Neu-Stassfurt (Neu-Staßfurt en allemand), nom de code Reh (chevreuil en allemand), est un des « Kommandos » annexes du camp de concentration de Buchenwald ouvert du au pour creuser dans d'anciennes mines de sel des galeries destinées à recevoir des ateliers de fabrication d'armes.

Neu-Stassfurt
Nom de code : Reh
Présentation
Nom local Neu-Staßfurt
Type Camp de concentration annexe
Superficie 6 hectare
Gestion
Utilisation originelle Mine de sel
Date de création
Géré par Buchenwald
Date de fermeture
Fermé par Forces armées des États-Unis
Victimes
Type de détenus Déportés
Nombre de détenus 500
Morts 98
Géographie
Pays Drapeau de l'Allemagne nazie Allemagne nazie
Région Drapeau de Saxe-Anhalt Saxe-Anhalt
Localité Staßfurt
Coordonnées 51° 44′ 30″ nord, 11° 48′ 44″ est
Géolocalisation sur la carte : Allemagne
(Voir situation sur carte : Allemagne)
Neu-Stassfurt Nom de code : Reh

Contexte modifier

Au camp de Buchenwald sont rattachées directement deux usines d'armement. La plus importante, Gustloff-Werke II – entrée en service début – emploie 3 000 détenus qui se relaient jour et nuit pour produire environ 55 000 fusils par an. Le , un raid aérien allié bombarde l’usine et la détruit pratiquement entièrement[1]. Cette frappe sera pour Heinrich Himmler un moyen d’exiger que les ateliers d’armement soient placés hors d'atteinte des bombardements alliés et que la déportation s’intensifie pour faire repartir la production[2].

Camp modifier

Le camp est situé au cœur d'une lande inculte, plate et dénudée, parsemée de crevasses et d'entonnoirs dus à la mine. Il se présente sous la forme d'un rectangle de 400 mètres de long sur 150 mètres de large. Il se compose de quatre baraques (Blocks) parallèles en bois. À l'extérieur de la double ligne de barbelés ceinturant le camp, deux baraquements, servent de cantonnement aux gardiens S.S.

Effectifs modifier

491 des 493 détenus, dont la grande majorité a moins de 25 ans, sont arrivés de France à Buchenwald les et [3]. Ils sont encadrés par 7 Kapos, détenus à Buchenwald depuis plusieurs années.

Évacuation et libération modifier

Face à l'avancée des troupes alliées, les S.S. commencent à évacuer le camp de Buchenwald et ses Kommandos. Les déportés de Neu-Stassfurt n'échappent pas à la marche d’évacuation de près de 400 km durant laquelle 135 d’entre eux sont abattus. Seuls 212 rentreront, mais nombreux sont ceux qui décéderont dans les quelques années suivant leur retour[3].

Bibliographie et références modifier

Articles connexes modifier

Bibliographie modifier

  • Le Livre mémorial de l’Association française Buchenwald, Dora et Kommandos, s.l., 1999.
  • Édouard et François Michaut, Esclavage pour une résurrection, éd. du Cep, Bagneux, 1945.

Notes et références modifier

  1. The Buchenwald Report, op. cité, p. 305
  2. in Le bombardement de Buchenwald, Association française Buchenwald, Dora et Kommandos
  3. a et b Le Livre mémorial de l’Association française Buchenwald, Dora et Kommandos, s.l., 1999