Dôme de Paris - Palais des Sports

salle de spectacles de grandes dimensions à Paris, couvert par un dôme géodésique
(Redirigé depuis Palais des sports de Paris)
Le Dôme de Paris - Palais des Sports
Généralités
Noms précédents
« Le palais des sports de Paris » ou « le Palais des Sports[a] »
Adresse
34, boulevard Victor
75015 Paris, France
Construction et ouverture
Début de construction
1959
Construction métallique : Entreprise Eiffel
Construction
achevé en 1960
Ouverture
Architecte
Pierre Dufau
Richard Buckminster Fuller
Victor Parjadis de Larivière
Rénovation
Rénovation 1975 :
Premier gril technique
Construction métallique :
Entreprise Roumiguier

Rénovation 2002 :
Reconstruction du gril technique
Maître d'ouvrage :
Société d'exploitation du Palais des sports
Architecture :
– Euro Concept Architecture
– HD Architectures
Construction métallique :
Entreprise Roumiguier
Génie électrotechnique :
Entreprise Bethem

Fréquentes rénovations depuis le début des années 2000
Utilisation
Propriétaire
Société d'exploitation du palais des sports
Administration
Société d'exploitation du palais des sports
Équipement
Surface
3 850 m2 environ
Capacité
1 500 à 5 100 personnes selon les jauges
Moyenne de fréquentation : 3 400 à 3 800 personnes
Dimensions
Ø 70 m environ
Patrimonialité
Localisation
Coordonnées
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Localisation sur la carte d’Île-de-France
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Localisation sur la carte du 15e arrondissement de Paris
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Le Dôme de Paris - Palais des Sports[a] est une salle de spectacles de grandes dimensions située place de la Porte-de-Versailles dans le 15e arrondissement de Paris.

Elle peut accueillir jusqu'à 5 100 spectateurs.

Historique modifier

Les Parisiens découvrent, en 1960, le Palais des Sports de la porte de Versailles conçu par l'architecte Pierre Dufau sur un procédé inventé par Buckminster Fuller (Dôme géodésique). Les architectes et ingénieurs sont parvenus à réaliser le plus grand dôme autoportant en alliage léger au monde à cette époque[1],[2]. Véritable prouesse technique : la structure Eiffel, composée de 1 100 panneaux d'aluminium d'un poids de 200 tonnes, constitue la coupole inscrite à la liste des monuments historiques[réf. nécessaire].

Cette salle parisienne est appréciée pour son acoustique, par sa géométrie et sa capacité d'accueil qui font que, quel que soit l'emplacement du spectateur, la proximité de la scène lui permet de pleinement profiter du spectacle.

À cette époque, c'est la seule salle de la capitale pouvant accueillir jusqu'à 5 000 spectateurs. Dès sa première saison, le Palais des Sports accueille les plus grands spectacles comme Le Bourgeois gentilhomme (Comédie-Française) avec Louis Seigner, le Cirque de Moscou, le Kirov, La Belle au bois dormant avec Rudolf Noureev (qui grâce à Janine Ringuet restera en France et se produira plusieurs fois au Palais des Sports), les Harlem Globetrotters, Holiday on Ice et bien sûr les combats de boxe anglaise qui en feront en quelques mois l'un des principaux pôles d'attraction de la boxe mondiale avec les fameux « lundis de la boxe » (Lino Ventura, dans Les Tontons flingueurs, donne d'ailleurs rendez-vous à Bernard Blier au Palais des Sports pour voir Marcel boxer !).

En 1961, le Palais des Sports est la première grande salle parisienne à « ouvrir ses portes » au rock 'n' roll en présentant trois festival international de rock : le premier, le vendredi , voit Johnny Hallyday s'y produire en vedette, et débuter Les Chaussettes Noires[3]... Le groupe est « tête d'affiche » du second le [4], avec notamment Richard Anthony et Les Chats Sauvages[5]... Qui, le , sont encore à l'affiche de l'ultime festival. Ces représentations génèrent de nombreuses dégradations dans la salle et nombres d'incidents aux alentours avec les forces de l'ordre. c'est ainsi que, lors du dernier festival, Vince Taylor, la salle étant dévastée en quelques instants, n'a pu s'y produire[6].

Le Palais des Sports fut l'un des théâtres du massacre du 17 octobre 1961, lorsque 6 à 7 000 manifestants nord-africains y furent internés sur l'ordre de Maurice Papon[7].

En mars 1966, le pasteur américain Martin Luther King y donne une conférence sous la forme d'une discussion avec le biologiste Jacques Monod et le pasteur Martin Sargent devant 4 500 personnes, après une première partie où se produisent Harry Belafonte, Hugues Aufray et Yves Montand[8].

De 1967 à 1982, Johnny Hallyday fait du Palais des Sports sa salle de prédilection[9]. Le mercredi , il y donne un musicorama qui fait date. L'évènement est retransmis en direct sur les ondes de la station de radio Europe 1 et commenté par l'animateur Hubert Wayaffe[10]. Fort de ce succès il y revient un an et demi plus tard et y présente du samedi 26 avril au dimanche 4 mai 1969 ce qui est considéré comme son premier grand spectacle et est désigné à l'époque par le magazine Rock & Folk comme le show de l'an 2000. Il y chante encore du 24 septembre au 14 octobre 1971, où il est pour l'occasion accompagné tous les soirs par Michel Polnareff au piano[11]. Il y revient à nouveau cinq ans plus tard en 1976 où du mardi 28 septembre au dimanche 31 octobre deux cent mille spectateurs en trente cinq représentations vont assister au show Hallyday story, établissant un nouveau record d'affluence[12]. En 1982,il y est à nouveau de retour avec le show «Fantasmhallyday » et reste à l'affiche du mardi au jeudi , attirant en cinquante quatre représentations deux cent cinquante mille spectateurs. Attiré toujours par de plus grands espaces Johnny Hallyday délaisse alors le Palais des Sports durant vingt quatre ans,avant d'y revenir du vendredi 2 juin au mardi 4 juillet 2006, pour vingt deux concerts dans le cadre de sa tournée Flashback Tour[13].

Le , le combat Clay-Frazier est retransmis en direct depuis le Madison Square Garden de New York sur écran géant au palais en présence du Tout-Paris.

Depuis 1960, plus de 50 millions de spectateurs[14] y ont applaudi de nombreux artistes de music hall tels que : Dalida, Eddy Mitchell, Julien Clerc, Alain Souchon, Sylvie Vartan, Michel Sardou, Véronique Sanson, Jean-Louis Aubert, Bernard Lavilliers, Jean Ferrat, Jacques Dutronc, Patrick Bruel, Mylène Farmer, Hubert-Félix Thiéfaine, Laurent Voulzy, Michel Jonasz, France Gall... Christophe Maé y débute dans Le Roi Soleil (comédie musicale aux 220 représentations au palais des sports et finissant au POPB). Yannick Noah se produit durant 15 représentations en 2014, Alain Souchon et Laurent Voulzy pendant 10 jours en 2015.

Les grands spectacles musicaux présentés plus de 100 représentations d'affilée, pendant deux saisons pour la plupart, comme Les Dix Commandements, Autant en emporte le vent, Spartacus était son nom, Le Roi Soleil, Mozart, l'opéra rock, Cléopâtre, la dernière reine d'Égypte, Dracula, l'amour plus fort que la mort, Adam et Ève : La Seconde Chance, 1789, les amants de la Bastille

Les grandes fresques théâtrales de Robert Hossein furent jouées dans cette salle — le premier étant Potemkine, puis Notre-Dame de Paris, Jésus était son nom, Jules César, Je m'appelais Marie-Antoinette, Les Misérables (Robert Hossein et Claude-Michel Schönberg, Alain Boublil et Jean-Marc Natel)… Tous les spectacles de Robert Hossein étaient présentés au palais pour un minimum de 100 représentations par saison, plus de 600 000 spectateurs par spectacle. Robert Hossein a été le premier à sortir des théâtres pour offrir au plus grand nombre des œuvres à « grand spectacle » jamais vues nulle part ailleurs jusque-là. Un pari extraordinaire dans une salle prévue pour le sport. En ce temps-là, le Palais des Sports et bon nombre d'autres salles et théâtres géraient leur programmation en s'investissant dans la production des spectacles qu'ils présentaient. Pendant plus de quarante ans Robert Thominet (1920-2013[15]), a su faire vivre le Palais des Sports et a produit ces grands spectacles uniques en France. Il gérait en son temps le Palais des Sports et le POPB, ce qui lui permit de produire bon nombre de grands événements, comme les opéras Aida ou Turandot au POPB. Sa collaboration avec Jérôme Savary permit de créer La Vie parisienne et Les Contes d'Hoffmann.

Le Palais des Sports a vu également naître les grandes créations de Maurice Béjart, telles que L'Oiseau de feu, Le Sacre du printemps, également produites par Robert Thominet qui fit venir bon nombre de compagnies exceptionnelles comme celles d'Antonio Gades, de Rafael Aguilar (en) et d'Alvin Ailey

Nombreux sont les artistes internationaux à s'être produit sur la scène du Palais des Sports : Ray Charles, The Beatles, The Rolling Stones, Frank Zappa, Genesis, Stevie Wonder, Elton John, Diana Ross, Jimmy Cliff, The Troggs, Queen, Miles Davis, Deep Purple, Iggy Pop, Dire Straits, Van Halen, Eric Clapton, Pink Floyd, The Police, Werrason

Les one-man-shows ne dédaignent pas non plus cette salle. En 2004, c'est Laurent Gerra qui, pour la première fois, ose commencer sa tournée par le palais pendant un mois. Aucun humoriste de l'avait tenté avant lui. Depuis, d'autres de ses confrères l'ont suivi pour s'installer au palais pendant de grandes périodes, entre un et deux mois, tels Franck Dubosc, Gad Elmaleh ou encore Florence Foresti, Les Chevaliers du fiel, Élie Semoun, Anthony Kavanagh, Sébastien Cauet, Éric Antoine

Le , une explosion accidentelle se produit pendant les répétitions du spectacle 1789, les amants de la Bastille entraînant le décès de Marcus Toledano, directeur technique de la production du spectacle.

En 2015, le Palais des Sports est rebaptisé : Le Dôme de Paris - Palais des Sports

Chanteurs et groupes musicaux modifier

Ordre alphabétique du nom

Choeurs de France (2023)

 
Ringo Starr avec son groupe All-Starr Band en juin 2011 au palais des sports de Paris.

Cirque modifier

  • Ben-Hur vivant, spectacle de cirque créé par les Grüss (1961)
  • Cirque Archaos.
  • Cirque de Corée.
  • Cirque de Moscou, la première fois en 1960, puis régulièrement jusqu'en 1996.

Comédie musicale modifier

Par année
  • 2019 : Siddhartha L'opéra rock / 42 représentations
  • 2023-2024 : Molière le spectacle musical /En cours

Danse modifier

Par année

Grand spectacle modifier

Par année
  • 1960 à 1999 : représentations régulières d'Holiday on Ice
  • Holyday on Ice du 28 février au
  • Automne 1981:
  • Werrason de Kinshasa avec 27 000 spectateurs
  • Carmen de Georges Bizet, mise en scène Marcel Maréchal
  • 1998-2005-2008 : Lord of the Dance
  • 2008 : La Belle au bois dormant sur glace - Imperial Ice Stars
  • 2008 : Blue Man Group
  • 2009 : Au-delà des murs de et avec Catherine Lara
  • 2010 : La Fabuleuse Histoire de Bollywood
  • 2010 : Russie éternelle
  • 2014 : Dani Lary (illusionniste)
  • 2015 : Chœurs de l'Armée rouge
  • 2015 : The Rabeats
  • 2016 : Irish Celtic
  • Rock legends, hommage aux Beatles, Queen, Led Zep (année inconnue)
  • 2001/ 2015/ 2017 Gospel pour 100 voix
  • 2017 : The Hole (cabaret burlesque)
  • 2015 : Elvis expérience
  • 2014: Mozart le symphonique
  • Le Lac des cygnes / Opéra de Moscou du 13 au
  • Erlrich Brothers le 9 mars 2019
  • Kids United Nouvelle Génération, du 23 au /
  • Shy'm, le
  • Jackson Five, le

Spectacle comique modifier

Par ordre alphabétique du nom

Théâtre — Spectacles de Robert Hossein modifier

Par année
  • 1960 : Le Bourgeois gentilhomme / Comédie française avec Louis Seigner
  • 1960 : Ubu roi / Comédie française
  • 1975 : Potemkine
  • 1978 : Notre-Dame de Paris
  • 1983 : Un homme nommé Jésus
  • 1985 : Jules César
  • 1987 : L'Affaire du courrier de Lyon
  • 1989-1990 : Dans la nuit la liberté
  • 1991 : Jésus était son nom
  • 1993 : Je m'appelais Marie-Antoinette
  • 1995 : Angélique, marquise des anges
  • 2002 : C'était Bonaparte
  • 2007 : Jean-Paul II
  • 2015 : Les Bodin's, grandeur nature

Sport modifier

Par discipline
  • Boxe de 1960 à 2005
  • Catch American Westlingextreme Rampage Tour (2008)
  • Harlem Globetrotters (1967, 1977, 1978, 1979, 1980, 1981)
  • Master d'escrime (1987)
  • Nuit des Arts martiaux (1975)
  • Roller catch (1960)
  • 2016 : boxe/ Canal +
  • Round IV, VI, VII : Tony Yoka
  • 9 février 2019 : Souleymane Cissokho
  • 2022 : Ares Figrying Championship (3 février, 10 mars, 16 avril, 8 décembre)

Dessertes modifier

Ce site est desservi par la station de métro Porte de Versailles et par les lignes de tramway T2 et T3a.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. a et b On écrit « le palais des sports de Paris » (si on fait figurer le nom de la ville) et « le Palais des Sports », donc « le Dôme de Paris - Palais des Sports » (si le nom de la ville est absent après « Palais des Sports », car ce nom est implicite), ce conformément à une bonne pratique typographique appliquée aux monuments et bâtiments publics.

Références modifier

  1. « Dôme de Paris - Palais des sports », sur ledomedeparis.com (consulté le )
  2. Pauline Conradsson, « Dôme de Paris : l’étonnante histoire du Palais des Sports », Le Parisien,‎ (lire en ligne)
  3. Daniel Lesueur, L'argus Eddy Mitchell, édition Alternatives, 2004, pages 22.
  4. Daniel Lesueur, L'argus Eddy Mitchell, Éditions Alternatives, 2004, p. 26
  5. Livret du CD Les 5 Rocks, auteur Jacques Leblanc
  6. Vingt ans de Rock Français, par Xian Victor et Julien Regoli, Édition Albin Michel, coll R & F, 1978, p. 24.
  7. Jean-Paul Brunet, Police contre FLN : Le drame d'octobre 1961, Paris, Flammarion, , 345 p. (ISBN 2-08-067691-1, présentation en ligne), p. 219-227, [compte rendu en ligne]
  8. Yves Bordenave, « À Paris, un pasteur surveillé de près par la police », cahier du Monde no 22774, dimanche 1er / lundi 2 / mardi 3 avril 2018, p. 5.
  9. « Le culte de Johnny se célèbre encore à la porte de Versailles revient sous le dôme du Palais des sports », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  10. Citation : « C'est l'année - 1967 - où Johnny Hallyday s'est mis à dominer sa voix et son corps pour se hisser au rang des meilleurs vocalistes et des plus grands show men internationaux » - Source : Johnny Hallyday Intégrale live 2003, Jean-François Brieu, page 89.
  11. François Jouffa, Johnny Story, 1979, pages 114-115.
  12. François Jouffa, Johnny Story, 1979, page 128.
  13. Frédéric Quinonero, Johnny Live, , 390 p. (ISBN 978-2-8098-0730-1, lire en ligne), p. 214.
  14. [PDF] Info quinze no 11, décembre 2010 - Février 2011, page 13
  15. http://www.avis-de-deces.net/f_robert-thominet-paris-75000-paris_1251457_2013.html / consulté le 28 mars 2016.
  16. François Rabbath avec les batteurs Marcel Blanche et André Ceccarelli.
  17. « Nijinsky, clown de Dieu - Spectacle - 1972 », sur data.bnf.fr (consulté le ).

Annexes modifier

Article connexe modifier

Ne pas confondre avec le palais omnisports de Paris-Bercy (12e arr.).

Liens externes modifier