Pentostatine

composé chimique

La pentostatine (ou désoxycoformycine, de nom commercial Nipent, fabriquée par SuperGen) est un médicament chimiothérapeutique anticancéreux [8].

Pentostatine
Image illustrative de l’article Pentostatine
Identification
Nom systématique (8R)-3-[(2R,4S,5R)-4-hydroxy-5-(hydroxyméthyl)oxolan-2-yl]-7,8-dihydro-4H-imidazo[4,5-d][1,3]diazépin-8-ol
Synonymes

désoxycoformycine

No CAS 53910-25-1
No ECHA 100.164.991
Code ATC L01XX08
DrugBank DB00552
PubChem 439693
SMILES
InChI
Apparence cristaux blancs à blanc cassé[1]
Propriétés chimiques
Formule C11H16N4O4
Masse molaire[3] 268,269 1 ± 0,011 9 g/mol
C 49,25 %, H 6,01 %, N 20,88 %, O 23,86 %,
pKa 5,2[2]
Propriétés physiques
fusion 220 °C[2]
Propriétés optiques
Pouvoir rotatoire +76,4 ± 2°[4]
Précautions
SGH
SGH06 : Toxique
Danger
H301, P264, P270, P321, P330, P301+P310, P405 et P501
Écotoxicologie
DL50 122 mg·kg-1 (souris, i.v.)[5]
227 mg·kg-1 (rat, oral)[6]
LogP -2,540[2]
Données pharmacocinétiques
Liaison protéique 4 %[7]
Métabolisme majoritairement hépatique, mais seule une très petite quantité est métabolisée[7]
Demi-vie d’élim. 5,7 heures (dans une gamme comprise entre 2,6 et 16 heures)[7]
Excrétion

urine[7]


Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

Fonctionnement modifier

Ce médicament est classé comme un analogue de la purine, qui est un type d'antimétabolite .

Il imite le nucléoside adénosine et inhibe ainsi l'enzyme adénosine désaminase, interférant avec la capacité de la cellule à traiter l'ADN [9].

Les cellules cancéreuses se divisent généralement plus souvent que les cellules saines; l'ADN est fortement impliqué dans la division cellulaire (mitose) et les médicaments qui ciblent les processus liés à l'ADN sont donc plus toxiques pour les cellules cancéreuses que les cellules saines.

Utilisation modifier

La pentostatine est utilisée pour traiter la leucémie à tricholeucocytes (leucémie à cellules poilues)[10]. Elle est administrée par perfusion intraveineuse une fois toutes les deux semaines pendant trois à six mois.

En outre, la pentostatine a été utilisée pour traiter la maladie aiguë et chronique du greffon contre l'hôte, réfractaire aux stéroïdes[11].

La pentostatine est également utilisée chez les patients atteints de leucémie lymphoïde chronique (LLC) qui ont rechuté.

Références modifier

  1. McEvoy, G.K. (ed.). American Hospital Formulary Service - Drug Information 93. Bethesda, MD: American Society of Hospital Pharmacists, Inc., 1993 (Plus Supplements, 1993)., p. 632 lire en ligne
  2. a b et c Fiche (en) « Pentostatine », sur ChemIDplus, consulté le 8 novembre 2020.
  3. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  4. NCI Investigational Drugs
  5. National Technical Information Service. Vol. PB84-211424
  6. Kiso to Rinsho. Clinical Report. Vol. 24, Pg. 7888, 1990.
  7. a b c et d fiche drugbank
  8. (en) « Combination chemoimmunotherapy with pentostatin, cyclophosphamide, and rituximab shows significant clinical activity with low accompanying toxicity in previously untreated B chronic lymphocytic leukemia », Blood, vol. 109, no 2,‎ , p. 405–11 (PMID 17008537, PMCID 1785105, DOI 10.1182/blood-2006-07-033274, lire en ligne)
  9. (en) « Pentostatin in chronic lymphocytic leukemia », Expert Opin Drug Metab Toxicol, vol. 4, no 9,‎ , p. 1217–22 (PMID 18721115, DOI 10.1517/17425255.4.9.1217)
  10. (en) « Hairy cell leukemia: current concepts », Cancer Invest., vol. 26, no 8,‎ , p. 860–5 (PMID 18798068, DOI 10.1080/07357900801965034)
  11. (en) « Pentostatin in steroid-refractory acute graft-versus-host disease », J Clin Oncol, vol. 23, no 12,‎ , p. 2661–8 (PMID 15837980, DOI 10.1200/JCO.2005.06.130)