Noyant-de-Touraine

commune française du département d'Indre-et-Loire

Noyant-de-Touraine
Noyant-de-Touraine
La mairie
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Centre-Val de Loire
Département Indre-et-Loire
Arrondissement Chinon
Intercommunalité Communauté de communes Touraine Val de Vienne
Maire
Mandat
Théo Champion-Bodin
2020-2026
Code postal 37800
Code commune 37176
Démographie
Gentilé Noyantais
Population
municipale
1 170 hab. (2021 en diminution de 2,99 % par rapport à 2015)
Densité 85 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 06′ 37″ nord, 0° 33′ 36″ est
Altitude Min. 51 m
Max. 103 m
Superficie 13,74 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Tours
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Sainte-Maure-de-Touraine
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Noyant-de-Touraine
Liens
Site web noyant-de-touraine.fr

Noyant-de-Touraine est une commune française du département d'Indre-et-Loire, en région Centre-Val de Loire.

Géographie modifier

Communes limitrophes de Noyant-de-Touraine
Saint-Épain
 
Pouzay Sainte-Maure-de-Touraine

Hydrographie modifier

 
Réseau hydrographique de Noyant-de-Touraine.

Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 6,35 km, comprend un cours d'eau notable, la Manse (2,925 km), et quatre petits cours d'eau pour certains temporaires[1],[2].

La Manse, d'une longueur totale de 30,5 km, prend sa source à une altitude de 117 m sur la commune de Bossée et se jette dans la Vienne à L'Île-Bouchard, à 32 m d'altitude, après avoir traversé 11 communes[3]. Sur le plan piscicole, la Manse est classée en deuxième catégorie piscicole. Le groupe biologique dominant est constitué essentiellement de poissons blancs (cyprinidés) et de carnassiers (brochet, sandre et perche)[4].

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique altéré, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est toujours exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Moyenne vallée de la Loire, caractérisée par une bonne insolation (1 850 h/an) et un été peu pluvieux[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 707 mm, avec 10,7 jours de précipitations en janvier et 6,5 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de Saint-Épain à 4 km à vol d'oiseau[7], est de 12,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 745,6 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Noyant-de-Touraine est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[11],[12],[13].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tours, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 162 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[14],[15].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (79,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (79,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (67,1 %), forêts (13,5 %), zones agricoles hétérogènes (7,5 %), zones urbanisées (7,2 %), prairies (4,6 %), cultures permanentes (0,2 %)[16]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs modifier

Le territoire de la commune de Noyant-de-Touraine est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité faible)[17]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[18].

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Noyant-de-Touraine.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 42 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (90,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 507 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 221 sont en aléa moyen ou fort, soit 44 %, à comparer aux 91 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[19],[20].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[17].

Toponymie modifier

Histoire modifier

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
avant 1981 2001 Claude Boiteau    
mars 2001 mai 2013 Jean Chataud    
juillet 2013 mai 2020 Yolande Billon DVG Maire
mai 2020 En cours Théo Champion-Bodin Sans étiquette  
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[22].

En 2021, la commune comptait 1 170 habitants[Note 3], en diminution de 2,99 % par rapport à 2015 (Indre-et-Loire : +1,19 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
401423448429410477482481503
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
555553571509562603612577564
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
563561586540561544559564589
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
588570541564622646780815948
2014 2019 2021 - - - - - -
1 1791 1831 170------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement modifier

Noyant-de-Touraine se situe dans l'Académie d'Orléans-Tours (Zone B) et dans la circonscription de Chinon.

L'école primaire Geoffroy de Pennart accueille les élèves de la commune.

Économie modifier

La ville comprend une zone d'activité, la « Z.A. de la justice », où est située notamment la base logistique frais Intermarché.

Culture locale et patrimoine modifier

 
Église de Noyant-de-Touraine.

Lieux et monuments modifier

L'église actuelle, dédiée aux saints Gervais et Protais, a été construite en 1874 par le sieur Rémy, architecte à Tours. L'édifice qu'elle a remplacé avait été bâti au XIIe siècle et restauré et agrandi au XVe. Le clocher fut construit en 1890 par le sieur Dubois, entrepreneur à Sainte-Maure, d'après les plans de M. Guérin fils, architecte à Tours.

 
Site de Brou, le château domine la vallée de la Manse (en haut sur la photo).
 
Château de Brou.

Le château de Brou fut bâti, selon une légende par le maréchal de Boucicaut[25] (Jean II Le Meingre, XVe siècle) mais plus sûrement par le Chevalier François de Gebert, Seigneur de Noyant et du Rivau[26]. Vers 1866-1868, M. le marquis de Moges fit faire des réparations importantes à ce château, sous la direction de M. de la Morandière, le même architecte qui construisit le viaduc de la Manse.

Sur le territoire de Noyant se trouvaient autrefois deux beaux dolmens : celui de la Hacherie et celui des Piraudières. De ce dernier, on ne voit que quelques restes ; quant à l'autre, il a été vendu en 1848 pour entrer dans la construction du pont de la Sauneraie, qui permettra le passage de la ligne SNCF Paris - Bordeaux.

Personnalités liées à la commune modifier

  • Ida des Acres de l'Aigle (1872-1966)

Elle hérite de Brou en 1903. En 1906 avec Madame de Chézelles et l'aide de l'abbé Brault, curé de Noyant, elle y crée un orphelinat : l'œuvre des petits jardiniers de Brou. En 1914, Brou est transformé en annexe de l'hôpital de Sainte-Maure avec Madame de l'Aigle comme infirmière en chef. Elle y accueille aussi des enfants de Paris. En 1940, elle accueille de nouveau des réfugiés et s'oppose avec succès à la réquisition du château par l'armée allemande, ce qui aurait conduit à expulser les réfugiés[27].

En 1950, l'état de ses finances l'oblige à céder Brou qui est repris par la Société des Amis des Jeunes qui a continué des œuvres d'aide sociale et de formation professionnelle. Ida de l'Aigle a reçu la médaille d'argent de l'assistance publique et la médaille du mérite social[27]. Son nom a été donné à la salle des fêtes de Noyant.

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes modifier

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références modifier

  1. « Fiche SIGES de la commune », sur le site du Système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Centre-Val de Loire (consulté le ).
  2. « Carte hydrologique de Noyant-de-Touraine », sur geoportail.gouv.fr (consulté le ).
  3. « Fiche Sandre - la Manse », sur le portail national d'accès aux référentiels sur l'eau (consulté le ).
  4. (id) « Décret n°58-873 du 16 septembre 1958 déterminant le classement des cours d'eau en deux catégories », sur legifrance.gouv.fr (consulté le ).
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  7. « Orthodromie entre Noyant-de-Touraine et Saint-Épain », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Saint-Épain », sur la commune de Saint-Épain - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Saint-Épain », sur la commune de Saint-Épain - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  11. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  13. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  17. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Noyant-de-Touraine », sur Géorisques (consulté le ).
  18. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  19. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  20. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. « Petite histoire de Brou », sur Chateau de Brou, (consulté le ).
  26. Le château de Brou (André Montoux) 1990 - Bulletin trimestriel 1 - De la société archéologique de Touraine T. XLII
  27. a et b Sylvie Pouliquen, Dames de Touraine tome 1, Chemillé-sur-Indrois, Éditions Hugues de Chivré, , p. 162-165.

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier