Neue Deutsche Härte

genre musical
Neue Deutsche Härte
Description de cette image, également commentée ci-après
Le groupe Oomph!, en 2008 à Francfort, est un des pionniers du genre.
Origines stylistiques Metal industriel, metal alternatif, hard rock, groove metal, rock allemand, electronica, techno, EDM
Origines culturelles Milieu des années 1990 ; Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Instruments typiques Guitare, basse, synthétiseur, ready-made, boîte à rythmes, batterie, séquenceur, clavier, échantillonneur, percussions
Popularité Élevée en Allemagne et certains pays d'Europe
Voir aussi Neue Deutsche Welle, nu metal

La Neue Deutsche Härte [ˈnɔɪ̯ə ˈdɔɪ̯t͡ʃə ˈhɛʁtə][1] (littéralement : « nouvelle dureté allemande »), également connue sous le terme de « dance metal » (Tanzmetall), est un sous-genre musical apparu dans les années 1990 sur la scène rock allemande.

Caractéristiques modifier

Le terme définit un style crossover influencé par le rock allemand, le metal alternatif et le groove metal mêlés avec des éléments d'electronica et de techno[2]. Les paroles sont généralement en allemand. Le genre utilise les mêmes instruments que la musique metal : guitare électrique, guitare basse, batterie et chants, accompagnés de claviers, de synthétiseurs et d'échantillons sonores.

Les chants sont également profonds, graves et clairs[2]. Certains groupes utilisent le screaming ou les grunts, également communs, entendus dans certaines chansons de Oomph!, Rammstein, Stahlhammer, Samsas Traum, Schweisser, Megaherz et Hanzel Und Gretyl. L'imagerie NDH est souvent fortement masculine et parfois militaire, selon les groupes et chansons.

Histoire modifier

 
Rammstein, Globe Arena, Stockholm (Suède) le 18 novembre 2004.

Le terme est initialement utilisé par la presse allemande pour définir le premier album de Rammstein, Herzeleid (1995)[2],[3] ; cependant, les rudiments du style sont posés par le groupe Oomph! dans leur second album, Sperm (1994). À cette période, Oomph! s'inspire principalement de groupes de groove metal comme Prong, Pantera et Sepultura[4]. Rammstein, qui en retour s'inspire fortement de la musique de Oomph! et de Laibach, est le groupe à succès le plus populaire du style. D'autres groupes, comme Megaherz, Dementi (de) et Tanzwut, fondés dans la deuxième moitié des années 1990, sont à cette époque des représentants significatifs du genre[3].

La Neue Deutsche Härte est spécifiquement populaire en Europe continentale ; Rammstein dénombre plus de quatre millions d'albums vendus en Allemagne[5], alors qu'ils accumulent les disques d'or et de platine en Suède, en Autriche[6], en Belgique[7], aux Pays-Bas[8], en Suisse[9], au Danemark[10], en Norvège[11], en Pologne, en Finlande et en République tchèque[12].

Le single Augen Auf! d'Oomph! (2004) est certifié disque d'or en Autriche et en Allemagne[13],[14]. Eisbrecher et son album homonyme publié en 2004 atteignent la 13e place du classement Deutschen Alternative Top 20, et leur second album (Antikörper) atteint la 85e position des classements[15],[16]. D'autres groupes de NDH apparaissent : Stahlhammer, Stahlmann, Fleischmann, etc.

En 2017, la société TMS et Mario Thomas initient un festival plus particulièrement tourné vers la Neue Deutsche Härte[17], nommé « NDH — Nacht der Helden » (Nuit des héros), qui a lieu chaque année en hiver à la Turbinenhalle à Oberhausen. En , le festival s'étend à la ville de Hanovre : au centre des expositions Capitol se produisent Heldmaschine, Stahlmann, Maerzfeld (de) et apRon[18]. En 2019, le festival a lieu également l'été à la forteresse d'Ehrenbreitstein : le , il réunit Heldmaschine, le musicien Joachim Witt, Unzucht, Tanzwut et Maerzfeld[19]. Le au Capitol et le à la Turbinenhalle se produisent Heldmaschine, Faelder, Erdling et Hemesath (de)[réf. nécessaire].

Notes et références modifier

  1. Prononciation en haut allemand (allemand standard) retranscrite selon la norme API
  2. a b et c (de) Axel Schmidt et Klaus Neumann-Braun, Die Welt der Gothics : Spielräume düster konnotierter Transzendenz, Wiesbaden, VS Verlag für Sozialwissenschaften / GWV Fachverlage GmbH, , 2e éd. (1re éd. First published 2004), 342 p. (ISBN 978-3-531-15880-8, lire en ligne), p. 269–270.
  3. a et b (de) Disctopia Metal Webzine, « Neue Deutsche Härte – Bands, Geschichte, Definition », sur disctopia.de (consulté le )
  4. (en) Uwe Rothhämel: Interview with Oomph!, New Life Soundmagazine, Issue 5/94, Page 7, mai 1994.
  5. « Gold/Platin Datenbank durchsuchen », www.ifpi.de – Die deutschen Phonoverbände (consulté le ).
  6. (de) « Gold und Platin Datenbank », IFPI Austria, Verband der Österreichischen Musik Wirstchaft (consulté le ).
  7. (en) « Belgium Database », Charts français (consulté le ).
  8. (en) « Goud/Platina Muziek », nvpi (consulté le ).
  9. « Search for: Rammstein », The Official Swiss Charts and Music Community (consulté le ).
  10. « Guld og platin », IFPI Danmark – IFPI.dk (consulté le ).
  11. « SØK I TROFÉER », IFPI Norsk platebransje (consulté le ).
  12. (en) « TIMELINE: October 28, 2005 », RAMMSTEIN :: News (consulté le ).
  13. « Gold und Platin Datenbank », IFPI Austria, Verband der Österreichischen Musik Wirstchaft (consulté le ).
  14. « Gold/Platin Datenbank durchsuchen », www.ifpi.de – Die deutschen Phonoverbände (consulté le ).
  15. (en) « Former MEGAHERZ Duo Launch EISBRECHER », Blabbermouth, (consulté le ).
  16. (en) « EISBRECHER: 'Antikörper' Enters German Chart At No. 85 », Blabbermouth, (consulté le ).
  17. (de) « 2018 – Die Nacht der Helden ließ Oberhausen zum zweiten Mal beben »,
  18. (de) Rockszene.de - Das Online Musikmagazin, « Hannover-Premiere von „Nacht der Helden“ », sur www.rockszene.de,
  19. (de) « Die Nacht der Helden: 24.08.2019 Koblenz »,

Bibliographie modifier

  • (de) Wolf-Rüdiger Mühlmann: Letzte Ausfahrt: Germania – Ein Phänomen namens Neue Deutsche Härte. Berlin, Iron Pages Verlag Jeske & Mader, 1999, (ISBN 3-931624-12-9)
  • (de) Stephan Lindke: Der Tabubruch von heute ist der Mainstream von morgen - Die „Neue Deutsche Härte“ als ästhetisches Spiegelbild der wiedererstarkten Nation. in: Andreas Speit (Hg.): Ästhetische Mobilmachung. Dark Wave, Neofolk und Industrial im Spannungsfeld rechter Ideologien. Hambourg/Münster, Unrast Verlag, 2002, (ISBN 3-89771-804-9), pages 231-266.