Paul Mathieu (peintre)

peintre belge
Paul Mathieu
Paul Mathieu (1908)
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Paul Martin Théophile Mathieu
Nationalité
Activité

Paul Mathieu, né le à Saint-Josse-ten-Noode (Belgique) et mort le à Ostende (Belgique)[1], est un peintre et aquarelliste impressionniste belge.

Biographie modifier

 
La maison au bord de l'eau
Musée d'Ixelles.

Paul Mathieu, né à Saint-Josse-ten-Noode le 31 août 1872, est le fils de l'architecte Théophile Mathieu[2] et de Catherine Goffoel[3]. Le , il épouse à Laeken[4] Jeanne Stobbaerts, sœur de l'artiste peintre Pieter Stobbaerts[5]. Il était lié par des liens d'amitié au peintre Georges Van Zevenberghen dont il est le témoin de mariage en 1906.

Paul Mathieu suit une formation à l'école de dessin de Saint-Josse-ten-Noode et chez J. Meyer. Dans sa jeunesse, il cherche l'inspiration dans la forêt de Soignes. En , il est membre fondateur du Sillon où il travaille côte à côte avec le peintre Alfred Bastien[6]. Dès , il abandonne la nature morte pour se faire peintre paysagiste.

Il est un tardif représentant belge de l'impressionnisme. Paul Mathieu apprécie la lumière nacrée, la clarté et les teintes raffinées. Ses sujets se portent d'abord sur les paysages de Flandre, du Brabant, de Campine et de la côte belge. À partir de la Première Guerre mondiale, ayant quitté la Belgique pour séjourner à Paris, il aime à dépeindre les paysages de l'Île-de-France et de Provence[6]. Il a ainsi acquis une grande renommée en France qui lui a décerné la Légion d'honneur en 1923.

Il enseigne à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles de 1896 à . En 1932, il est nommé vice-président de la Société royale des beaux-arts de Belgique[7].

Sa maison, de style éclectique, située 172 rue Américaine à Ixelles, est construite en 1905 d'après les plans de l'architecte Émile Lambot.

L'on trouve ses œuvres dans la plupart des musées d'Europe[6].

Le panorama du Congo modifier

En 1911, sur instigation du roi Albert, le gouvernement belge commande à Paul Mathieu et à son ami Alfred Bastien le Panorama du Congo, peinture monumentale qui est destinée à décorer le Palais du Congo belge érigé pour l'Exposition universelle de 1913 à Gand. Ils passent ainsi quatre mois au Congo voyageant en train et à pied de Matadi à Kinshasa à travers les paysages luxuriants de l'Afrique. Le résultat est une gigantesque fresque de 115 mètres de circonférence et de quinze mètres de haut illustrant la forêt, la montagne, le fleuve et le village indigène[8].

Œuvres connues modifier

  • 1901 : Marais dans la dune (présenté au salon des beaux-arts de Bruxelles) ;
  • 1902 : Matin de juin (présenté au salon triennal de Gand) ;
  • 1903 : Soleil de pluie, Pluie, L'Avril en Campine, Le Zoute (présentés au salonnet du Cercle artistique de Bruxelles) ;
  • 1903 : En Brabant (présenté au salon de la Société des beaux-arts de Bruxelles) ;
  • 1904 : Digue (salon triennal d'Anvers) ;
  • 1906 : Débarcadère, Marais de Kerkhove, les Bouleaux, Matinée (présentés au salonnet du Cercle artistique de Bruxelles) ;
  • 1907 : Route de Flandre (exposition royale des beaux-arts) ;
  • 1907 : Première neige, musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, acquis en 1907 ;
  • 1915 : Exil à Sainte-Adresse ;
  • 1921 : Les canots, temps gris, musée d'Orsay ;
  • 1922 : Maison de Bizet à Bougival, (exposition Paul Mathieu à Paris) ;
  • 1923 : Les fossés à Nemours (présenté au Cercle artistique de Bruxelles - exposition Paul Mathieu) ;
  • 1923 : Matinée blonde (présenté au salon de la Société des beaux-arts de Bruxelles) ;
  • 1927 : Journée radieuse à Boisfort, Matin à Venise, Calme aux écluses de Bougival (présenté à la galerie du Studio à Bruxelles) ;
  • 1927 : Pont de Namur (présenté à la galerie permanente des beaux-arts à Bruxelles) ;
  • 1929 : Chenal à Zeebruges et Coin de Seine à Bougival (présentés à la galerie des artistes français à Bruxelles) ;
  • 1930 : Ciel d'été (présenté à la petite galerie de Bruxelles) ;
  • s.d. : Vue du port de Zeebruges ;
  • s.d. : Estacade d'Ostende ;
  • s.d. : Vue du Pont de Jambes.

Distinctions modifier

Notes et références modifier

  1. Site rkd.nl Belgicapress, Journal de Charleroi,
  2. Théophile Joseph Mathieu né le 10 mai 1824 à Farciennes, résidant à Bruxelles en 1864, était le fils de Jacques Mathieu, plafonneur, mort à Farciennes le 5 avril 1835 et de Anne Marie Vigenon, morte à Farciennes le 10 mai 1853. Il avait épousé à Saint-Josse-ten-Noode (acte de mariage n° 105) le 27 juin 1864 Catherine Goffoel.
  3. Catherine Goffoel, née à Bruxelles le 17 octobre 1828, était la fille de Joseph Goffoel, tailleur, mort à Bruxelles le 7 juillet 1859 et de Marie Thérèse De Banterlé, âgée de 64 ans en 1864, sans profession et résidant à Bruxelles. Elle était la sœur du musicien Léopold Goffoel.
  4. Acte de mariage de Laeken, n° 162, contrat de mariage chez le notaire Delporte à Bruxelles le 10 juillet 1896. Les témoins étaient Pierre Stobbaerts, artiste peintre à Laeken, âgé de 30 ans, frère de la mariée, Henri Stobbaerts, âgé de 71 ans, sans profession à Schaerbeek, oncle de la mariée, Paul Sterpin, artiste peintre âgé de 23 ans à Spy, et Joseph Goffoel, âgé de 58 ans, négociant en charbons à Schaerbeek, oncle du marié.
  5. Pieter Stobbaerts, souvent qualifié de neveu du peintre Jan Stobbaerts, ne semble cependant pas avoir de lien de parenté direct avec ce dernier.
  6. a b et c « Port du peintre Paul Mathieu », Le Soir,‎ , p. 2
  7. « A la Société Royale des Beaux-Arts », Le Soir,‎ , p. 2
  8. « Le panorama du Congo », Le Soir,‎ , p. 1
  9. « L'Officiel - Dans les ordres nationaux », Le Soir,‎ , p. 2

Annexes modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier