Pedro Cortés y Larraz

archevêque du diocèse du Guatemala
Pedro Cortés y Larraz
Fonctions
Évêque de Tortosa
Diocèse de Tortosa
à partir du
Bernardo Velarde y Velarde (d)
Victoriano López Gonzalo (d)
Archevêque de Santiago de Guatemala
Archidiocèse de Santiago de Guatemala
à partir du
Francisco José de Figueredo y Victoria (d)
Cayetano Francos y Monroy (d)
Évêque
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 75 ans)
SaragosseVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Pedro Cortés y LarrazVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
Consécrateur
Francisco Fabián y Fuero (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Blason

Pedro Cortés y Larraz, né le à Belchite en Saragosse et mort le à Saragosse (Espagne), est archevêque du Guatemala de 1767 à 1779 et évêque de Tortose de 1780 à 1786.

Biographie modifier

Diplômé d'un doctorat en Espagne à l'âge de 29 ans, il est par la suite ordonné prêtre. Il s'établit dans les possessions espagnoles en Amérique et est consacré évêque par Francisco Fabián Fuero à Puebla.

Archevêque du Guatemala modifier

En prenant le contrôle de l'archevêque du Guatemala, Cortés y Larraz se prépare à faire le voyage à travers l'archevêché en envoyant une lettre à l'ensemble des prêtres séculiers afin qu'ils se préparent à avoir un rapport à son arrivée. De cette tournée se déroulant de novembre 1768 à août 1770, il écrit Descripción Geográfico-Moral de la Diócesis de Goathemala (Description géographique et morale du diocèse de Guatemala)[1]. En 1769, Cortés y Larraz est si désappointé par son nouveau diocèse qu'il présente sa démission. Celle-ci est est refusée par le roi Charles III. Parmi les problématiques qu'il observe, il dénonce l'alcoolisme de la population durant les messes liturgiques et la piètre préparation du clergé séculier dans bon nombre de paroisses[2]. Ces problématiques résultent du changement de doctrine du clergé régulier à la suite des réformes bourboniennes[3].

Militant ardent de la doctrine orthodoxe, il entre régulièrement en conflit avec les autorités espagnoles et le clergé[4].

Séisme de Santa Maria modifier

 
Portrait de l'évêque Cortés y Larraz.
 
Fresque au plafond de l'abbaye de Melk en Autriche. L'architecture des églises de Santiago de los Caballeros de Guatemala (en) était similaire à l'abbaye autrichienne avant sa destruction lors séisme de 1773[5].

Le , le capitaine général Martín de Mayorga devient l'homme fort de la capitainerie générale du Guatemala au côté de Cortés y Larraz et des vicaires du clergé régulier. En mai 1773, plusieurs secousses commencent à se faire ressentir et augmentent en intensité jusqu'au tremblement de terre du . Ce séisme endommage alors plusieurs maisons et bâtiments. Un autre séisme plus fort et catastrophique survient le , jour de la Sainte-Marthe, et cause de sévères dégâts à la capitale, Antigua Guatemala. Le capitaine général demande alors la permission au roi de relocaliser la ville le . La demande est acceptée en et la capitale est relocalisée à l'endroit actuel où se trouve Guatemala. Entre temps, Mayorga est remplacé par Matías de Gálvez y Gallardo. Cortés y Larraz s'oppose au déménagement de la ville, car il craint une perte de pouvoir et le manque de ressources financières pour supporter les coûts liés à la construction de nouveaux lieux de culte[2].

Remplacement modifier

Le , Cayetano Francos y Monroy (es) est nommé archevêque du Guatemala en raison de la farouche opposition de Cortés y Larraz au déménagement de son diocèse et de la capitale[4]. Initialement, Francos y Monroy décide de reporter sa nomination, mais le , sous la pression de la couronne espagnole, il doit quitte Cadix tôt en mai 1779. Ce dernier par avec un groupe de soutiens dans le but de prendre le contrôle du clergé séculier qui est alors au bord de la rébellion[4].

Le , Francos y Monroy fait son entrée à Guatemala avec une escorte de huit chevaliers. Alors que la ville entame à peine sa construction, Cortés y Larraz dénonce son successeur dans une lettre publique dans laquelle il le déclare comme un évêque illégitime et le menace d'excommunication. Francos y Monroy prend immédiatement des mesures : il nomme des prêtres pour la ville de Jocotenango et effectue le déplacement jusqu'à l'ancienne ville de Santiago de los Caballeros de Guatemala (en)[4].

Mort modifier

Las de combattre son successeur, Cortés y Larraz décide de quitter la colonie et de retourner en Espagne en 1779, où il est nommé évêque de Tortose. Il démissionne en 1786, se retire et meurt à Saragosse en 1787.

Références modifier

  1. (es) Pedro Cortés y Larraz et Blasco, Julio Martín, Descripción Geográfico-Moral de la Diócesis de Goathemala, Consejo Superior de Investigaciones Científicas, coll. « Corpus Hispanorum de Pace. Segunda Serie », (1re éd. 1770) (ISBN 9788400080013, ISSN 0589-8056, lire en ligne)
  2. a et b (es) Johann Estuardo Melchor Toledo, « El arte religioso de la Antigua Guatemala, 1773-1821; crónica de la emigración de sus imágenes », Universidad Nacional Autónoma de México, México, D.F.,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  3. Domingo Juarros, Compendio de la historia de la Ciudad de Guatemala, Guatemala, Ignacio Beteta, (lire en ligne)
  4. a b c et d (es) Christophe Belaubre, « Francos y Monroy, Cayetano: Aspectos de la vida del arzobispo de Guatemala que vinó para retomar el control de un clero guatemalteco en estado de rebelión casi abierto » [archive du ], (consulté le )
  5. (es) Felipe Cadena, Breve descripción de la noble ciudad de Santiago de los Caballeros de Guatemala y puntual noticia de su lamentable ruina ocasionada de un violento terremoto el día veintinueve de julio de 1773, Mixco, Guatemala, Oficina de Antonio Sánchez Cubillas, (lire en ligne)

Liens externes modifier