Pause café

série télévisée dramatique française (années 1980)
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Pause café

Titre original Pause café
Joëlle Mazart
Pause-café pause-tendresse
Genre Drame
Création Georges Coulonges
Acteurs principaux Véronique Jannot
Alain Courivaud
Anna Gaylor
Bernard Le Coq
Musique Jean Musy, Didier Vasseur, Gérard Presgurvic
Pays d'origine Drapeau de la France France
Chaîne d'origine TF1
Nb. de saisons 3
Nb. d'épisodes 20
Durée 52 minutes (1981-1982)
80 minutes (1989)
Diff. originale 1989

Pause café est une série télévisée dramatique française en six épisodes de cinquante-deux minutes, créée par Georges Coulonges et réalisée par Serge Leroy, avec Véronique Jannot dans le rôle de Joëlle Mazart (vite surnommée Pause café par les élèves), diffusée à partir du sur TF1.

L'année suivante, à partir du , la même chaîne diffuse une seconde saison sous le titre Joëlle Mazart, composée de six épisodes de cinquante-deux minutes réalisés par Jean-Claude Charnay.

Une troisième saison est tournée sept ans plus tard, à partir du , sous le titre Pause-café pause-tendresse, composée de huit épisodes de quatre-vingts minutes à nouveau réalisés par Serge Leroy et aussi Charles Bitsch (épisodes 5 et 6).

Synopsis modifier

Pause café modifier

Une jeune femme, Joëlle Mazart, commence sa carrière d'assistante sociale dans un grand lycée d'enseignement général. Elle gagne rapidement la confiance des élèves en les accueillant dans son bureau autour d'une tasse de café, pratique dont les élèves tirent rapidement un surnom. Mais elle entre aussi rapidement en conflit avec le proviseur du lycée, avec ses méthodes « trop » modernes et « trop » répréhensibles à son goût. Vers la fin de l'année scolaire, il négocie avec elle son départ en échange de la réintégration d'un élève exclu pour avoir fumé du cannabis dans l'établissement. Elle part donc, mais avec la reconnaissance de tous les élèves, et aussi avec le conseiller en orientation qui est devenu son compagnon.

Joëlle Mazart modifier

Elle intègre à la rentrée un nouveau lycée, professionnel cette fois. Nombre d'élèves ne s'y trouvent pas à leur place, ressentant qu'on les a placés là faute de filières à leur goût dans un rayon suffisamment proche de chez eux. Mais entre les élèves fugueurs qui mettent Joëlle aux quatre cents coups, la découverte que son compagnon ne souhaite pas d'enfant[1], et les jeunes filles trop aguicheuses qui lui tournent autour, le couple vacille.

Pause-café pause-tendresse modifier

Devenue Mme Calvet et mère d'un petit garçon, Joëlle n'officie plus dans un établissement scolaire mais au sein d'une antenne de banlieue des services sociaux municipaux. Son engagement professionnel va souvent plus loin que sa mission et cela rend toujours sa vie privée difficile.


Distribution modifier

Acteurs Personnages Saisons
1 2 3
Véronique Jannot Joëlle Mazart      
Anna Gaylor Madame Mazart      
Michel Caron Monsieur Mazart    
Alain Courivaud Lionel    
Jacques François Le proviseur  
Georges Werler Le censeur  
Jacques Bachelier Grégoire Dupeyron  
Mimi Young Rolande  
Marc Lavoine Alain  
Odile Michel Marlène  
Corinne Aissy Fleurie  
Frédéric Andrei Frédéric  
Mathieu Barbey Julien  
Philippe Coulonges Hervé  
Rudolph Monori Trapèze  
Isabelle Grenat Lætitia    
Michèle Hermet Nelly  
Martin Provost Gérald  
Jean-Philippe Puymartin Jean-Pierre  
Sophie Renoir Véronique  
Nadia Sadi Anna  
Tansou Gilles  
Anne Turrola Bérangère  
Pascal Tedes Yves  
Pierre-Alain Wolf Antoine  
Marilyne Canto Béatrice  
Claire Maurier Madame le proviseur  
Mireille Delcroix Mademoiselle Bridge  
Victor Garrivier Monsieur Touzin  
Liliane Rovère Madame Castano  
Bernard Le Coq Alain Calvet  
Romain Téodori Bastien Calvet  
Annick Alane L'assistante sociale en chef  
Isabelle de Botton Madame Gonzales  
Myriam Boyer Mme Caput  
Clovis Cornillac Cyrille Caput  
Élie Semoun Alberto  
Benoît Magimel Gérard  

Plusieurs jeunes acteurs ont débuté ou quasiment dans la série : Marc Lavoine (l'élève qui coûte sa place à Joëlle dans la saison 1), Marilyne Canto, en élève outrageusement provocatrice de la saison 2, Clovis Cornillac, jeune héroïnomane dans l'épisode 3 de la 3e saison (à noter que sa mère dans l'épisode est sa vraie mère, l'actrice Myriam Boyer), Élie Semoun, dans ce même épisode, en jeune de banlieue vindicatif, Benoît Magimel dans l'épisode 5 de cette même saison. Annie Fratellini, amie de l'auteur, y fait une apparition dans son propre rôle dans l'épisode 2 de la saison 1 consacré à l'École du Cirque, que la série contribuera à populariser.

Production modifier

Par ses thèmes contemporains et sans tabous, abordant la contraception, les grossesses trop précoces, l'avortement, les défaillances parentales pour cause d'alcoolisme, d'incarcération, de harcèlement sexuel, etc., abordant la drogue, la présence de la délinquance juste de l'autre côté du portail, mais aussi les angoisses liées aux débouchés professionnels, la série connait un succès foudroyant, rassemblant 50 % d'audience à chaque diffusion (il y a 3 chaines de télévision à l'époque)[2], et sera exportée vers quatorze pays. Pour la troisième saison, Pause-café pause-tendresse, Georges Coulonges fera enlever son nom du générique après avoir constaté que ses dialogues ont été modifiés d'une manière qui lui semble inutilement racoleuse[3].

Lieux de tournage modifier

Les trois saisons ont été tournées en banlieue est de Paris :

  • Joëlle Mazart dans le lycée polyvalent Nicolas-Joseph-Cugnot (LEP Joseph-Cugnot à l'époque) et à la cité des Fauvettes de Neuilly-sur-Marne (sauf les scènes d'ateliers de mécanique et de conduite des poids lourds au CFA de Chartres[4]).
  • Pause-café pause-tendresse principalement à Val Maubuée. Le bureau des services sociaux où travaille Joëlle Calvet se situe dans le local commun résidentiel Jules-Raimu de la ville de Torcy (en bas de l'allée Jules Raimu). Quelques scènes ont été tournées dans le centre commercial Continent alors à quelques centaines de mètres de là (il est aujourd'hui détruit et a été remplacé par le centre Bay 1 Loisirs). Dans plusieurs épisodes, on peut aussi voir l'ancien collège de la Maillière de Lognes (construit quelques années seulement avant le tournage de la série, il a pourtant dû être entièrement détruit en 2007, à cause de fondations mal conçues[5]). Le commissariat, qu'on voit dans plusieurs épisodes également, est lui aussi implanté à Lognes, dans ce qui est aujourd'hui le club 11/14 du Segrais. Mais dans l'épisode L'Argent de la drogue, le bar où Cyrille a ses habitudes se trouve au 101 quai Winston-Churchill à Saint-Maur-des-Fossés et dans l'épisode L'Escalier des fous, la maison de Pierrot est située au 88, rue Eugène-Pottier à Champigny-sur-Marne.

Générique modifier

Épisodes modifier

Les deux premières saisons de six épisodes chacune de cette série n'ont pas de titre. En revanche, la troisième saison compte huit épisodes individuels intitulés[6] :

  1. Une petite fille perdue
  2. Une fleur pour ma mère
  3. L'Argent de la drogue
  4. La Traverse
  5. Les Verres cassés
  6. Betty, 15 ans
  7. Les Enfants déchirés
  8. L'Escalier des fous

Fiche technique modifier

Produits dérivés modifier

Romans modifier

  • Georges Coulonges, Pause café, Fayard, 1981 et le Livre de Poche, 1982
  • Georges Coulonges, Joëlle Mazart, Fayard, 1982 et le Livre de Poche, 1990
  • Georges Coulonges, Pause-café pause-tendresse, TF1 éditions, 1989 et le Livre de Poche, 1990

DVD modifier

Tous les DVD ont été édités par la société LCJ

  •  : édition de la saison Pause café
  •  : édition de la saison Joëlle Mazart
  •  : édition de la saison Pause-café pause-tendresse en un coffret de quatre DVD.
  •  : réédition d'un coffret regroupant les deux premières saisons.

Notes et références modifier

  1. Le tournage de ces scènes sera particulièrement cruel pour Véronique Jannot qui a été rendue stérile 2 ans auparavant par un traitement anticancéreux.
  2. Le Parisien, « Véronique Jannot dans le rétro », sur leparisien.fr (consulté le )
  3. Georges Coulonges, Ma communale avait raison (autobiographie), Presses de la Cité, 1998 (ISBN 9782258047754), p. 287 et plus généralement tout le chapitre "Un béton... armé contre le succès" qui relate les démêlés qu'à eu l'auteur avec la direction de T.F.1 nouvellement privatisée lors de la production de ce troisième volet de la série.
  4. Institut national de l’audiovisuel- Ina.fr, « Joëlle Mazart - E01 », sur Ina.fr (consulté le )
  5. Le Parisien, « Le collège de la Maillière sera démoli et reconstruit », sur leparisien.fr (consulté le )
  6. « Ina - Pause-café pause-tendress e », sur ina.fr
  7. Dans la dernière série, Georges Coulonges a fait enlever son nom du générique après avoir constaté que ses dialogues avaient été modifiés d'une manière trop racoleuse

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