Octavia Hill

réformatrice sociale britannique

Octavia Hill, née le à Wisbech dans le comté de Cambridgeshire et morte le à Londres, est une réformatrice sociale britannique, cofondatrice avec Helen Bosanquet de la Charity Organization Society en 1869 et cofondatrice avec Robert Hunter (fonctionnaire britannique) (en) et Hardwicke Rawnsley du National Trust for Places of Historic Interest or Natural Beauty en 1895.

Octavia Hill
Octavia Hill par John Singer Sargent en 1898
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 73 ans)
MaryleboneVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nationalité
Activité
réformatrice sociale, enseignante, philanthrope
Père
James Hill (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Fratrie
Miranda Hill
Gertrude Hill (d)
Emily Southwood Hill (d)
Florence Hill (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Maître
John Ruskin
Partenaire
Harriot York

Biographie modifier

Jeunesse et formation modifier

Octavia Hill est la fille de James Hill, un homme d'affaires, marchand de grains et banquier qui fait banqueroute à deux reprises. Sa mère, Caroline Southwood Smith, préceptrice de ses demi-frères et sœurs qui épouse James en deuxièmes noces, tombe très vite malade. Octavia est alors élevée par son grand-père, le docteur Southwood Smith. Fillette très habile, elle recopie pour lui des textes sur les réformes sanitaires.

C'est aussi l'époque où elle rencontre le socialiste chrétien Frederick Denison Maurice ou encore le critique d'art John Ruskin qui vont l'accompagner dans ses projets philanthropiques[1],[2],[3].

Une réformatrice modifier

En 1869, elle rédige un rapport sur "De l'importance d'aider les pauvres sans faire l'aumône". Selon Charles Mowat Loch, le secrétaire de la Charity Organization Society, Octavia Hill fait preuve d'une grande "sagesse" en se posant comme collectrice de loyers et non comme donatrice d'argent dans la paroisse de Marylebone. Sa façon d'aider les pauvres se généralisera au sein de la Charity Organisation Society qui préféra dorénavant les "bons" pauvres. Octavia Hill restera ainsi comme la "rénovatrice de l'esprit charitable des dames anglaises" et une pionnière de la Charity Organisation Society.

Femme d'associations modifier

Octavia Hill fonde par ailleurs, avec sa sœur Miranda Hill la Kyrle Society pour apporter de la beauté et du bien-être dans la vie sous forme de musique, de littérature et d'espaces verts. Le Postman's Park (Londres) (en) sera ainsi rénové à Londres[4]. Les campagnes d'Octavia en faveur des espaces verts vont aussi l'amener à participer à la fondation du National Trust for Places of Historic Interest or Natural Beauty dont elle sera l'une des trois fondatrices.

Vie privée modifier

Bien que décédée à Londres au 190, Marylebone Road (en) (maison démolie depuis), sa tombe se trouve dans le Kent au cimetière le Holy Trinity Churchyard de Crockham Hill. Octavia possédait un cottage dans le village.

Rapports, articles et correspondance modifier

Rapport modifier

  • Homes of the London Poor, New York, Frank Cass Publishers (réimpr. 1970, 2019) (1re éd. 1875), 88 p. (OCLC 1229373051, lire en ligne),

Articles modifier

  • « Miss Octavia Hill on the Charity Organisation Society: an address delivered at the annual meeting of the London Charity Organisation Society, on April 23, 1891 », LSE Selected Pamphlets,‎ , p. 4 pages (lire en ligne),
  • « The Need of Thoroughness in Charitable Work », Charity Organisation Review, New Series, Vol. 4, No. 23,‎ , p. 233-239 (7 pages) (lire en ligne  ),
  • « Management of Houses for the Poor », Charity Organisation Review, New Series, Vol. 5, No. 25,‎ , p. 20-28 (9 pages) (lire en ligne  ),
  • « The Relations between Rich and Poor as bearing on Pauperism », Charity Organisation Review, New Series, Vol. 9, No. 54,‎ , p. 306-313 (8 pages) (lire en ligne  ),
  • « The Kyrle Society », Charity Organisation Review, New Series, Vol. 18, No. 108,‎ , p. 314-319 (6 pages) (lire en ligne  ),
  • « The Charity Organisation Society », Charity Organisation Review, New Series, Vol. 39, No. 23,‎ , p. 136-138 (3 pages) (lire en ligne  ),

Correspondance modifier

  • Letter to my fellow-workers: to which is added an account of donations received for work among the poor during 1879., Londres, House-Boy Brigade Printers, , 20 p. (lire en ligne),
  • Octavia Hill et C. Edmund Maurice (dir.), Life of Octavia Hill as told in her Letters, Londres, Macmillan and Co., Limited, , 628 p. (OCLC 1048303754, lire en ligne),
  • (en-GB) Octavia Hill et Robert Whelan (dir.), Octavia Hill and the Social Housing Debate: Essays and Letters by Octavia Hill, Londres, IEA Health and Welfare Unit, , 148 p. (ISBN 9780255364317, lire en ligne).

Notes et références modifier

  1. (en) Jan Steyaert, « 1864 Octavia Hill, Social housing and home visits », sur History of Social Work,
  2. (en-US) Dave Baxter, « Hill, Octavia (1838–1912) », sur www.encyclopedia.com (consulté le )
  3. (en) « Octavia Hill | British philanthropist | Britannica », sur www.britannica.com (consulté le )
  4. (en-GB) Rachel Kolsky, Women's London : A Tour Guide to Great Lives, IMM Lifestyle, , 240 p. (ISBN 9781504800822), p. 118

Pour approfondir modifier

Notices dans des encyclopédies et manuels de références modifier

  • (en-GB) Paul Barker, Founders Of The Welfare State: A Series From New Society, Heinemann Educational Books, , 151 p. (ISBN 9780435820602, lire en ligne), p. 17-23,
  • (en-GB) Graham Murphy, Founders of the National Trust, Londres, Christopher Helm (réimpr. 2002, 2006) (1re éd. 1987), 153 p. (OCLC 886225372, lire en ligne), p. 43-68,
  • (en-GB) Richard Symonds, Far Above Rubies, Leominster, Herefordshire (Royaume-Uni), Gracewing, , 289 p. (ISBN 9780852442449, lire en ligne), p. 23-44,
  • (en-GB) Marion Brion, Women in the Housing Service, Londres, Routledge, , 288 p. (ISBN 9780415080941, lire en ligne), p. 10-22,
  • (en-US) Anne Commire & Deborah Klezmer (dir.), Women in World History, Volume 7: Harr - I, Yorkin Publications / Gale Group, , 746 p. (ISBN 9780787640668, lire en ligne), p. 310-314,
  • (en-GB) Anne Digby & John Stewart (dir.), Gender, Health and Welfare, Londres et New York, Routledge, , 247 p. (ISBN 9780415187008, lire en ligne), p. 91-121,
  • (en-GB) Graham Murphy, Founders of the National Trust, National Trust, , 164 p. (ISBN 9780707803326, lire en ligne), p. 49-72,
  • (en-GB) Oxford Dictionary National Biography Volume 27, Oxford, Oxford University Press, , 1006 p. (ISBN 9780198613770, lire en ligne), p. 164-167,

Essais et biographies modifier

  • (en-US) Fullerton Leonard Waldo, Good housing that pays, a Study of the Aims and the Accomplishment of Octavia Hill Association, 1896-1917, Philadelphie, Pennsylvanie, The Harper Press, , 138 p. (OCLC 1045585781, lire en ligne),
  • (en-GB) Nancy Boyd, Josephine Butler, Octavia Hill, Florence Nightingale: Three Victorian Women Who Changed Their World, Londres, Palgrave MacMillan, , 279 p. (ISBN 9780333376362, lire en ligne), p. 95-163,
  • (en-GB) Samuel Jones (dir.) (ill. Quentin Blake), The Enduring Relevance of Octavia Hill, Londres, Demos, , 188 p. (ISBN 9781909037090, lire en ligne),
  • (en-GB) Peter Clayton, Octavia Hill : Social reformer and co-founder of the National Trust, Andover, Hampshire (Royaume-Uni), Pitkin Publishing, , 32 p. (ISBN 9781841653983, lire en ligne),

Articles de revues académiques modifier

Les articles de JSTOR, sont librement accessibles à la lecture en ligne jusqu'à la concurrence de 99 articles par mois.

  • (en-GB) « Miss Octavia Hill and the Charity Organisation Society », Charity Organisation Review, Vol. 5, No. 52,‎ , p. 162-163 (2 pages) (lire en ligne  ),
  • (en-GB) Miss Richter, « The "Octavia Hill Society" in Berlin », Charity Organisation Review, Vol. 8, No. 95,‎ , p. 425-428 (4 pages) (lire en ligne  ),
  • (en-GB) Annie Hankinson, « Miss Octavia Hill's System of Management of Working-class Property by Trained Ladies », Charity Organisation Review, New Series, Vol. 32, No. 187,‎ , p. 8-21 (14 pages) (lire en ligne  ),
  • (en-GB) C. S. L., « Miss Octavia Hill », Charity Organisation Review, New Series, Vol. 32, No. 189,‎ , p. 158-165 (8 pages) (lire en ligne  ),
  • (en-GB) C. S. L., « In Memoriam: Miss Octavia Hill », Charity Organisation Review, New Series, Vol. 32, No. 190,‎ , p. 213-222 (10 pages) (lire en ligne  ),
  • (en-GB) Maud M. Jeffery, « House Property Management on Miss Octavia Hill's Lines », Charity Organisation Review, New Series, Vol. 39, No. 232,‎ , p. 172-180 (9 pages) (lire en ligne  ),
  • (en-GB) Paula Jones, « Some Memories of Octavia Hill », Charity Organisation Quarterly, NEW SERIES, Vol. 13, No. 1,‎ , p. 27-29 (3 pages) (lire en ligne  ),
  • (en-GB) Peter H. Mann, « Octavia Hill: An Appraisal », The Town Planning Review, Vol. 23, No. 3,‎ , p. 223-237 (15 pages) (lire en ligne  ),
  • (en-GB) Geoffrey Mowat, « Octavia Hill, 1838-1912 », Social Work (1939-1970), Vol. 13, No. 2,‎ , p. 172-180 (9 pages) (lire en ligne  ),
  • (en-GB) Maisie George Mowat, « Octavia Hill », Social Work (1939-1970), Vol. 13, No. 3,‎ , p. 201-212 (12 pages) (lire en ligne  ),
  • (en-US) Robert H. Bremner, « "An Iron Scepter Twined with Roses": The Octavia Hill System of Housing Management », Social Service Review, Vol. 39, No. 2,‎ , p. 222-231 (10 pages) (lire en ligne  ),
  • (en-GB) A. S. Wohl, « Octavia Hill and the Homes of the London Poor », Journal of British Studies, Vol. 10, No. 2,‎ , p. 105-131 (27 pages) (lire en ligne  ),
  • (en-US) John F. Sutherland, « The Origins of Philadelphia's Octavia Hill Association: Social Reform in the "Contented" City », The Pennsylvania Magazine of History and Biography, Vol. 99, No. 1,‎ , p. 20-44 (25 pages) (lire en ligne  ),

Articles connexes modifier

Liens externes modifier