Paul Marie Vigoureux

peintre et graveur français

Paul Marie Vigoureux[1] est un peintre et graveur français né à Paris le et mort à Saint-Pierre-d'Eyraud le . Il a fréquemment exposé au Salon des artistes français[2] de 1909 à 1940, dont il était secrétaire adjoint.

Paul Marie Vigoureux
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités

Biographie modifier

Né à Paris 6e, il est le fils d'Isidore Vigoureux, pharmacien, dont la boutique était située rue de Vaugirard, et de Marie Labordette, professeur de français et de piano.

Il étudie à l’École nationale des beaux-arts où il est élève dans la classe de Fernand Cormon, puis dans celle de Gustave Moreau. Lauréat de l’École des beaux-arts, il échoue au prix de Rome en 1903 et 1904, mais obtient le Prix Jauvin d'Attainville en 1900, le Prix Chenavard en 1903 et le Prix Poirson en 1907. Ce dernier prix lui permet d'effectuer un séjour de deux ans en Espagne, dont il ramène de nombreuses esquisses qui nourrissent une deuxième « période », moins académique et très lumineuse. À son retour en 1909, il épouse Louise Jeanson, professeur de dessin qui expose aussi quelques toiles et surtout des miniatures. Il travaille alors — à titre alimentaire — comme opérateur à pour le magazine L'Avenir photographique jusqu'en 1912.

À partir de cette date il passe ses étés avec sa femme et leur fille, Annic, à Audierne (Bretagne). Ses créations se caractérisent alors par des coloris plus sombres, peut-être sous l'influence du groupe de la Bande noire.

Mobilisé en 1914 dans le 27e régiment territorial d'infanterie, il n'est pas appelé au front du fait de son âge mais participe néanmoins à l'opération de mise à l'abri des œuvres du musée d'Arras, menacées par les bombardements. De cette période datent de nombreux croquis et esquisses, dont certains ont été exposés au Salon des armées en .

Pendant l'entre deux-guerres, son épouse souffrant d'une grave tuberculose articulaire, la famille passe ses étés dans des stations de cure comme Bourbonne-les-Bains. En 1923, Paul Marie Vigoureux remporte le prix Belin-Dollet[3]. De cette période date notamment la Paysanne bretonne (1932), tableau déposé par le Fonds national d'art contemporain au Musée de la Loire à Cosne-Cours-sur-Loire.

Après le décès de sa femme en 1936, l'artiste et sa fille abandonnent définitivement les vacances en Bretagne, qui inspire encore quelques toiles, au profit de Valloire (Savoie). En 1939-40 il s'installe à Bordeaux auprès de Louis Joubert, professeur d'histoire, devenu en 1939 le mari d'Annic.

Auteur de nombreuses pochades peintes sur le vif, de sujets marqués par une recherche d'authenticité, il reste toute sa vie marqué par l'influence des impressionnistes et de leurs suiveurs (néo-impressionnistes et fauves notamment), en particulier dans ses dessins et ses gravures. On y décèle une vivacité qui s'exprime peut être moins dans ses toiles de moyen et grand format, reprises en atelier. Les portraits qu'il réalise sont frappants par la vie et le naturel qu'il leur donne.

Certaines de ses toiles, exposées au Salon des artistes français, y furent récompensées. Ses gravures reçurent elles aussi d'importantes distinctions, notamment celles réalisées pour les Contes cruels de Villiers de L'Isle-Adam, pour Pierre Nozière d'Anatole France ou Les Croix de bois de Roland Dorgelès.

Œuvres modifier

Peintures modifier

  • 1906 : Au bonheur des dames[4]
  • 1913 : Sortie de messe en Bretagne (le Pardon de Saint-Tugen)[4]
  • 1914 : Intérieur de taverne à Madrid[4]
  • 1932 : Autoportrait[4]
  • 1928 : Pêcheurs rentrant à la rame[4]
  • 1925 : Pêcheurs bretons[4]
  • 1939 : La Meije vue des Terrasses[4]

Gravures modifier

  • 1923 : Pins en Bretagne
  • 1925 : Contes cruels de Villiers de L'Isle-Adam

Notes et références modifier

  1. Et non Paul Maurice Vigoureux comme souvent indiqué : (en) « Paul Marie Vigoureux », extrait de la notice dans le dictionnaire Bénézit  , sur Oxford Art Online, (ISBN 9780199773787)
  2. Société des artistes français. Salon., The illustrated catalogue of the Paris Salon., Chatto & Windus, 1904 à 1940 (OCLC 40385365, lire en ligne)
  3. Pierre Lafitte, « Pont des arts », Excelsior : journal illustré quotidien, Paris,‎ , p. 2 (lire en ligne).
  4. a b c d e f et g « Vente aux enchères œuvres de Paul Maurice Vigoureux : prix d'adjudication et lots vendus de Paul Maurice Vigoureux - artprice.com », sur fr.artprice.com (consulté le )

Liens externes modifier