
1986 Ligier JS27 Renault V6 turbo Pirelli 7 1 18e
1987 Larrousse Lola LC87 Ford V8 Goodyear 15 3 16e
1988 Larrousse Lola LC88 Ford V8 Goodyear 16 0 n.c.
1989 Larrousse Lola LC88B
LC89
Lamborghini V12 Goodyear 15 1 26e
1990 Ligier JS33B Ford V8 Goodyear 14 0 n.c.
1993 Larrousse LH93 Lamborghini V12 Goodyear 14 2 17e
1994 Larrousse
McLaren
LH94
MP4/9
Ford V8
Peugeot V10
Goodyear 2 0 n.c.
Total 109 7

Résultats aux 24 Heures du Mans modifier

Année Équipe Équipiers Voiture Catégorie Tours Classement général Classement de catégorie
1981   BMW Italie-France   Bernard Darniche
  Johnny Cecotto
BMW M1 Gr. 5 Gr. 5
SP +2.0
278 16e 3e
1983   Porsche Kremer Racing   Mario Andretti
  Michael Andretti
Porsche 956 C 364 3e 3e
1986   John Fitzpatrick Racing   Paco Romero
  Michel Trollé
Porsche 962C C1 312 10e 8e
1990   Porsche Kremer Racing   Patrick Gonin
  Bernard de Dryver
Porsche 962CK6 C1 319 16e 16e
1991   Peugeot Talbot Sport   Mauro Baldi
  Jean-Pierre Jabouille
Peugeot 905 C1 22 Abandon Abandon
1992   Peugeot Talbot Sport   Mauro Baldi
  Jean-Pierre Jabouille
Peugeot 905 Evo 1B C1 345 3e 3e
1993   Peugeot Talbot Sport   Mauro Baldi
  Jean-Pierre Jabouille
Peugeot 905 Evo 1B C1 367 3e 3e
1995   GTC Gulf Racing   Pierre-Henri Raphanel
  Lindsay Owen-Jones
McLaren F1 GTR GT1 77 Abandon Abandon
1996   Courage Compétition   Didier Cottaz
  Jérôme Policand
Courage C36-Porsche LMP1 215 Abandon Abandon
2003   Courage Compétition   David Hallyday
  Carl Rosenblad
Courage C65-JPX LMP675 41 Abandon Abandon

Distinctions modifier

Notes et références modifier

Liens externes modifier