Oyem

chef-lieu de la province du Woleu-Ntem et chef-lieu du département du Woleu, Gabon

Oyem est une ville du Gabon, chef-lieu de la province du Woleu-Ntem et chef-lieu du département du Woleu. C'est la quatrième ville la plus peuplée du pays après Libreville, Port-Gentil et Franceville. La superficie de la commune est de 13 km2[2].

Oyem
Oyem
Administration
Pays Drapeau du Gabon Gabon
Province Woleu-Ntem
Département Woleu
Démographie
Gentilé Oyémois(e)
Population 60 685 hab. (2013[1])
Densité 4 668 hab./km2
Géographie
Coordonnées 1° 36′ 00″ nord, 11° 34′ 25″ est
Altitude 650 m
Superficie 1 300 ha = 13 km2
Localisation
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Oyem
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Oyem

Située à 650 m d'altitude, Oyem bénéficie d'un climat plus frais que Libreville.

Carrefour entre le Cameroun, le Gabon et la Guinée équatoriale, la ville est tournée vers le commerce et dominée par les échanges avec les pays voisins, Guinée équatoriale et Cameroun.

C'est la capitale régionale du Nord et le centre du pays fang qui s'étend du pays Ewondo (Yaoundé au Cameroun) jusqu'à Libreville. Elle est principalement habitée par des Fangs mais comprend aussi une très forte communauté d'éleveurs et commerçants haoussas, de culture et de religion musulmanes.

Akouakam est le plus grand quartier de la ville et aussi le plus populaire avec son stade de football et sa population diversifiée (fang, haoussa, peul, bamiléké) communiquant et échangeant en langue fang.

La ville est signataire d'un accord de partenariat avec Clermont-Ferrand depuis le [3],[4].

Histoire modifier

Le peuplement de la ville est relativement récent. Si l'on peut penser que d'autres peuples ont séjourné dans la zone jusqu'au début du XIXe siècle, il n'en demeure pas moins que les Fang qui l'habitent sont arrivés et se sont installés définitivement vers les années 1810 avec la fondation d'un des tout premiers villages, Angone, par le patriarche Mbeng Mintsa.

Le clan Nkodjeign a certainement initié ce peuplement. Venant du Cameroun et passant par la Guinée équatoriale, les Nkodjeign se sont d'abord installés dans les collines du Mont Miyele où ils exploitaient l'arachide comme ils le faisait sur les collines de Yaoundé.

Angone, fondé vers 1810, va entraîner la fondation d'autres villages dans lesquels évoluera la grande famille Nkodjeign. Akoakam est fondé par Ndong Owono vers 1830, Methuign vers 1840 par Atomo Ndong, Adjougou vers 1845, Meka'a vers 1850 par Ekoga Ndong. Ce sont les principaux villages qui vont constituer l'essentiel de la communauté qui va se développer et devenir un comptoir allemand en 1903 avec Weber. En 1915, Oyem qui fait alors partie du Neu Kamerun et donc de l'empire allemand, est repris par les Français lors de la bataille de Mimbeng.

Le nom Oyem viendrait d'un gigantesque arbre qui se dressait à quelques mètres de la tribune officielle et qui fut coupé au début des années 1990. En fait c'est le grand village Akoakam qui s'étendait jusqu'à l'actuelle tribune qui s'appelait Oyem (c'est un arbre). Oyem fut confondu avec la petite ville naissante. Oyem est devenue commune de moyen exercice en 1958 et son premier maire fut Bernard Obiang 'Ekour'andiè' qui avait pour grand adversaire politique Edouard Evouna d'Akoakam. C'est le père de ce dernier qui d'ailleurs offrit aux Haoussas en 1899 son hospitalité et leur permit de s'installer.

La zone d'Oyem est peuplée de plusieurs clans ou lignages : les Nkodjeign qui occupent la quasi-totalité de la commune (Angone, Adjougou, Meka'a, Methuign, Keng Alo'o, Ako'o barrage, Essong, Mfoul, Adzabilone, Ewormekok…), Odzip, Yenguin, Yeffa (canton Kyè dont Anguia et Essomo Yeffa), Essangui et un seul village Eba'a (Abam Eba, dans le canton Kyè).

Transports modifier

La ville est reliée par le transport aérien avec l’Aérodrome d'Oyem.

Éducation modifier

Il existe également un collège catholique à Angone, un collège protestant à Mfoul, un collège privé Ondo & Fils. L'ancien CES public est devenu le lycée d'excellence qui va accueillir les meilleurs élèves de la région avec une classe préparatoire.

À Angone, à quelques kilomètres du centre-ville, se situe l'École de Développement Rural, appelé anciennement école des cadres Ruraux.

Économie modifier

On y trouve aussi la société Sobraga qui brasse et embouteille la fameuse bière Régab et Castel ainsi que d'autres boissons gazeuses (Coca-Cola, Fanta, Top, etc.).

C'est la capitale d'une région frontalière avec trois pays, le Cameroun au nord, la Guinée équatoriale à l'ouest et la République du Congo à l'est ; elle est ainsi au centre d'une activité commerciale transfrontalière[5].

Oyem est aussi la deuxième région militaire du Gabon[réf. nécessaire] et le siège de la légion de gendarmerie Nord (Woleu-Ntem et Ogooué-Ivindo). Une base de la Garde républicaine s'y trouve également[6].

Lieux de culte modifier

Parmi les lieux de culte, il y a principalement des églises et des temples chrétiens : Diocèse de Oyem (Église catholique), Église de l'Alliance chrétienne et missionnaire du Gabon (Union mondiale de l'Alliance), Assemblées de Dieu, Église Évangélique du Gabon [7]. Il y a aussi des mosquées musulmanes.

Personnalités modifier

Voir aussi modifier

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Bibliographie modifier

  • Félix Befene-Bibang, Étude urbaine d'Oyem, ville du nord-Gabon, Université Bordeaux 3, , 652 p., 2 vol. — Thèse de géographie
  • Mylène Rémy, « Oyem », dans Le Gabon aujourd'hui, Paris, Éd. du Jaguar, (ISBN 978-2-86950-395-3), p. 197-198
  • Casimir Alain Ndhong Mba, Sur la piste des Fang. Racines, us et coutumes, L'Harmattan, coll. « Études africaines », , 168 p.
  • PNUD, Document de marketing, province du Woleu-Ntem, (lire en ligne [PDF])

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

Notes et références modifier

  1. Résultats Globaux du RGPL-2013
  2. Etude urbaine d'Oyem
  3. « Oyem (Gabon) », sur international.clermont-ferrand.fr (consulté le ).
  4. « Jumelages », sur international.clermont-ferrand.fr (consulté le ).
  5. Serge Loungou, « La frontière nord du Gabon : une brève étude de géographie politique », Espace, populations, sociétés, vol. 17, no 3,‎ , p. 439-449 (p. 445) (lire en ligne [PDF])
  6. Jeanne Le Bihan, « Au Gabon, Brice Clotaire Oligui Nguema et la politique du treillis »  , sur jeuneafrique.com,
  7. Britannica, Gabon, britannica.com, USA, consulté le 4 août 2019