Moritz Retzsch

artiste allemand

Friedrich August Moritz Retzsch, né le et mort le , est un peintre, dessinateur et graveur saxon.

Moritz Retzsch
Naissance
Décès
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Oberlößnitz (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités

Biographie

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Naissance et origine

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Moritz Retzsch naît le à Dresde, la capitale saxonne[1],[2]. Il descend d'une famille de réfugiés hongrois protestants[3]. Il est le fils d'un secrétaire au ministère de la guerre[4]. Moritz Retzsch a un frère[3].

Premier travail

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Il entre d'abord dans l'administration des domaines et forêts[1].

Études et carrière artistique

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Il rejoint l'Académie des Beaux-Arts de Dresde en 1798[5],[3]. Il est élève de Cajetan Toscani[6] et de Josef Grassi[4].

Il travaille plus tard de manière autodidacte, copiant les célèbres images de la Gemäldegalerie, dont une copie de la Madone Sixtinienne.[réf. souhaitée]

Il se livre de bonne heure à l'illustration de la poésie romantique, il ne produit guère des sujets originaux, et sa réputation est surtout fondée sur ses séries de dessins pour les œuvres de Goethe[1].

En 1816, il devient membre de l'Académie[1],[2].

La librairie Cotta lui confie en 1822, les illustrations de Schiller, parmi lesquelles Fridolin, le Combat du Dragon, Pégase et la Cloche[7].

En 1824, il est nommé professeur à l'Académie des Beaux-Arts de Dresde[1],[8],[9].

La maison d'édition Cotta commande des illustrations pour Faust de Goethe (26 planches)[9], ce qui le rend financièrement indépendant.[réf. souhaitée]

Goethe aime son travail et il illustre des œuvres d'autres auteurs célèbres, notamment Lied von der Glocke de Friedrich von Schiller (43 planches), un Shakespeare Gallery (80 planches), et Ballades de Gottfried August Bürger (15 planches)[9].

On lui doit aussi des dessins pour le Théâtre de Shakespeare (1827-1846) et pour l'Art journal de Londres : Léonore d'après Burger : deux recueils intitulés Fantaisies, et le sujet si connu des Joueurs d'échecs[7].

Ses peintures à l'huile, traitant de sujets classiques, sont de faible intérêt, mais il réussit mieux avec des portraits[9].

Beaucoup de ses œuvres sont créées dans une maison de Lößnitz, sur la vallée de l'Elbe[réf. nécessaire].

Viticulture

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La viticulture devient une passion particulière de Moritz Retzsch, car sa femme apporte une vigne à son mariage[10]. En 1813[11], il fait agrandir la Retzschhaus à Oberlößnitz, qui porte son nom, et en 1828, il déménage de Dresde à Oberlößnitz. En tant que vigneron, il est membre d'honneur de la Sächsische Weinbaugesellschaft. En 1848, Retzsch se retire complètement dans sa cave.

Moritz Retzsch meurt le [1] à Oberlößnitz[12].

Galerie

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Notes et références

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  1. a b c d e et f Vapereau 1858, p. 1459.
  2. a et b ADB.
  3. a b et c Ballou 1854, p. 133.
  4. a et b Roger 2008, p. 292.
  5. Men of the Time.
  6. (de) « Reztsch, Moritz August », sur kunstkontor-wiesbaden.com (consulté le ).
  7. a et b Vapereau 1858, p. 1460.
  8. The Encyclopedia Americana.
  9. a b c et d The New International Encyclopædia.
  10. (de) Wein-Bau mit Stil: Architekten von Gut Wackerbarth
  11. (de) Georg Wulff et collectif, Winzerhäuser in Radebeul,
  12. Goethe 1969, p. 410.

Annexes

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Bibliographie

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  : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • (de) Das Winzerfest der Weinbaugesellschaft im Königreich Sachsen am 25.10.1840, Dresde, Meinhold & Söhne.
  • (en) Maturin Murray Ballou (en), « Moritz Retzsch », dans Ballou's Pictorial Drawing-room Companion, vol. 6, F. Gleason, (lire en ligne), p. 133.  
  • (en) « Retzsch, Moritz », dans Men of the Time : Biographical Sketches of Eminent Living Characters, Londres, David Bogue, , 926 p. (lire en ligne), p. 659.  
  • Gustave Vapereau, « Retzsch (Moritz) », dans Dictionnaire universel des contemporains, t. 2, Paris, Hachette, (lire en ligne), p. 1459.  
  • (de) Hyacinth Holland, « Retzsch, Friedrich August Moritz », dans Allgemeine Deutsche Biographie (ADB), vol. 28, Leipzig, Duncker & Humblot, , p. 278.  
  • (en) « Retzsch, Moritz », dans New International Encyclopedia, (lire en ligne).  
  • (en) « Retzsch, Moritz », dans Encyclopedia Americana, (lire en ligne).  
  • (de) H. Heine, Die Harzreise, Leipzig, Ph. Reclam jun. Verlag, 16e édition, 1961, p. 48.
  • (de) Goethe, Faust : der Tragödie erster Teil, vol. 1, Rütten & Loening, , 418 p. (lire en ligne), p. 410.  
  • (de) H. J. Neidhardt, Die Malerei der Romantik in Dresden, Leipzig, Seemann Verlag, 1976.
  • (de) J. Bäumel, « Vom landesherrlichen Bacchus-Triomphe zum Aufzug der "Hofewintzer" », dans : 600 Jahre Hoflößnitz, historische Weingutsanlage, pages 125-139, Dresde, M. Sandstein Verl., 2001 ; G. H. Vogel, Vivat Bacchus, Bacchus lèbe ..., pages 154-162.
  • Christine Roger, « L'art de la silhouette selon Moritz Retzsch », dans La réception de Shakespeare en Allemagne de 1815 à 1850 : propagation et assimilation de la référence étrangère, Peter Lang, , 488 p. (lire en ligne), p. 292.  

Liens externes

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