Philibert de Montgremier

homme politique néo-hébridais

Philibert de Montgremier est un homme politique néo-hébridais.

Philibert de Montgremier
Fonctions
Député à l'Assemblée représentative

(2 ans et 19 jours)
Circonscription Santo urbaine
Prédécesseur siège créé
Biographie
Nationalité française, néo-hébridaise
Parti politique Vanua'aku Pati

Biographie modifier

Gérant de la Société familiale de Navigation et d'Agriculture à Luganville sur l'île d'Espiritu Santo[1], il vit en concubinage avec une femme autochtone, ancienne épouse d'un chef du nord de l'île de Malekula[2].

Il est l'un des rares Français à s'engager dans le Parti national des Nouvelles-Hébrides, parti indépendantiste mené par des autochtones anglophones. Il est choisi comme candidat pour le parti dans la circonscription « Santo urbaine » (Luganville) pour les premières élections législatives de cette colonie franco-britannique en 1975, et est élu député à l'Assemblée représentative des Nouvelles-Hébrides. Il est le « seul Français » à siéger pour les indépendantistes à l'Assemblée, les divers partis francophones étant quant à eux anti-indépendantistes[3]. L'élection de cinq des six députés de Santo est toutefois cassée par la justice en juillet 1976 en raison de vices de procédure[4]. Lors de l'élection partielle qui en résulte, Philibert de Montgremier conserve son siège, tandis que sa collègue députée du Parti national, Mary Gilu, est battue par le candidat francophone anti-indépendantiste Georges Cronsteadt[5].

Boycottant l'Assemblée en 1977, le Parti national devient le Vanua'aku Pati, et annonce la formation d'un gouvernement parallèle au gouvernement autonome formé par l'Assemblée. Il tisse des liens avec le Parti de libération kanak (Palika), parti indépendantiste radical en Nouvelle-Calédonie, et Philibert de Montgremier accompagne Barak Sopé, secrétaire général du Vanua'aku Pati, à un congrès du Palika en Nouvelle-Calédonie en mai 1977[6]. Son mandat parlementaire de 1975 à 1977 restera toutefois sa seule participation au corps législatif[7].

Références modifier

  1. (en) Journal officiel de la République de Vanuatu, n° 37, 27 juillet 1981, p.9
  2. Jean Guiart, «  La conquête et le déclin : Les plantations, cadre des relations sociales et économiques au Vanuatu, ex Nouvelles-Hébrides », Journal de la Société des océanistes, n°82-83, tome 42, 1986, p.38
  3. (en) Keith Woodward, A Political Memoir of the Anglo-French Condominium of the New Hebrides, Australian National University Press, 2014
  4. (en) "New Hebrides run around continues", Pacific Islands Monthly, octobre 1976, p.16
  5. Zorian Stech, Une confrontation comme nulle autre dans le Pacifique : la France, la Grande- Bretagne et la vie politique au condominium franco-britannique des Nouvelles- Hébrides (1945-1980), thèse de doctorat, université de Montréal, avril 2017, p.xii
  6. (en) Christopher Plant, "New Hebrides 1977: Year of Crisis", The Journal of Pacific History, vol. 13, n°4, 1978, p.204
  7. (en) "Members", Parlement de Vanuatu