Norodom Sihamoni

roi du Cambodge

Norodom Sihamoni
នរោត្តម សីហមុនី
Illustration.
Norodom Sihamoni en 2019.
Titre
Roi du Cambodge
En fonction depuis le
(19 ans, 6 mois et 11 jours)
Couronnement
Premier ministre Hun Sen
Hun Manet
Prédécesseur Norodom Sihanouk
Biographie
Dynastie Norodom
Date de naissance (70 ans)
Lieu de naissance Phnom Penh (Cambodge)
Nationalité Cambodgienne
Père Norodom Sihanouk
Mère Norodom Monineath
Fratrie Norodom Ranariddh
Religion Bouddhisme theravada

Signature de Norodom Sihamoniនរោត្តម សីហមុនី

Norodom Sihamoni
Monarques du Cambodge

Norodom Sihamoni (en khmer : នរោត្តម សីហមុនី ; né le à Phnom Penh) est roi du Cambodge depuis le , lorsqu'il a succédé à son père, Norodom Sihanouk, qui avait abdiqué.

Famille et origines modifier

 
Norodom Sihamoni, roi du Cambodge et Norodom Monineath, sa mère, dernière épouse de Norodom Sihanouk

Norodom Sihamoni est fils de la dernière épouse du roi Sihanouk, la reine Monineath, née Paule-Monique Izzi, épouse de l'ancien roi depuis . Le nom de Sihamoni est issu de la contraction de Sihanouk et Monineath[1].

Fervent francophile, il s'essaie à la poésie et à la musique, comme son père en son temps. Il parle couramment anglais, tchèque, français et russe[2],[3].

Études et vie professionnelle modifier

En 1959, Norodom Sihamoni intègre l'école Norodom, puis le lycée français René-Descartes de Phnom Penh, jusqu'en 1962, année où à l’âge de 9 ans il part étudier à Prague. Il en sortira, en 1975, diplômé des hautes études artistiques du conservatoire[4] ; il en a gardé jusqu’à nos jours une maitrise de la langue tchèque[5].

En , alors qu’il étudie à Pyongyang, il est invité à participer aux commémorations du premier anniversaire de la prise de Phnom Penh par les forces khmères rouges ; en fait il sera assigné à résidence au Palais royal avec ses parents et son frère, le prince Narindrapong. Il ne recouvrera la liberté qu’au début de 1979, à la chute du régime de Pol Pot[6].

De 1981 à 2000, Norodom Sihamoni est professeur de danse classique à Paris et cumule ce poste avec, de 1993 à 2003, celui d’ambassadeur du Cambodge auprès de l’UNESCO[7]. À ce titre, il contribue à faire proclamer le ballet royal du Cambodge comme partie intégrante du patrimoine culturel immatériel de l'humanité[8].

Roi du Cambodge modifier

Bien que pressenti, il ne s'est avéré être l'héritier que lors des derniers mois du règne de son père. Après l’abdication, le , de son père Norodom Sihanouk, Norodom Sihamoni est élu roi à l'unanimité le suivant par le Conseil du Trône[4]. Le choix de Norodom Sihamoni parmi les fils de Sihanouk est motivé par son côté effacé compatible avec le caractère autoritaire du Premier ministre Hun Sen[9],[10].

En , Norodom Sihamoni effectue une visite en Corée du Nord, avec laquelle le Cambodge a établi des liens étroits sous le règne de Norodom Sihanouk[11].

En , Norodom Sihamoni gracie Sam Rainsy, ancien chef de l'opposition et exilé en France depuis 2010 à la suite de persécutions judiciaires et politiques dans son pays[12].

En , à la suite de la crise provoquée par le résultat des élections législatives (renomination de Hun Sen face à une opposition en boycott politique), Norodom Sihamoni demande à Hun Sen de former un nouveau gouvernement dans le respect de l'unité nationale[12].

En , il est la cible d'un photomontage pornographique gay circulant sur Facebook. Une enquête est ouverte, et trois individus sont recherchés[13],[14].

En , il relocalise 60 magistrats, juges, et procureurs à de nouveaux postes dans le pays, dans une démarche de restauration de l'indépendance judiciaire et de réduction de la corruption au Cambodge[15].

Un article du magazine L'Express, rédigé par Dominique Lagarde, et daté de 2010 décrit un monarque désenchanté par sa destinée royale, qui se sentirait « enfermé dans une prison dorée », alors qu'il s'épanouissait dans la danse avant son accession au trône[9].

Autres fonctions modifier

Norodom Sihamoni est associé étranger de l'Académie des inscriptions et belles-lettres depuis le , au fauteuil d'Eugen Ewig. Le , il est installé dans cette institution lors d'une cérémonie sous la coupole de l'Institut de France[16].

Ascendance modifier

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
16. Norodom du Cambodge
 
 
 
 
 
 
 
8. Norodom Sutharot
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
17. Bossaba Yem
 
 
 
 
 
 
 
4. Norodom Suramarit
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
18. Norodom du Cambodge (= 16)
 
 
 
 
 
 
 
9. Norodom Phangangam
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
19. Kama Sujati Puspa Nuari
 
 
 
 
 
 
 
2. Norodom Sihanouk
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
20. Sisowath du Cambodge
 
 
 
 
 
 
 
10. Sisowath Monivong
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
21. Van
 
 
 
 
 
 
 
5. Sisowath Kossamak
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
22. Norodom Hassakan
 
 
 
 
 
 
 
11. Norodom Kanviman
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
23. Sao Sambhat
 
 
 
 
 
 
 
1. Norodom Sihamoni
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
24.
 
 
 
 
 
 
 
12.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
25.
 
 
 
 
 
 
 
6. Jean-François Izzi
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
26.
 
 
 
 
 
 
 
13.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
27.
 
 
 
 
 
 
 
3. Paule-Monique Izzi
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
28.
 
 
 
 
 
 
 
14. Peang
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
29.
 
 
 
 
 
 
 
7. Pomme Peang
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
30.
 
 
 
 
 
 
 
15. Ouk
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
31.
 
 
 
 
 
 

Décorations et distinctions modifier

Décorations étrangères modifier

Distinctions modifier

Références modifier

  1. (en) « Cambodia - The Varman dynasty - Genealogy », sur The royal ark - Royal and ruling houses of Africa, Asia, Oceania and the Americas (consulté le ).
  2. (en) « New king of Cambodia - another Czech speaker on world political scene », sur Radio Prague International, (consulté le ).
  3. (en-US) « The Only Monarch In The World Who Speaks Czech Fluently | Tres Bohemes », sur Everything Czech | by Tres Bohemes, (consulté le ).
  4. a et b (fr) « biographie », sur norodomsihamoni.org (consulté le )
  5. (en) Daniela Lazarová, « King Sihamoni of Cambodia receives warm welcome in Prague », Radio Prague,‎ (lire en ligne).
  6. Cambacérès 2013, p. 226.
  7. Cambacérès 2013, p. 398.
  8. Cambacérès 2013, p. 369.
  9. a b et c Sihamoni, roi khmer par devoir, www.lexpress.fr, 12 mars 2010 (consulté le 1 novembre 2018).
  10. Adrien Le Gal, Comment les Cambodgiens ont découvert le "crime" de lèse-majesté, www.lemonde.fr, 1 février 2013 (consulté le 1 novembre 2018).
  11. (en) Agence Chine nouvelle, « Cambodian king visits DPRK », Le Quotidien du Peuple,‎ (lire en ligne).
  12. a et b Cambodge : Hun Sen reconduit premier ministre malgré la crise postélectorale, www.lemonde.fr, 24 septembre 2013 (consulté le 1 novembre 2018).
  13. Cambodge : recherchés pour avoir placé le roi dans un photomontage porno gay, www.leparisien.fr, 2 janvier 2017 (consulté le 1 novembre 2018).
  14. Dominique Cettour-Rose, Cambodge: un photomontage porno gay tente de salir le roi Norodom Sihamoni, www.francetvinfo.fr, 6 janvier 2017 (consulté le 1 novembre 2018).
  15. Richard Finney, Cambodia’s King Sihamoni Transfers Court Officials in ‘Reshuffle’, www.rfa.org, 30 octobre 2018 (consulté le 1 novembre 2018).
  16. (fr) Dominique Lagarde, « Sihamoni, roi khmer par devoir », L’Express,‎ (lire en ligne).
  17. Régine, « Le roi du Cambodge : Doctor Honoris Causa à Prague », sur noblesseetroyautes.com, (consulté le ).

Bibliographie modifier

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier