Musée de l'hôtel Sandelin

musée des beaux-arts à Saint-Omer (Pas-de-Calais)
Musée de l’hôtel Sandelin
L'hôtel Sandelin, actuel musée des Beaux-Arts et de l'Histoire de Saint-Omer.
Informations générales
Ouverture
Surface
950 m²
Visiteurs par an
11 424 (2004)
16 574 (2005)
12 835 (2006)[1]
Site web
Bâtiment
Protection
Localisation
Pays
Commune
Adresse
14, rue Carnot
62500 Saint-Omer
Coordonnées
Localisation sur la carte de France
voir sur la carte de France

Le musée de l’hôtel Sandelin est un musée de la ville de Saint-Omer dans le Pas-de-Calais.

À la fois musée d'art et musée de l'histoire de la ville, il est installé, depuis 1904, dans un hôtel particulier du XVIIIe siècle. Une partie a été classée monument historique en 1955 et une autre inscrite en 1957[2].

Histoire de l'hôtel Sandelin modifier

Marie-Josèphe Sandelin (1733-1808) est issue d'une famille des Flandres anoblie par Maximilien Ier du Saint-Empire en 1503. Elle est la fille de Hyacinthe-Charles Sandelin (1676-1752), capitaine d'infanterie en Espagne, lui-même fils de Edouard-Auguste, seigneur de Herenthout et colonel au service du roi d'Espagne, et de Anne-Barbe de Vos. Elle épouse en premières noces un officier espagnol, Dom Juan de La Torre Isolin (mort en 1758), puis son vieil oncle Pierre Sandelin (né en 1688) en 1759, riche veuf, vicomte de Fruges (1738), baron d'Elnes et seigneur de Westbécourt. Vicomtesse (parfois citée comme « comtesse ») de Fruges, jeune et dynamique, elle rachète en 1766 à Alexandre-François-Guislain de La Tour l'hôtel du gouverneur de la ville de Saint-Omer, hôtel ayant appartenu à Eugène de Montmorency, prince de Robecque. L'ancien hôtel est détruit pour être remplacé par un nouvel, tout en pierre et de style Louis XV, terminé dans les années 1776-1777. À nouveau veuve, elle ne garde qu'une partie des biens de son mari, dont l'hôtel Sandelin. Réquisitionné pendant la Révolution, elle le réintègre en 1800 à son retour d'exil en Espagne. Sans descendance, l'hôtel revient à son frère Joseph-Joachim Sandelin (né en 1740)[3] puis à son fils Pierre Sandelin. Le nom de l’architecte est inconnu. Il est acquis par la Ville de Saint-Omer en 1899 pour y installer un musée.

Collections modifier

Le sous-sol présente l'histoire de la ville, des maquettes ainsi que des éléments d’architecture.

Au rez-de-chaussée, les peintures des XVIe siècle, XVIIe siècle et XVIIIe siècle sont présentées dans des salles d’époques, cabinets d’amateurs et salon d’apparat, où sont exposés des cabinets flamands du XVIIe siècle. Parmi les peintures, on trouve des œuvres de François Boucher, Jean-Baptiste Greuze, Jean-Marc Nattier (Madame de Pompadour), Nicolas-Bernard Lépicié (Le Lever de Fanchon[4]), Louis-Léopold Boilly (cinq tableaux), Thomas de Keyser, Gerard ter Borch, Jacob van Ruisdael, Jan Steen, Jan Brueghel l'Ancien, Pieter Bruegel le Jeune, Joos de Momper et Hendrick van Balen. Parmi les objets d’art, on peut remarquer des fragments du tombeau de l'abbé Filastre par Andrea della Robbia (1435-1525).

Dans l’escalier, un tableau de François Chifflart et de Pierre-Paul Prud'hon une autre version du célèbre tableau du musée du Louvre, La Justice et la Vengeance divine poursuivant le Crime.

Au premier étage est exposée une importante collection de faïences, porcelaines et céramique de Saint-Omer, Lunéville, Rouen, Delftetc. composée de 4 000 pièces présentées par roulement.

La collection numismatique du musée est constituée de plus de 16 000 monnaies.

Notes et références modifier

  1. [PDF]Veille Info Tourisme, p. 131, consulté le 24 août 2010
  2. Notice no PA00108412, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  3. Joseph Joachim Charles, écuyer, seigneur de Lettes est reconnu noble le 2 avril 1779. Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 113, lire en ligne.
  4. Acquis grâce à la donation de la baronne Joseph-Marie du Teil Chaix d’Est-Ange, en souvenir de son mari mort pour la France en 1918.

Annexes modifier

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier