Nicolas Isidore Tobback

Nicolas Tobback, né à Bruxelles (Belgique), le 21 août 1859, mort à Schaerbeek le 12 février 1905[2]est un officier de l'armée belge. Il a participé aux campagnes de l'État indépendant du Congo contre les Arabo-Swahilis.

Biographie modifier

Nicolas Isidore Tobback, né à Bruxelles (Belgique) le 21 août 1859, est le fils de Pierre Tobback, boucher, et de Ferdinande Masson. Il épouse le à Bruxelles Marie Élisabeth Van Dijk.

Le , il s'engage à 17 ans comme militaire de carrière dans l'armée belge. Il est intégré comme soldat au 1er régiment de Chasseurs à pied. Il est promu sous-lieutenant en [3].

Il se met au service de l'État indépendant du Congo dirigé par le roi Léopold II de Belgique. Il part pour la première fois au Congo en et est nommé chef de poste à Lutete en 1888. En , il est promu lieutenant et accompagne Jérôme Becker, poussant jusqu'à la station des Stanley Falls dont il est nommé résident. Il s'y lie d'amitié avec le marchand d'esclaves Tippo Tip[4]. Étant arrivé au terme de son premier séjour au Congo, il retourne en Belgique en .

Il est de retour au Congo en , se rendant à son poste de résident des Stanley Falls en septembre de la même année. Il est promu capitaine en .

En 1892, la guerre est déclarée entre l'État indépendant du Congo et les esclavagistes arabo-swahilis. Il échappe à l'assassinat des Belges par les Arabes à Riba-Riba au cours duquel périssent le lieutenant Michiels et l'agent commercial Noblesse. L'année suivante, après la prise de Riba-Riba par le major Chaltin, il défend avec une poignée de soldats de la Force publique le poste des Stanley Falls, assiégé du 13 au par les forces arabes esclavagistes du sultan Rachid[5], neveu de Tippo Tip[6]. Ayant presque épuisé ses munitions, il envoie son steamer à Basoko pour demander de l'aide au major Chaltin. Le , il est sauvé ainsi in extremis par l'arrivée des 300 soldats du major Chaltin. Les Arabes sont forcés de se retirer et 1500 d'entre eux sont faits prisonniers.

En , il termine son deuxième séjour au Congo et retourne à bord du Lualaba en Belgique. Le Premier ministre Auguste Beernaert rend un vibrant hommage à sa bravoure au combat et le roi Léopold II lui remet en septembre un sabre d'honneur[3].

Par la suite, il prend famille en et réintègre l'armée belge métropolitaine dans le régiment des Carabiniers où il commande une compagnie comme capitaine-commandant.

À la suite de son décès due à la grippe à Schaerbeek le 12 février 1905, ses funérailles sont célébrées le à l'église royale Sainte-Marie de Schaerbeek et il est enterré avec les honneurs militaires au cimetière de Schaerbeek.

Distinctions modifier

Références modifier

  1. « http://www.archiefbank.be/dlnk/AE_4795 »
  2. Tobback, Nicolas
  3. a et b M. Coosemans, « Tobback Nicolas Isidore », sur Académie royale des sciences d'outre-mer, (consulté le )
  4. « La mort du commandant Tobback », Le Soir,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  5. Inventaire des archives de Nicolas Tobback 1887 – 1904
  6. Histoire du Congo: Léopoldville-Kinshassa, des origines préhistoriques à la République démocratique du Congo, Robert Cornevin, Berger-Levrault, 1970