Nabila Mounib

femme politique marocaine

Nabila Mounib (en arabe : نبيلة منيب), née le à Casablanca, est une professeure universitaire, chercheuse et femme politique marocaine[1]. Elle est secrétaire générale du Parti socialiste unifié (PSU), du au , devenant la première femme marocaine à diriger un parti politique[2].

Nabila Mounib
نبيلة منيب
Illustration.
Fonctions
Députée marocaine
En fonction depuis le
(2 ans, 7 mois et 28 jours)
Circonscription Casablanca-Settat
Législature XIe
Groupe politique Non-inscrit (NI)
Secrétaire générale du PSU

(12 ans, 3 mois et 20 jours)
Prédécesseur Mohamed Moujahid
Successeur Jamal El Asri
Biographie
Nom de naissance Nabila Mounib
Date de naissance (64 ans)
Lieu de naissance Casablanca (Drapeau du Maroc Maroc)
Nationalité Drapeau du Maroc Marocaine
Parti politique Parti socialiste unifié
Diplômé de Université Mohammed V
Université Montpellier II
Profession Professeur des universités, Chercheur

Biographie modifier

Études et carrière professionnelle modifier

Née en 1960 à Casablanca, Nabila Mounib est titulaire d'un doctorat en endocrinologie délivré par l'université de Montpellier[3].

Elle est professeur de physiologie et génétique moléculaire à la faculté des sciences Aïn Chock de l'université Hassan II de Casablanca[4] et secrétaire régionale du Syndicat national de l'Enseignement supérieur[5].

Carrière politique modifier

En 1985, alors qu'elle préparait sa thèse de doctorat en France, elle milite au sein de la jeunesse des étudiants démocrates. Elle intègre ensuite l’Organisation pour les libertés d’information et d’expression (OLIE) et l'Organisation de l'action démocratique populaire (OADP), qui devient après fusion avec d'autres formations de gauche le Parti socialiste unifié[6],[7].

Lors du référendum constitutionnel de 2011, elle appelle avec son mouvement politique et l'Alliance de la gauche démocratique au boycott, estimant que la constitution n'est pas démocratique vu qu'elle maintient la majeure partie des pouvoirs aux mains du souverain et n'assure pas une réelle séparation des pouvoirs. Elle appelle également au boycott des élections législatives suivantes.

Interrogée par le magazine marocain Telquel en novembre 2012, elle affirme que son projet à court-terme est l'unification des forces de gauche en un fédéralisme progressiste démocratique[8]. En août 2013, lors de l'éclatement de l'affaire Daniel Galvan Viña, elle critique ouvertement la grâce royale et estime «que la décision de l'accorder au pédophile Daniel Galvan, est inacceptable et devrait être révoquée le plus tôt possible»[9].

Lors de la crise politique entre le Maroc et la Suède, à la suite d'un projet de loi suédois visant à reconnaître la République Sahraouie, Nabila Mounib a présidé une délégation marocaine à Stockholm, composée de partis de gauche (PSU, PPS, USFP..), entre le 4 et le , en vue de trouver une issue à la crise[10]. En , la télévision publique suédoise SVT annonce que le gouvernement suédois a renoncé à son projet de reconnaître le Sahara indépendant[11].

Le , elle lance la campagne électorale de la Fédération de la gauche démocratique à Marrakech avec comme slogan «Avec nous, un autre Maroc est possible»[12]. Le , à l'issue des élections, Nabila Mounib ne parvient pas à décrocher un siège sur la liste nationale mais la FGD obtient 2 sièges au parlement[13].

En juin 2020, elle décide de retirer le PSU de la Fédération de la gauche démocratique, à la suite de tensions internes entre les différents partis de la coalition[14]. Cette décision est contestée par certains cadres du PSU, dont Mostafa Chanaoui[15].

Lors des éléctions législatives de 2021, elle est la seule candidate de son parti à décrocher un siège de député, dans la circonscription de Casablanca-Settat[16].

Controverses et polémiques modifier

Durant la pandémie du Covid-19, elle tient des propos concernant le virus et le vaccin qui lui valent d'être qualifiée de complotiste sur les réseaux sociaux et par certains médias[17]. L'accès à la Chambre des représentants lui est refusé le 25 octobre 2021, faute de pass vaccinal, malgré la présentation d'un test PCR négatif, ce qui crée une polémique sur les réseaux sociaux[18].

Références modifier

  1. La Nouvelle Tribune, « Nabila Mounib, la femme qui ne mâche pas ses mots - La Nouvelle Tribune », sur Nabila Mounib, la femme qui ne mâche pas ses mots - La Nouvelle Tribune (consulté le ).
  2. « PSU: Jamal El Asri succède à Nabila Mounib », sur Le 360 Français (consulté le )
  3. « Nabila Mounib : son actualité sur France Inter », sur France Inter (consulté le ).
  4. « fsac.ac.ma/labo/pgm/gmd.html »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?).
  5. « Reportage. Dans la peau de Nabila Mounib », sur Telquel.ma, (consulté le ).
  6. La Nouvelle Tribune, « Nabila Mounib, Secrétaire générale du PSU : «Ma victoire est celle de toutes les femmes» - La Nouvelle Tribune », sur Nabila Mounib, Secrétaire générale du PSU : «Ma victoire est celle de toutes les femmes» - La Nouvelle Tribune (consulté le ).
  7. « Nabila Mounib : bientôt à la tête du PSU? » (consulté le ).
  8. « Nabila Mounib. “Pour une gauche unie” », sur Telquel.ma, (consulté le ).
  9. Réaction. Nabila Mounib : il faut que la grâce de Galvan soit révoquée, goud.ma, 3 août 2013.
  10. « Maroc : Nabila Mounib, l’émissaire rouge de Sa Majesté au chevet des relations avec la Suède – Jeune Afrique », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  11. Lefigaro.fr avec AFP, « La Suède ne reconnaît pas le Sahara occidental », Le Figaro,‎ (lire en ligne  , consulté le ).
  12. « La FGD démarre sa campagne électorale à Marrakech », sur Al Huffington Post (consulté le ).
  13. « Après cinq ans de pouvoir, les islamistes remportent les élections législatives au Maroc », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  14. « Le PSU quitte la FGD... une menace pour l'alliance ? », snrtnews.com,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  15. « Nabila Mounib se retire de la FGD, une décision contestée par les cadres du PSU », Telquel.ma,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  16. « Elections : Nabila Mounib (PSU) décroche un siège à la Chambre des représentants », yabiladi.com,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  17. « Maroc : ces antivaccins qui continuent à défier le Covid-19 », lepoint.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  18. « Video / Colère – Interdite d’accès au parlement faute de pass-vaccinal, Mounib dénonce un « abus de pouvoir » », article19.ma,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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