Mycomya curvithoracis

espèce éteinte et fossile d'insecte diptère de la famille Mycetophilidae

Mycomyia curvithoracis

Mycomya curvithoracis est une espèce fossile d'insectes diptères de la famille des Mycetophilidae (les « moucherons fongiques »).

Classification modifier

L'espèce Mycomyia curvithoracis est décrite en 1937 par le paléontologue français Nicolas Théobald (1903-1981)[1],[2].

Une collection du Chattien de l'Oligocène de France modifier

L'holotype est un échantillon Am27 ou MNHN.F.B24457 des collections du muséum national d'histoire naturelle de Paris provenant du gypse d'Aix-en-Provence[1],[2],[3].

Confirmation du genre modifier

Le genre est confirmé en 2021 par Sarah Siqueira Oliveira (d) et Dalton De Souza Amorim (d)[4],[2].

Étymologie modifier

L'épithète spécifique latine curvithoracis signifie « poitrine incurvée ».

Description modifier

Caractères modifier

Diagnose de Nicolas Théobald en 1937[1],[note 1] :

« Insecte de petite taille, corps brunâtre très foncé ; pattes brunes, avec l'extrémité des articles plus foncée ; ailes claires. Tête petite, arrondie ; antennes longues, quatorze articles cylindriques ; l'avant-dernier est un peu plus long que les autres, le dernier ovale. Thorax fortement bombé, nettement séparé de la tête et de l'abdomen. Abdomen en fuseau, six segments bien visibles, un 7e très court. Ailes longues, détachées sur l'échantillon, dépassant l'abdomen ; nervation assez effacée ; Sc se termine un peu avant le milieu du bord antérieur ; Rs légèrement ondulé ; M bifurquée assez loin au delà de la nervure transversale Rs-M; Cu bifurquée plus vers l'intérieur ; A courte. Pattes grêles, fortement velues ; cils sur fémurs et tarses. »[1].

Dimensions modifier

La longueur totale est de 5,5 mm ; la longueur de l'aile est de 4,5 mm[1].

Affinités modifier

« L'Insecte appartient certainement à la famille des Mycetophylidae. La sous-famille des Sciophilinae présente une M fourchue. Dans les Mycomyia et Polylepta, cette fourche se trouve assez loin de la nervure transversale Rs-M. Dans les Polylepta, Rs est fortement ondulé, dans les Mycomyia par contre il est tendu ou peu courbé, c'est le cas ici.

F. Meunier a décrit Tetragoneura sannoisiensis de l'Oligocène d'Aix (p.197, pl VII, fig. 6) qui a une taille plus petite et une nervation des ailes très différente. »[5].

Biologie modifier

« Le g. Mycomia est répandu en Europe, Afrique, Asie, Australie et dans les deux Amériques. Les larves vivent dans les champignons. »[1].

Galerie modifier

Bibliographie modifier

  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • [2021] (en) S. S. Oliveira et D. D. S. Amorim, « Phylogeny, classification, Mesozoic fossils, and biogeography of the Leeinae (Diptera: Mycetophilidae) », Bulletin of the American Museum of Natural History, vol. 446,‎ , p. 1-108 (DOI 10.1206/0003-0090.446.1.1, lire en ligne).  

Publication originale modifier

  • [1937] Nicolas Théobald, « Les insectes fossiles des terrains oligocènes de France 473 p., 17 fig., 7 cartes,13 tables, 29 planches hors texte », Bulletin Mensuel de la Société des Sciences de Nancy et Mémoires de la Société des sciences de Nancy, Imprimerie G. Thomas,‎ , p. 1-473 (ISSN 1155-1119 et 2263-6439, OCLC 786027547).   

Voir aussi modifier

Liens externes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références modifier

Notes modifier

  1. La diagnose est faite en français. En botanique, la diagnose devait être en latin jusqu'en 2011 ; elle est depuis aussi autorisée en anglais.

Références modifier

  1. a b c d e et f Nicolas Théobald 1937, p. 323.
  2. a b et c (en) Référence Paleobiology Database : Mycomya curvithoracis Theobald 1937 (fungus gnat) (consulté le ).
  3. « Mycomyia curvithoracis Théobald, 1937 - Holotype », sur science.mnhn.fr (consulté le ).
  4. S. S. Oliveira et D. D. S. Amorim 2021, p. 106.
  5. Nicolas Théobald 1937, p. 326-327.