Otto Nelte

communiste allemand et résistant au nazisme

Otto Nelte, né le à Berlin-Adlershof et mort le à Berlin (prison de Plötzensee), est un communiste allemand et résistant au régime Nazi[1].

Otto Nelte
Biographie
Naissance
Décès
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Berlin-Plötzensee (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
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Parti politique

Biographie modifier

Nelte, ouvrier métallurgiste rejoint, en 1921, le Parti communiste d'Allemagne (KPD). En , il est arrêté et détenu pendant plusieurs semaines, puis transféré par le Sturmabteilung (SA) au Vereinslokal Kaiser à Berlin-Adlershof, torturé, puis transféré au Blumengarten à Berlin-Oberschoeneweide, et finalement emprisonné à la prison des SA à la Papestraße, à nouveau roué de coups puis relâché[2]. Ces coups et les tortures subies lui laissent d'ailleurs des séquelles physiques permanents.

Après sa libération, il rejoint la résistance. Membre, dès 1936, du Parti communiste illégal du sous-district d'Adlershof/Bohnsdorf/Alt-Glienicke, il devient, en 1938, chef des groupes communistes du sud-est de Berlin[3]. Il est à cette époque également en contact avec le sozialdemokratischen Gruppe Arbeiter (Groupe des travailleurs sociaux-démocrates) d'Alt-Glienecke[4].

En , il rencontre l'instructeur du KPD Willi Gall qui lui transmet les propos tenus à la Conférence de Berne du KPD[5]. Dans plusieurs pamphlets Nelte appelle à l'unité de tous les opposants à Hitler et à prévenir la guerre. Quand Willi Gall revient en à Berlin, Nelte travaille à nouveau avec lui. Ils rédigent ensemble des pamphlets, comme Der Feind steht im eigenen Land (l'ennemi est dans notre propre pays), et, en , lancent un journal illégal, le Berliner Volkszeitung[6]. Dès la seconde édition Nelte est arrêté par la Gestapo, le . Il est, avec Gall, condamné à mort, le , par le Volksgerichtshof puis exécuté le à la prison de Plötzensee[6].

Hommages modifier

  • Le , une rue de Berlin, dans le quartier d'Adlershof, est baptisée « Neltestraße » en son honneur[7].
  • le régiment d'artillerie 26 de la 40e brigade d'artillerie de la Nationale Volksarmee qui était stationnée au sud de Berlin portait son nom[8].

Notes et références modifier

  1. Puvogel, p. 194.
  2. Fieber, p. 267.
  3. Fieber, p. 34.
  4. Kraushaar, p. 76.
  5. Fieber, p. 221.
  6. a et b Altmann, p. 169.
  7. Karl-Heinz Gärtner, Berliner Strassennamen : ein Nachschlagewerk für die östlichen Bezirke, Berlin, Links, 1995, p. 385.
  8. Wolfgang Grandhagen, Von der Grenzpolizei zu den Grenztruppen der DDR, Berlin, Verl. am Park, 2004, p. 296.

Bibliographie modifier

  • Peter Altmann, Der Deutsche antifaschistische Widerstand : 1933-1945, Frankfurt, Röderberg-Verlag, 1975.
  • Hans-Joachim Fieber, Widerstand in Berlin gegen das NS-Regime 1933 bis 1945. Ein biographisches Lexikon. Band 5. Trafo-Verlag, Berlin 2005.
  • Luise Kraushaar, Deutsche Widerstandskämpfer 1933–1945. Biographien und Briefe. Band 2. Dietz, Berlin 1970.
  • Kurt Schilde, Rolf Scholz, Sylvia Walleczek: SA-Gefängnis Papestraße. Spuren und Zeugnisse. Overall-Verlag, Berlin 1996.
  • Ulrike Puvogel, Gedenkstätten für die Opfer des Nationalsozialismus. Eine Dokumentation II: Berlin, Brandenburg, Mecklenburg-Vorpommern, Sachsen-Anhalt, Sachsen, Thüringen. Bundeszentrale für politische Bildung, Bonn 2000.