Peyrilhac

commune française du département de la Haute-Vienne

Peyrilhac
Peyrilhac
L'église.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Haute-Vienne
Arrondissement Limoges
Intercommunalité Communauté urbaine Limoges Métropole
Maire
Mandat
Claude Compain
2020-2026
Code postal 87510
Code commune 87118
Démographie
Gentilé Peyrilhacois
Population
municipale
1 331 hab. (2021 en augmentation de 5,89 % par rapport à 2015)
Densité 34 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 57′ 02″ nord, 1° 08′ 12″ est
Altitude Min. 257 m
Max. 383 m
Superficie 38,63 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Limoges
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Couzeix
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Peyrilhac
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Peyrilhac

Peyrilhac [peʁijak], ou Pairilhac en occitan, est une commune française située dans le département de la Haute-Vienne, en région Nouvelle-Aquitaine.

Ses habitants sont appelés les Peyrilhacois[1].

Géographie modifier

Localisation modifier

Située à 15 km au nord de Limoges sur la N 147 reliant Limoges à Poitiers, la commune fait partie de l'agglomération de Limoges et du canton de Couzeix

Communes limitrophes modifier

Lieux-dits modifier

La commune de Peyrilhac comprend 56 villages : l'Age, Banèche, Baraugout, la Béraudie, la Boisserie, Boissournet, les Borderies, le Boucaret, le Breuil, les Bruyères, les Cadophies, le Camp, la Cantine, la Châtaigneraie, Chauvour, Chavaignac, Conore, le Dejai, l’Étang de Conore, la Font-du-Breuilh, les Fosses, Fôt, Fourcelas, Gaudonneix, les Grenouilles, la Lande, Laurière, Lauriget, Lavaud, Maison-Neuve, le Mas d'Aixe, le Mas de la Vie, le Mas du Bost, Mont-Cocu, le Montezour, la Mothe, le Moulin-de-la-Roche, les Pâquerettes, la Petite-Roche, le Pic, le Picou, Pompadour, la Prade, le Puy-des-Elies, le Puy-Dieu, Puy-Seru, le Queyroix, la Roche, Trachaussade, la Tuilière, Vaugoulour, le Verger, la Vergne-Jourde, les Vergnes.

Elle compte également quelques habitations isolées ou lotissements nouveaux qui ne sont pas considérés comme des villages.

Climat modifier

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique limousin[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 035 mm, avec 13,7 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Nantiat à 7,1 km à vol d'oiseau[6], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 099,6 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Peyrilhac est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[11],[12].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Limoges, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 127 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,2 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (75,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (38,8 %), zones agricoles hétérogènes (26 %), forêts (25,5 %), terres arables (8,4 %), zones urbanisées (0,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,6 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs modifier

Le territoire de la commune de Peyrilhac est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque de radon[16]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[17].

Risques naturels modifier

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Peyrilhac.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[18]. 49,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (27 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national métropolitain)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ÉLAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 3],[19].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982 et 1999 et par des mouvements de terrain en 1999[16].

Risque particulier modifier

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Peyrilhac est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[20].

Toponymie modifier

Histoire modifier

Les Hospitaliers modifier

Le village et la paroisse de Conore sont mentionnés en tant que commanderie sur les cartes de Cassini et faisaient partie des membres de la commanderie hospitalière de Limoges (dite aussi du Palais) au sein du grand prieuré d'Auvergne. Cette seigneurie de l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem disposait d'un étang (l'étang de Conore) et d'un four banal auquel les habitants de Les Vergnes étaient tenus de moudre leurs grains[21]. Le commandeur percevait des rentes sur ces deux villages ainsi que sur ceux de Lage, Pisègre et Vaugoulour[22].

Seconde Guerre mondiale modifier

Le jour même de l’arrestation de Kämpfe, durant l’après-midi, le lieutenant SS Gerlach, qui a reçu l’ordre de préparer les cantonnements à Couzeix avec six hommes répartis dans trois véhicules, décide sur la route de faire cavalier seul, mais se retrouve isolé avec son chauffeur. Comprenant son erreur, Gerlach demande à celui-ci de faire demi-tour. Il est capturé avec son chauffeur par les maquisards entre ce bourg et Peyrilhac. On leur lie les mains dans le dos. Les deux captifs sont remis entre les mains de la 2403e compagnie FTP, au Bois-du-Roi près de Bellac. Le chauffeur est fusillé. Gerlach parvient à s’échapper en atteignant la lisière de la forêt, où il se met à l'abri. Après plusieurs heures de traque, il échappe à ses poursuivants, atteint la voie ferrée Bellac-Limoges et rejoint le colonel SS Stadler, à qui il expose les faits

Politique et administration modifier

Tendances politiques et résultats modifier

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs[23]
Période Identité Étiquette Qualité
1832   Dupuy    
1837   Auguste Villard    
    Henri Beyrand    
décembre 1951 mars 1971 Vincent Vidaud    
1971 mars 1977 André Pichereau   Maire
mars 1977 juin 1995 Marcel Dassonville PCF puis ADS  
juin 1995 août 2006 Claude Caullet ADS  
septembre 2006 mars 2008 Roland Debuire    
mars 2008 mars 2014 Didier Rateau Apparenté PCF  
mars 2014 En cours Claude Compain[24] PS  
Les données manquantes sont à compléter.

Jumelages modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[26].

En 2021, la commune comptait 1 331 habitants[Note 4], en augmentation de 5,89 % par rapport à 2015 (Haute-Vienne : −1,09 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0741 0881 0521 3961 4661 5521 5411 6581 590
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 7171 6301 7421 6721 6791 8041 7861 8431 878
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 8901 9281 9341 8431 6641 4771 4991 3781 238
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
1 1311 1119131 0981 0671 0691 1571 2181 263
2021 - - - - - - - -
1 331--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[27] puis Insee à partir de 2006[28].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

 
Façade de la mairie.

sur la base Mérimée[29]

Personnalités liées à la commune modifier

  • Martial Bardet de Maison-Rouge, général de division français. Né le à Maison-Rouge, à Peyrilhac et décédé le au même endroit.
  • Paul Gavarni (1804-1866), graveur et aquarelliste français ayant possédé le château de Trachaussade.
  • Vincent Vidaud, maire de la commune de à .
  • Marcel Dassonville, maire de la commune de à . Né le à Flavignac (Haute-Vienne) et décédé le à Limoges (Haute-Vienne), il fut aussi conseiller municipal et adjoint au maire de 1951 à 1977.

Pour approfondir modifier

Bibliographie modifier

  • A. Lecler, « Monographie du canton de Nieul », Bulletin de la Société archéologique et historique du Limousin, t. 42,‎ , lire en ligne sur Gallica

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
    • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
    • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
    • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. « Nom des habitants », sur habitants.fr (consulté le ).
  2. Carte IGN sur Géoportail
  3. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Orthodromie entre Peyrilhac et Nantiat », sur fr.distance.to (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Nantiat » (commune de Nantiat) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Nantiat » (commune de Nantiat) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Limoges », sur insee.fr (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Peyrilhac », sur Géorisques (consulté le ).
  17. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  18. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  19. « Sols argileux, sécheresse et construction », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  20. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le ).
  21. Lecler 1894, p. 127.
  22. Louis-Augustin Vayssière, « L’Ordre de Saint-Jean de Jérusalem ou de Malte en Limousin et dans l’ancien diocèse de Limoges », Bulletin de la Société des lettres, sciences et arts de la Corrèze,‎ , p. 111, lire en ligne sur Gallica.
  23. « Les maires de la commune » (consulté le ).
  24. Site officiel de la préfecture de Haute-Vienne - liste des maires (doc pdf)
  25. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  26. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  27. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  28. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  29. « Lieux et monuments de Peyrilhac », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  30. « Eglise paroissiale Saint-Léger », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).
  31. « Eglise paroissiale de la-Décollation-de-Saint Jean-Baptiste », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).