National-Hebdo

journal officieux du parti d'extrême droite du Front National

National-Hebdo
Image illustrative de l’article National-Hebdo

Pays Drapeau de la France France
Langue Français
Genre Journalisme politique nationaliste
Date de fondation 1984
Date du dernier numéro 2008
Éditeur François Brigneau (jusqu'en 1998)
Ville d’édition Paris, puis Saint-Cloud

Directeur de publication Jean-Claude Varanne (1984-2008)

Louis Aliot (2008)

Rédacteur en chef Serge de Beketch (1985-1986)
Roland Gaucher (1986-1993)
Martin Peltier (1993-1998)
Jean Bourdier (1998-1999)
Yves Daoudal (1999-2008)
Site web http://www.national-hebdo.net

National-Hebdo est l'hebdomadaire officieux du Front national (FN), ayant eu pendant longtemps ses locaux au Paquebot, le siège même de cette formation politique. Créé le , il dépose le bilan le .

Historique modifier

La ligne éditoriale colle de près aux positions défendues par le FN. Il est appelé, au début, « National Hebdo, le journal de Jean-Marie Le Pen », puis « National Hebdo, le journal du Front national » en [1], « National Hebdo, journal pour la droite » entre 1989 et 1990 et « National hebdo, hebdomadaire d'informations nationales » à partir de 1991[2].

Direction modifier

Le directeur de publication de National-Hebdo est Jean-Claude Varanne, puis Louis Aliot. Le dernier directeur de la rédaction et éditorialiste est Yves Daoudal, de 1999 à 2008. Il succédait à Serge de Beketch (1985-1986), Roland Gaucher (1986-1993), Martin Peltier (1993-1998) et Jean Bourdier (1998-1999). Jusqu'en 1998, l'éditorialiste vedette du journal est François Brigneau, qui quitté le journal à la suite de la crise entre Jean-Marie Le Pen et Bruno Mégret.

Fin modifier

Déficitaire d'une centaine de milliers d'euros en 2008 et souffrant des difficultés financières du FN après les mauvais résultats obtenus lors des législatives de 2007, National-Hebdo dépose son bilan en [3].

Toutefois, le journal continue de paraître sur son site internet.

Plusieurs anciens journalistes de National-Hebdo se retrouvent ensuite au sein de la rédaction du journal Flash et comptant également parmi ses collaborateurs Philippe Randa et Alain Soral[4].

Éditeur modifier

National-Hebdo était publié par la SANH, Société Anonyme National-Hebdo (siret 344140322) établie à Saint-Cloud et dirigée par Jean-Claude Varanne. Les locaux étaient situés rue Vauguyon, dans Le Paquebot, siège du Front National.

La SANH éditait également des livres et recueils de textes et dessins parus dans l'hebdomadaire.

Condamnations modifier

Le , la première chambre civile du tribunal de grande instance de Paris condamne National-Hebdo à verser 70 000 francs de dommages et intérêts à Josyane Savigneau et trente mille francs à Monique Nemer, directrice littéraire aux éditions Stock, pour diffamation. National-Hebdo avait repris des accusations formulées par Jean-Edern Hallier (lui aussi condamné) dans L'Idiot international[5].

Le , la 11e chambre de la cour d'appel de Paris condamne Jean-Claude Varanne, directeur de National-Hebdo, et Martin Peltier, pour contestation de crime contre l'humanité, à dix mille francs d'amende chacun et à verser solidairement des dommages et intérêts à l'Union nationale des associations de déportés, internés et familles de disparus (UNADIF), à la Fédération nationale des déportés et internés de la Résistance (FNDIR), ainsi qu'à l'Union nationale des déportés, internés et victimes de guerre (UNDIVG). Le , la Cour de cassation rejette le pourvoi des prévenus[6].

Toujours le , la 11e chambre de la cour d'appel de Paris condamne Jean-Claude Varanne et son collaborateur François Brigneau à dix mille francs d'amende chacun, à verser solidairement des dommages et intérêts à la LICRA et au MRAP ainsi qu'à la publication de jugement, pour provocation à la haine contre les Juifs. Dans un article intitulé « Faut-il que je me convertisse ? », paru dans National-Hebdo du , François Brigneau, écrit la cour d'appel, « cherche à susciter chez le lecteur des sentiments d'indignation à l'égard des juifs présentés comme orgueilleux, ingrats, intolérants et repliés sur eux-mêmes ». Le , la Cour de cassation rejette le pourvoi des prévenus[7].

Notes et références modifier

  1. Guy Birenbaum, Le Front national en politique, Balland, , 358 p., p. 358.
  2. Caroline Fourest et Fiammetta Venner, Le Guide des sponsors du Front national et de ses amis, R. Castells, , 255 p., p. 47.
  3. « Air du temps ». National Hebdo, 18 juin 2008.
  4. « National Hebdo proche du dépôt de bilan », Le Journal du dimanche, .
  5. «  Au tribunal de Paris — Jean-Edern Hallier est condamné pour ses injures envers Josyane Savigneau », Le Monde, 10 juin 1994.
  6. Arrêt du 29 janvier 1998.
  7. Cour de cassation, Chambre criminelle, 15 janvier 1998, 96-82732

Annexes modifier

Bibliographie modifier

Liens externes modifier