Nicole Hanot

chorégraphe
Nicole Hanot
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Biographie
Naissance
Nationalité
Formation
Activités
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Maître
Jane Périphanos, Emilio Altés Safont, Sana Dolsky, Monique Querida
Élève

Nicole Hanot, née à Etterbeek le , est une artiste belge qui a exercé diverses professions.

Biographie modifier

Issue d'une famille ouvrière (père mineur borain et mère immigrée italienne), elle entame l'étude de la danse classique dès l'âge de cinq ans dans l'école fondée par les filles de François Ambrosiny à Laeken. Ses professeurs sont ensuite Jane Périphanos, Sana Dolsky, Emilio Altés.

Petit rat au Conservatoire de danse[1], elle reçoit l'enseignement d'Assaf Messerer et de Monique Querida et participe à plusieurs spectacles de Maurice Béjart (dont Les Quatre Fils Aymon).

Elle suit en même temps des cours de piano et de dessin, puis d'art dramatique avec Henri Chanal. Après des humanités gréco-latines, elle obtient un diplôme d'esthéticienne[2] - profession qu'elle n'exerce jamais, sauf comme maquilleuse.

Elle se perfectionne en danse (classique, espagnole, jazz) à Paris durant près de deux ans[1], « grâce à des bourses du Ministère de la Communauté française de Belgique ».

Professorat modifier

À 21 ans, elle fonde sa propre école à Schaerbeek[3] où elle forme Patricia Van Cauwenberghe qui va travailler au Cirque du Soleil puis dans la compagnie Zacatan, et Toúla Limnaios qui devient chorégraphe en Allemagne[1]. Ayant passé les examens d'équivalence au premier prix de conservatoire, elle enseigne aussi dans des académies de musique de la Communauté française de Belgique et en humanités chorégraphiques. À la demande d'Ann Gaytan, elle donne des cours à l'École de la Chanson française de Bruxelles. Elle est aussi professeur aux académies d'été de Neufchâteau.

À 29 ans, elle choisit la remise en question et suit le cursus danse de la FED, asbl dépendant de l'Université catholique de Louvain ; elle en est le premier professeur diplômé (avec grande distinction)[1].

Elle ferme son école en 1991, trois mois avant la naissance de son fils.

Elle retrouve l'enseignement en 2022, comme professeure d'histoire de la danse à la Mosa ballet school de Liège[1].

Activités théâtrales et chorégraphiques modifier

Désireuse de travailler dans un théâtre, elle entre au Théâtre du Parvis en 1970 comme employée de bureau mais accède aux coulisses comme habilleuse, puis script, aide-régisseuse et enfin à la scène comme comédienne[4]. Elle joue au Parvis, au Jeune Théâtre de Boitsfort, au Théâtre de Poche, à la Compagnie Yvan Baudouin et à l'Ensemble Théâtral Mobile avec Janine Patrick.

Elle travaille comme chorégraphe dans les compagnies du Jeune Théâtre, notamment pour Marc Liebens, Philippe Sireuil, Philippe van Kessel, Marcel Delval, Benoît Blampain, Isabelle Pousseur ; elle chorégraphie la scène de claquettes de Christian Crahay et la danse de Bruno Cremer dans Falsch des frères Dardenne[5].

Elle règle toutes les parties dansées du Bourgeois gentilhomme d'Armand Delcampe, avec Yves Pignot[6],[7], respectant la fusion des deux arts impliqués dans cette comédie-ballet, les parties chorégraphiques étant bien plus que des intermèdes dans cette comédie de Molière[8],[9]. Créé à Louvain-la-Neuve en [10], le spectacle est présenté en tournée internationale[11] et dans quelques festivals, notamment au IVe Printemps des Comédiens à Montpellier[12],[13], avant de revenir en Belgique, à Charleroi[14], à Spa[15],[16], et à Arlon[17]. Sa version chorégraphique est citée dans le Dictionnaire de la danse de Larousse[18].

Ses activités de chorégraphie l'amènent à participer à plusieurs collaborations, tant en Belgique, qu'en France, comme pour Le Songe[19] d'August Strindberg, joué à Bruxelles, Liège, Marseille et au Festival d'Avignon[20],[21].

Autres activités modifier

En parallèle à ses activités professorales et théâtrales, elle acquiert une pratique du travail de bureau dans diverses firmes jusqu'à devenir administratrice de théâtre pour l'Ensemble Théâtral Mobile.

En 1992, elle s'installe à Hermalle-sous-Huy où elle participe, avec Charles Ménage, à la rénovation et à la réaffectation de la Ferme castrale[22],[23] ; elle y crée et y gère le syndicat d'initiative, y coordonne les activités des deux musées et de la bibliothèque de la Gourmandise, y veille à l'accessibilité pour les personnes handicapées. Elle écrit dans plusieurs sites internet, sous son nom propre[24] ou sous un pseudonyme.

Notes et références modifier

  1. a b c d et e Anne-Françoise Bertrand, « Nicole Hanot, aussi prof d'histoire de la danse », L'Avenir HW,‎ , p. 17
  2. « Le palmarès de l'école internationale d'Esthéticiennes-Techniciennes de beauté « Lise Loriot » dans La Cité, 4 juillet 1969, p. 6
  3. Guide de la danse de la Communauté française de Belgique, Conseil de la Musique de la Communauté française de Belgique et Crédit communal, 1989, p.  83 et 128.
  4. J.S., « Au Théâtre de Poche, « Le Serpent » », dans La Libre Belgique, 11 novembre 1971
  5. Jacqueline Aubenas, Jean-Pierre et Luc Dardenne, p. 305, La Renaissance du Livre, 2008 (ISBN 250700021X)
  6. Jacques Hislaire, « Au Théâtre Jean Vilar, à Louvain-la-Neuve « Le Bourgeois gentilhomme : un divertissement raffiné », dans La Libre Belgique, 21 janvier 1990
  7. Jean Colette, « Un bourgeois fastueux », dans Le Vif/L'Express, 1er février 1990
  8. Pierre Maury, « Le Bourgeois à Louvain, revisité par Delcampe », Le Soir,‎ , p. 19 (lire en ligne)
  9. Pierre Maury, « Le Bourgeois à Louvain, revisité par Delcampe », dans Journal et Indépendance, quotidien belge né en 1967 de la fusion entre Le Journal de Charleroi et Indépendance de Charleroi, 24 janvier 1990
  10. Jacques De Decker, « Quand Armand Delcampe entre dans Le Bourgeois gentilhomme à pas menus », Le Soir,‎ , p. 26 (lire en ligne)
  11. Jacques De Decker, « Delcampe, chic et choc, seize rendez-vous pour sortir du cocon », Le Soir,‎ , p. 12 (lire en ligne)
  12. Michel Grodent, « Joseph Delteil, l'archange chaleureux : Le IVe Printemps des Comédiens », Le Soir,‎ , p. 10 (lire en ligne)
  13. Fabienne Bradfer, « Une histoire d'amour de Montpellier à Spa », Le Soir,‎ , p. 27 (lire en ligne)
  14. Franco Megetto, « Charleroi, c'est aussi la culture : Le Palais des Beaux-Arts s'offre une saison chargée », Le Soir,‎ , p. 21 (lire en ligne)
  15. Jacques De Decker, « Théâtre et Spa en bons thermes : quinze jours en août où l'on ne risque pas de s'ennuyer », Le Soir,‎ , p. 8 (lire en ligne)
  16. Jacques De Decker, « Le Festival théâtre 1990 de Spa a débuté avec Molière », Le Soir,‎ , p. 7 (lire en ligne)
  17. Annie Gaspard, « La Maison de la culture du Sud-Luxembourg dévoile sa nouvelle saison : Éclectisme, qualité et création », Le Soir,‎ , p. 26 (lire en ligne)
  18. Philippe Le Moal (dir.), Dictionnaire de la Danse, Larousse-Bordas, 1999, entrée Bourgeois gentilhomme, p. 348, sur le site de Gallica.
  19. Nancy Dubois, Dominique Dewind, Annuaire du spectacle 2000 2001, p. 351, éd. Lansman, 2002 (ISBN 2872823743)
  20. Le Songe
  21. Wynants jean-Marie, « La saison 91-92 à l'Atelier Sainte-Anne : Création et esprit de famille », Le Soir,‎ , p. 11 (lire en ligne)
  22. Bruno Boutsen, « On n'y trouve pas que des "rawètes" », Gazette de Liège, sur Lalibre.be, (consulté le )
  23. Ferme castrale de Hermalle-sous-Huy
  24. Exemples : articles de fond de la bibliothèque de la Gourmandise

Liens externes modifier