Orient et Occident

œuvre de Camille Saint-Saëns

Orient et Occident, op. 25, est une pièce pour orchestre d'harmonie de Camille Saint-Saëns composée en 1869.

Orient et Occident
op. 25 (R 149)
Première page du manuscrit.
Première page du manuscrit autographe.

Genre Marche
Musique Camille Saint-Saëns
Effectif Orchestre d'harmonie
Durée approximative min
Dates de composition 1869
Dédicataire Théodore Biais
Fichier audio
Orient et Occident
noicon
interprété par l'United States Marine Band (1990)

Présentation modifier

Orient et Occident est composé en octobre 1869 pour un gala de l'Union centrale des beaux-art appliqués à l'industrie[1], et créé dans ce cadre vers 1870[2].

La partition, destinée à une harmonie militaire, est dédiée à Théodore Biais, fabricant d'ornements d'église, ami de Camille Saint-Sëns[2].

Parmi les premières exécutions notables de l'œuvre, se distinguent une interprétation le (dans une transcription de l'auteur pour piano à quatre mains) par Charles-Marie Widor et Saint-Saëns à la Société nationale de musique, le par Vincent d'Indy et Gabriel Fauré (même version), toujours à la Société nationale, une le à l'occasion de l'Exposition universelle, et le à l'Hippodrome. La version symphonique est donnée en première audition le par les Concerts Lamoureux dirigés par Camille Chevillard[2].

La partition de la transcription pour piano à quatre mains est publiée par G. Hartmann en 1870, puis Durand en 1876. Le dépôt légal de la partition de la version originale est daté de 1881. Les partitions des conducteurs d'harmonie militaire et des parties séparées sont publiées par Durand en 1900, celles pour orchestre symphonique, chez le même éditeur, en 1909[3].

Instrumentation modifier

L'instrumentation originale requiert[1] : petite flûte, petites clarinettes (en mi  ), premières clarinettes (si  ), deuxièmes clarinettes (si  ), hautbois, saxophones (alto, ténor et baryton), cornets à pistons (si  ), 4 trompettes (en mi  ), 3 trombones, petit bugle (en mi  ), 2 bugles (si  ), 3 saxotrombas (cors en mi  ), saxhorns barytons (en si  ), saxhorn basse (en si  ), saxhorn contrebasse en mi  , saxhorn contrebasse en si  , triangle, cymbales, caisse roulante, grosse caisse, tam-tam.

La version pour orchestre symphonique requiert[3] :

Orchestration d'Orient et Occident
Bois
1 piccolo, 2 flûtes, 2 hautbois, 1 cor anglais, 2 clarinettes, 1 clarinette basse, 2 bassons, 1 contrebasson
Cuivres
4 cors, 3 trompettes, 3 trombones, 1 tuba
Percussions
timbales, triangle, tambour de basque, cymbales, grosse caisse, tam-tam
Cordes
premiers violons, seconds violons, altos, violoncelles, contrebasses

Structure et analyse modifier

Première page du compositeur destinée à un orchestre à vent[4],[5], Orient et Occident fait 342 mesures[1], pour une durée moyenne d'exécution de huit minutes environ[6].

La partition s'ouvre sur une marche militaire, représentant l'Occident, Allegro (  = 116), à  
 
, en mi bémol majeur. Un deuxième thème, en la bémol majeur, affiche ensuite un caractère lyrique et legato. Puis vient un épisode Moderato assai sostenuto (  = 54), à  
 
, un paysage musical de l'Orient fait d'ostinato de percussions, rappelant la musique des janissaires, et de mélodie orientalisante jouée par les bois, aux inflexions « de zourna Turc quelque peu improvisé[7] », au rythme plus libre, avec usage de la gamme pentatonique. L'Occident resurgit, Tempo primo, à  
 
, avec une fugue, puis des échos du thème de l'Orient se juxtaposent au thème de l'Occident, avant une coda brillante, Animato[1],[7],[8].

La pièce porte le numéro d'opus 25 et, dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par la musicologue Sabina Teller Ratner, le numéro 149[1].

Discographie modifier

Bibliographie modifier

Références modifier

  1. a b c d et e Ratner 2002, p. 243.
  2. a b et c Ratner 2002, p. 245.
  3. a et b Ratner 2002, p. 244.
  4. Guilloux et Marconi 2021, p. 105.
  5. Guilloux et Marconi 2021, p. 235.
  6. (en) « Orient et Occident, for band (or ... | Details », sur AllMusic (consulté le )
  7. a et b Max Dozolme, « "Orient et Occident" de Saint-Saëns : un face-à-face musical », sur France Musique,
  8. Maxime Lavoine, « Analyse succincte d’"Orient et Occident" de Camille Saint-Saens », sur Confédération musicale de France,

Liens externes modifier