Parti africain pour l'indépendance du Cap-Vert

parti politique cap-verdien

Le Parti africain pour l'indépendance du Cap Vert (en portugais : Partido Africano da Independência de Cabo Verde, PAICV) est un parti politique capverdien, issu de la séparation en 1980 d'avec le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), à la suite d'un coup d’État en Guinée-Bissau qui déposa le président Luís Cabral, frère du héros de l’indépendance cap-verdienne Amílcar Cabral. Le PAICV est membre de l'Internationale socialiste[1].

Parti africain pour l'indépendance du Cap-Vert
(pt) Partido Africano da Independência de Cabo Verde
Image illustrative de l’article Parti africain pour l'indépendance du Cap-Vert
Logotype officiel.
Présentation
Chef Janira Hopffer Almada
Fondation
Scission de Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert
Siège Av. Amílcar Cabral,
Praia, Santiago, îles de Sotavento, Cap-Vert
Fondateur Aristides Pereira
Positionnement Gauche
Idéologie Social-démocratie
Socialisme démocratique
Nationalisme de gauche
Affiliation internationale Internationale socialiste
Couleurs Rouge, vert et jaune
Site web www.paicv.cv
Représentation
Députés
30  /  72
Le drapeau du Parti africain pour l'indépendance du Cap-Vert
Emblème du PAICV à Santiago

Après l’indépendance du Cap-Vert en 1975, le PAICV dirigea seul le pays sous un système communiste à parti unique jusqu’en 1990. Il remporte ainsi les élections de 1975, de 1980 et de 1985 (étant le seul parti à présenter des candidats). Le multipartisme est instauré en 1991, et le parti perd les élections législatives de la même année ainsi que la première élection présidentielle ; il les perd aussi en 1995 et les remporte à celles de 2001[1],[2].

Lors de l’élection présidentielle des 11 et 25 février 2001, le candidat du PAICV, Pedro Pires, l'emporte sur Carlos Veiga avec seulement 12 voix d'avance. Le parti remporte 52,28 % des suffrages aux élections législatives du , et 41 des 72 sièges de l’Assemblée nationale. Pedro Pires est élu président le contre Veiga avec 50,98 % des suffrages, lors de l'élection présidentielle.

En 2011, il perd l'élection présidentielle, tout en restant vainqueur des élections législatives, étant ainsi contraint à la cohabitation. Aux législatives de , son concurrent, le Mouvement pour la démocratie (MPD) l’emporte avec plus de 53 % des voix devant le PAICV. Les résultats sociaux, économiques et l’usure du pouvoir après quinze ans de gouvernement ont pesé sur ce résultat du PAICV, bien que ce parti ait choisi de renouveler ses dirigeants peu de temps avant l’élection, en remplaçant à sa tête José Maria Neves par Janira Hopffer Almada[2]. L'électorat confirme son choix dans la continuité des législatives en donnant la victoire au MPD dans les élections municipales puis présidentielles qui suivent : le PAICV a d'ailleurs renoncé à présenter un candidat, qui devait être José Maria Neves, à l'élection présidentielle[2],[3]. Un congrès extraordinaire du PAICV est provoqué par Janira Hopffer Almada en [4].

Résultats électoraux

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Année Voix % Sièges +/– Rang Position
1985 92 865 94,87%
83  /  83
    1er Majorité
1991 39 673 33,60%
23  /  79
  60   2e Opposition
1995 45 263 29,75%
21  /  72
  2   2e Opposition
2001 67 860 49,50%
40  /  72
  19   1er Majorité
2006 88 965 52,28%
41  /  72
  1   1er Majorité
2011 96 382 50,90%
37  /  72
  4   1er Majorité : Neves
2016 86 078 38,16%
29  /  72
  6   2e Opposition
2021 86 926 39,50%
30  /  72
  1   2e Opposition

Références

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  1. a et b (en) Richard A. Lobban Jr et Paul Khalil Saucier, « Partido Africano da Independência de Cabo Verde », Historical dictionary of the Republic of Cape Verde, Scarecrow Press, Lanham, Maryland ; Toronto ; Plymouth, 2007, p. 173-174 (ISBN 978-0-8108-4906-8)
  2. a b et c Didier Niewiadowski, « Cap-Vert, les élections législatives, un nouveau rendez-vous avec la démocratie », Diploweb.com,‎ (lire en ligne)
  3. « Cap-Vert : le président Fonseca réélu dès le premier tour », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  4. « Cap-Vert: après ses défaites aux législatives et locales, le PAICV (ancien parti au pouvoir) anticipe son congrès », Africa Posts,‎ (lire en ligne)