Nantes-en-Ratier

commune française du département de l'Isère

Nantes-en-Ratier
Nantes-en-Ratier
Vue de Nantes-en-Ratier.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Isère
Arrondissement Grenoble
Intercommunalité Communauté de communes de la Matheysine
Maire
Mandat
Joël Pontier
2020-2026
Code postal 38350
Code commune 38273
Démographie
Gentilé Nantois
Population
municipale
465 hab. (2021 en stagnation par rapport à 2015)
Densité 39 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 56′ 10″ nord, 5° 49′ 39″ est
Altitude Min. 587 m
Max. 1 975 m
Superficie 12 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Grenoble
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Matheysine-Trièves
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Nantes-en-Ratier

Nantes-en-Ratier[1] est une commune française située dans le département de l'Isère, en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie modifier

Situation et description modifier

 
Le Tabor et Nantes-en-Ratier.

Petit village de montagne proche de la route Napoléon (RN 85), sur le plateau Matheysin, Nantes-en-Ratier fait partie du canton de La Mure et se situe sur la route du col de Malissol.

La ville la plus proche est La Mure (5 000 habitants) située à 4 km au sud-ouest, le village fait partie du canton de La Mure. Le village est adhérent à la communauté de communes de la Matheysine.

Communes limitrophes modifier

Géologie modifier

Les reliefs de la bordure orientale du plateau de la Matheysine s'abaissent vers le sud, à partir des contreforts du Tabor (dit « Piquet de Nantes »), jusqu'au niveau de l'entaille d'érosion qu'a ouverte le ruisseau de la Roizonne entre ce dernier et la crête Armet - Coiro. La couverture sédimentaire du flanc ouest du massif du Taillefer affleure en marge orientale du plateau, notamment au nord-est de Nantes-en-Ratier au niveau du flanc ouest de la demi-voûte anticlinale du « Piquet de Nantes »[2].

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Alpes du sud, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 850 à 1 000 mm, minimale en été[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 8,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 071 mm, avec 8,6 jours de précipitations en janvier et 7 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « La Mure-radome », sur la commune de La Mure à 5 km à vol d'oiseau[5], est de 8,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 948,6 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Hydrologie modifier

La commune est longée par la Roizonne, la Bonne et le ruisseau de la Nantette.

Voies de communication modifier

Urbanisme modifier

 
Carte des infrastructures et de l’occupation des sols en 2018 de la commune de fr:Nantes-en-Ratier (France).

Typologie modifier

Nantes-en-Ratier est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Grenoble, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 204 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[12],[13].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (51,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (38,4 %), zones agricoles hétérogènes (33,6 %), prairies (19,6 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,8 %), zones urbanisées (2,3 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (2,3 %)[14].

L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Lieux-dits et écarts modifier

  • Quelques petits villages tels Roizon-le-Haut ;
  • Le hameau du Creux de Roizon, situé quelques kilomètres au sud et lieu de départ de nombreuses randonnées ;
  • Le Freynet, lieu-dit situé à un ou deux kilomètres au sud.

Risques naturels et technologiques modifier

Risques sismiques modifier

L'ensemble du territoire de la commune de Nantes-en-Ratier est situé en zone de sismicité no 3, dite « modérée » (sur une échelle de 1 à 5), comme la plupart des communes de son secteur géographique. Son territoire se situe cependant au sud de la limite d'une zone sismique classifiée de « moyenne »[15].

Terminologie des zones sismiques[16]
Type de zone Niveau Définitions (bâtiment à risque normal)
Zone 3 Sismicité modérée accélération = 1,1 m/s2

Autres risques modifier

Toponymie modifier

Histoire modifier

Au XVIIIe siècle, la paroisse est répertoriée sous le nom de « Ratiers & Nantes, en Dauphiné, diocèse, parlement, intendance et élection de Grenoble »[17].

Politique et administration modifier

Administration municipale modifier

Liste des maires modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Environ 1830 Environ 1840 Jean Louis auguste Perrin   Notaire
Mars 2001 En cours Joël Pontier PS Retraité de l'enseignement
Président de la Communauté de Communes (jusqu'en 2020)
Les données manquantes sont à compléter.

Jumelages modifier

Économie modifier

Le plus gros employeur de la commune est l'entreprise de charpente Gammariello, qui compte entre six et neuf employés. Cinq autres établissements ont ensuite entre un et deux employés, parmi lesquelles la Brasserie Matheysine et l'Eterlou[18].

Population et société modifier

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[20].

En 2021, la commune comptait 465 habitants[Note 3], en stagnation par rapport à 2015 (Isère : +2,71 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
564533541559618677699698687
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
623629625620610617585540513
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
502783511466455432391377404
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
400367333333372389453469474
2018 2021 - - - - - - -
466465-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[21] puis Insee à partir de 2006[22].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement modifier

La commune est rattachée à l'académie de Grenoble. Une école primaire est présente dans le bourg avec deux classes ; elle dépend du collège Louis Mauberret à La Mure pour l'enseignement secondaire[23].

Santé modifier

La commune héberge l'annexe de l'IME Les 3 saules.

Médias modifier

Historiquement, le quotidien régional Le Dauphiné libéré consacre, chaque jour, y compris le dimanche, dans son édition de Romanche et Oisans, un ou plusieurs articles à l'actualité de la communauté de communes, du canton, ainsi que des informations sur les éventuelles manifestations locales.

Cultes modifier

Culture et patrimoine modifier

Patrimoine religieux modifier

L'église Saint-Georges de Nantes-en-Ratier : construite en 1853, pour remplacer une chapelle située dans l'ancien cimetière. En 2012, son clocher a été restauré[24]. Elle dépend du relais Tabor de la paroisse Saint-Pierre-Julien-Eymard[25].

Patrimoine civil modifier

Les deux principaux legs du patrimoine sur la commune sont le viaduc de la Roizonne ainsi que les ruines du château médiéval de Rattier, château fort du XIIe siècle bâti à la place d'une motte castrale du XIe siècle[26].

Personnalités liées à la commune modifier

  • Les enfants de Camille et Auguste Perrin : Ferréol Perrin (1840-1895), Paul Perrin (1843-1909) et Valérien Perrin (1851-1935), les créateurs de la société Gant Perrin puis de Valisère[réf. nécessaire].

Héraldique modifier

Nantes-en-Ratier possède des armoiries dont l'origine et le blasonnement exact ne sont pas disponibles.

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.

Références modifier

  1. Ou de manière non-officielle Nantes-en-Rattier.
  2. Site geol-alp.com, page sur le cours inférieur de la vallée de la Roizonne (entre Lavaldens et Pont Haut).
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  5. « Orthodromie entre Nantes-en-Ratier et La Mure », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « La Mure-radome », sur la commune de La Mure - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Station Météo-France « La Mure-radome », sur la commune de La Mure - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  9. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  15. Site de la préfecture de l'Isère, carte des zones de sismicité
  16. Arrêté du relatif à la classification et aux règles de construction parasismique applicables aux bâtiments de la classe dite « à risque normal » - Légifrance
  17. En 1726 le Dictionnaire universel de la France ancienne et moderne, volume 2 de Claude-Marie Saugrain, page 1315, et en 1770 le Dictionnaire géographique, historique et politique des Gaules et de la France, volume 6, de Jean-Joseph Expilly, page 29
  18. Répertoire des entreprises sur sirene.fr, consulté le 2 octobre 2020
  19. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  20. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  21. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  22. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  23. École primaire publique Nantes-en-Ratier sur bv.ac-grenoble.fr
  24. Église de Nantes-en-Ratier sur geocaching.com
  25. Relais Tabor sur le site de la paroisse Saint-Pierre-Julien-Eymard
  26. Eric Tasset, Châteaux forts de l'Isère : Grenoble et le Nord de son arrondissement, Grenoble, éditions de Belledonne, , 741 p. (ISBN 2-911148-66-5), pp. 688-689.

Voir aussi modifier

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Articles connexes modifier

Liens externes modifier