Montolieu

commune française du département de l'Aude

Montolieu
Montolieu
Vue générale de l'ouest.
Blason de Montolieu
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Aude
Arrondissement Carcassonne
Intercommunalité Carcassonne Agglo
Maire
Mandat
Bernard Lauret
2020-2026
Code postal 11170
Code commune 11253
Démographie
Gentilé Montolivains, Montolivaines
Population
municipale
828 hab. (2021 en diminution de 3,83 % par rapport à 2015)
Densité 35 hab./km2
Géographie
Coordonnées 43° 18′ 36″ nord, 2° 12′ 57″ est
Altitude 200 m
Min. 123 m
Max. 407 m
Superficie 23,65 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Carcassonne
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de la Malepère à la Montagne Noire
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Montolieu
Liens
Site web Montolieu, village du livre et des arts

Montolieu Écouter (en occitan Montoliu Écouter) est une commune française, située dans le nord-ouest du département de l'Aude en région Occitanie et connue pour être un Village du livre.

Sur le plan historique et culturel, la commune fait partie de la Montagne Noire, un massif montagneux constituant le rebord méridional du Massif central. Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par la Dure, la Rougeanne, le ruisseau du Pesquier et par divers autres petits cours d'eau. La commune possède un patrimoine naturel remarquable : un site Natura 2000 (la « vallée du Lampy ») et cinq zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.

Montolieu est une commune rurale qui compte 828 habitants en 2021, après avoir connu un pic de population de 1 758 habitants en 1836. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Carcassonne. Ses habitants sont appelés les Montolivains ou Montolivaines.

Le patrimoine architectural de la commune comprend trois immeubles protégés au titre des monuments historiques : l'église Saint-André, classée en 1972, la croix, inscrite en 1948, et la Manufacture royale, inscrite en 2004.

Géographie modifier

Commune de l'aire urbaine de Carcassonne.

En terre d'Aude, situé entre Toulouse et la Méditerranée, au point de rencontre de deux climats, sur les pentes sud de la Montagne Noire, le Cabardès est une zone de transition entre l'est et l'ouest.

Communes limitrophes modifier

Les communes limitrophes sont Alzonne, Aragon, Brousses-et-Villaret, Fraisse-Cabardès, Moussoulens, Saint-Denis, Saint-Martin-le-Vieil et Saissac.

Hydrographie modifier

La commune est dans la région hydrographique « Côtiers méditerranéens »[2], au sein du bassin hydrographique Rhône-Méditerranée-Corse[3]. Elle est drainée par la Dure, la Rougeanne, le ruisseau du Pesquier, la Vernassonnelle, le ruisseau de Guitard, le ruisseau de la Combe, le ruisseau de la Dussaude, le ruisseau de la Goutine, le ruisseau de la Lause et le ruisseau des Noyers, qui constituent un réseau hydrographique de 27 km de longueur totale[4],[Carte 1].

La Dure, d'une longueur totale de 26,9 km, prend sa source dans la commune de Laprade et s'écoule vers le sud. Elle traverse la commune et se jette dans la Rougeanne sur le territoire communal, après avoir traversé 8 communes[5].

La Rougeanne, d'une longueur totale de 33,5 km, prend sa source dans la commune d'Escoussens et s'écoule vers le sud. Elle traverse la commune et se jette dans le Fresquel à Pezens, après avoir traversé 10 communes[6].

Climat modifier

En 2010, le climat de la commune est de type climat du Bassin du Sud-Ouest, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[7]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[8].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 699 mm, avec 9,2 jours de précipitations en janvier et 4,7 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Ventenac-Cabardès à 7 km à vol d'oiseau[9], est de 14,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 774,1 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].

Milieux naturels et biodiversité modifier

Réseau Natura 2000 modifier

 
Site Natura 2000 sur le territoire communal.

Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir des directives habitats et oiseaux, constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS)[Note 1]. Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : la « vallée du Lampy »[14], d'une superficie de 9 555 ha, avec la Vernassonne, deux cours d'eau de régime méditerranéen. La qualité de l'eau permet à ces cours d'eau d'abriter une faune piscicole riche et variée, parmi laquelle plusieurs espèces d'intérêt communautaire : le barbeau méridional, la bouvière et la lamproie de Planer[15].

Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique modifier

L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire. Trois ZNIEFF de type 1[Note 2] sont recensées sur la commune[16] :

  • les « gorges de la Dure et du Linon » (205 ha), couvrant 3 communes du département[17] ;
  • les « plaines de Moussoulens et de Montolieu » (1 041 ha), couvrant 4 communes du département[18] ;
  • les « prairies du domaine de Peyremale » (106 ha)[19] ;

et deux ZNIEFF de type 2[Note 3],[16] :

  • les « causses du piémont de la Montagne Noire » (8 830 ha), couvrant 20 communes du département[20] ;
  • la « montagne Noire occidentale » (24 257 ha), couvrant 26 communes dont 25 dans l'Aude et 1 dans le Tarn[21].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Montolieu est une commune rurale[Note 4],[22]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[I 1],[23].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Carcassonne, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 115 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[I 2],[I 3].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,2 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (53,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (35,3 %), zones agricoles hétérogènes (27,6 %), terres arables (16,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (9,6 %), prairies (8,8 %), zones urbanisées (1,1 %), mines, décharges et chantiers (0,9 %)[24]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs modifier

Le territoire de la commune de Montolieu est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, feux de forêts et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[25]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[26].

Risques naturels modifier

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Dure et la Rougeanne. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1992, 1999, 2009, 2013, 2018, 2020 et 2021[27],[25].

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Montolieu.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 69,8 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (75,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 521 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 238 sont en aléa moyen ou fort, soit 46 %, à comparer aux 94 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[28],[Carte 3].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2016 et par des mouvements de terrain en 2018[25].

Risques technologiques modifier

La commune est en outre située en aval du barrage de Laprade, de classe A[Note 6], mis en eau en 1984, d’une hauteur de 30,9 mètres et retenant un volume de 8,8 millions de mètres cubes. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[30].

Risque particulier modifier

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Montolieu est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[31].

Histoire modifier

Préhistoire et Antiquité modifier

Des vestiges préhistoriques sont présents sur la commune : le menhir de Guittard, et la remarquable pierre à cupules et à croix gravées, que l'on peut voir dans le village, sur la façade d'une boutique au 23 de la rue Nationale, en face de la rue qui monte vers l'église Saint-André. Elle est en calcaire coquillé et fut découverte après l'enlèvement du crépi de la bâtisse. Il s'agit d'un réemploi, elle a été basculée pour être intégrée dans le bas du mur du commerce. D'autres pierres à cupules sont visibles sur la commune, vers le château de Villeneuve ou la ferme de Peyremale.

Divers sites et débris antiques ont pu être trouvés aux environs du village : fragments d'amphores, tessons de poteries, éléments en bronze.. De grands amas de scories métalliques, au bas de la butte Saint-Roch, peuvent en partie remonter à la période gallo-romaine.

Moyen Âge modifier

L’abbaye bénédictine Saint-Jean-Baptiste est fondée vers 800 par l'abbé Olémond, sur la terre de Valseguier, qui deviendra Monte-Oulieu en 1146.

En 1215, un abbé fut nommé pour régler les troubles importants liés à la croisade contre les Albigeois. La population s’insurge cependant régulièrement contre les contributions monastiques jugées abusives et les contraintes diverses exercées sur elle.

Le quartier de Valsiguier a fait l'objet d'une étude par l'Amicale laïque de Carcassonne avant des travaux d'aménagement municipaux. L'équipe a mis au jour un mobilier archéologique abondant datant du dernier tiers du XIIIe siècle et du premier tiers du XIVe siècle. Selon l'hypothèse de l'archéologue Marie-Élise Gardel, il s'agirait du faubourg détruit en 1243 pour punir la population ralliée à la cause du fils du vicomte de Trencavel lors de la révolte de 1240-1242.

Temps modernes modifier

L’abbaye entre dans la congrégation de Saint-Maur en 1649.

Révolution et Empire modifier

Montolieu fut chef-lieu de canton durant la Révolution.

Les moines durent quitter les lieux le et l'abbatiale fut démolie. Les lazaristes firent l'acquisition de l'abbaye en 1826, et y ouvrirent un collège, racheté en 1869 par les filles de la Charité, qui en firent une maison de retraite.

Époque contemporaine modifier

En 1939, un camp d’internement y est ouvert pour accueillir les réfugiés espagnols de la Retirada, fuyant la dictature franquiste[32].

À l'initiative de Michel Braibant, relieur, Montolieu est, depuis 1990, connu comme Village du livre[33] avec une quinzaine de librairies de livres anciens, neufs ou d'occasion et le Musée des Arts et Métiers du Livre,.

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1974 1981 Paul Roger    
1981 1989 Simon Lautier    
mars 1989 1995 Claude Courrière PS  
juin 1995 2008 Max Delperier    
mars 2008 2014 Édouard Ricard    
mars 2014 En cours Bernard Lauret    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[34]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[35]. En 2021, la commune comptait 828 habitants[Note 7], en diminution de 3,83 % par rapport à 2015 (Aude : +2,47 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 4101 4211 4571 6441 7271 7581 6501 5291 575
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 4811 4021 5081 5281 4681 4141 4111 4071 458
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 4801 4651 2601 0701 0321 0641 0351 016986
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
899896837852807786763757854
2018 2021 - - - - - - -
837828-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[36] puis Insee à partir de 2006[37].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie modifier

Revenus modifier

En 2018 (données Insee publiées en ), la commune compte 354 ménages fiscaux[Note 8], regroupant 698 personnes. La médiane du revenu disponible par unité de consommation est de 19 540 [I 4] (19 240  dans le département[I 5]).

Emploi modifier

Taux de chômage
Division 2008 2013 2018
Commune[I 6] 5,4 % 10,8 % 8,9 %
Département[I 7] 10,2 % 12,8 % 12,6 %
France entière[I 8] 8,3 % 10 % 10 %

En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 406 personnes, parmi lesquelles on compte 77,8 % d'actifs (69 % ayant un emploi et 8,9 % de chômeurs) et 22,2 % d'inactifs[Note 9],[I 6]. Depuis 2008, le taux de chômage communal (au sens du recensement) des 15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.

La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Carcassonne, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 9]. Elle compte 207 emplois en 2018, contre 195 en 2013 et 180 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 287, soit un indicateur de concentration d'emploi de 72,3 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 44,8 %[I 10].

Sur ces 287 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 121 travaillent dans la commune, soit 42 % des habitants[I 11]. Pour se rendre au travail, 74,2 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 0,7 % les transports en commun, 11,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 13,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 12].

Activités hors agriculture modifier

Secteurs d'activités modifier

100 établissements[Note 10] sont implantés à Montolieu au . Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 11],[I 13].

Secteur d'activité Commune Département
Nombre % %
Ensemble 100
Industrie manufacturière,
industries extractives et autres
7 7 % (8,8 %)
Construction 10 10 % (14 %)
Commerce de gros et de détail,
transports, hébergement et restauration
48 48 % (32,3 %)
Information et communication 3 3 % (1,6 %)
Activités immobilières 2 2 % (5,2 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques
et activités de services administratifs et de soutien
12 12 % (13,3 %)
Administration publique, enseignement,
santé humaine et action sociale
10 10 % (13,2 %)
Autres activités de services 8 8 % (8,8 %)

Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 48 % du nombre total d'établissements de la commune (48 sur les 100 entreprises implantées à Montolieu), contre 32,3 % au niveau départemental[I 14].

Entreprises modifier

Les deux entreprises ayant leur siège social sur le territoire communal qui génèrent le plus de chiffre d'affaires en 2020 sont[38] :

  • Echo-Vert Sud, commerce de gros (commerce interentreprises) de fournitures et équipements industriels divers (212 k€)
  • EURL Asensio Eric, travaux d'installation d'équipements thermiques et de climatisation (159 k€)

Agriculture modifier

La commune est dans le Lauragais, une petite région agricole occupant le nord-ouest du département de l'Aude[39],[Carte 5]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 12] sur la commune est la polyculture et/ou le polyélevage[Carte 6].

1988 2000 2010 2020
Exploitations 51 20 17 19
SAU[Note 13] (ha) 1 339 1089 960 936

Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 51 lors du recensement agricole de 1988[Note 14] à 20 en 2000 puis à 17 en 2010[41] et enfin à 19 en 2020[Carte 7], soit une baisse de 63 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 60 % de ses exploitations[42],[Carte 8]. La surface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de 1 339 ha en 1988 à 936 ha en 2020[Carte 9]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 26 à 49 ha[41].

Culture et festivités modifier

Montolieu accueille de nombreux artistes et galeries d'exposition. Six événements majeurs viennent ponctuer la saison touristique :

  • Salon du livre ancien et d'occasion, trois jours pendant le weekend de Pâques[43].
  • Journées Mondiales de l'art, trois jours dont le [44].
  • Salon du Livre des Auteurs indépendants, dernier weekend de juin
  • Festival Pages de jazz, troisième weekend de juillet[45].
  • Festival d'art contemporain "Aude Aux Arts", début août[46].
  • Festival de la bande dessinée de Montolieu, dernier weekend d'octobre[47].
 
Église Saint-André de Montolieu

Culture locale et patrimoine modifier

Lieux et monuments modifier

Personnalités liées à la commune modifier

  • Anna Gavalda (1970), écrivaine, possédait une maison de vacances à Montolieu[réf. nécessaire].
  • Serge Pey (1950), poète, possédait une maison à Montolieu, où il a présenté plusieurs fois des performances.
  • Patrick Süskind (1949), écrivain, auteur du roman à succès Le Parfum et de la pièce de théâtre La Contrebasse, possède une maison à Montolieu.
  • Kevin Ayers (1944-2013), musicien de rock anglais, y résidait rue de la Mairie, où il décéda.
  • Barry Flanagan (1941-2009), sculpteur, possédait un appartement au « Centre de Sculpture » à Montolieu.
  • William Cliff (1940), poète, a composé « La Sainte Famille » après un séjour à Montolieu.
  • Jean-Claude Pirotte (1939-2014), écrivain et poète, a fait un long séjour à Montolieu.
  • Raymond Courrière (1932-2006), notaire, président du conseiller général de l'Aude, sénateur de l'Aude, ministre. Il vécut à Montolieu où il reçut François Mitterrand en 1979[50].
  • Jean Guéhenno (1890-1978), académicien français, dont l'épouse était originaire de Montolieu, y séjourna souvent. Le foyer porte son nom.
  • Paul Lacombe (1837-1927), compositeur, possédait le « domaine de la Forge » sur la route de Saint-Denis.
  • Jean Louis Gros (1767-1824), général des armées de la République et de l'Empire, y est né.
  • Dominique-Vincent Ramel-Nogaret (1760-1829), ministre des Finances de 1796 à 1799, est né à Montolieu. Une rue de la commune porte son nom.
  • Louis Bastoul (1753-1801), général des armées de la République, né à Montolieu, mort des suites des blessures reçues à la bataille de Hohenlinden à Münic.
  • Hugues Roger (1293-1363), cardinal, neveu du pape Clément VI, lui même élu pape en 1362. Il refusa cette charge et se retira en l'abbaye de Montolieu où il mourut le 21 octobre 1363.

Héraldique modifier

Son blasonnement est :

Parti d'azur à trois fleurs de lys d'or, et de gueules à une crosse abbatiale d'or également, à un arbre d'argent mouvant de la pointe et brochant sur le parti.

Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[13].
  2. Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
  3. Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
  4. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  6. Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[29].
  7. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  8. Un ménage fiscal est constitué par le regroupement des foyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à la taxe d’habitation.
  9. Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
  10. L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
  11. Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
  12. L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
  13. Les données relatives à la surface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
  14. Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[40].
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Montolieu » sur Géoportail (consulté le 8 décembre 2021).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  3. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).
  4. Agence nationale de la cohésion des territoires, « Carte de la commune dans le zonage des aires d'attraction de villes. », sur l'observatoire des territoires (consulté le ).
  5. [PDF]« Carte des petites régions agricoles(PRA) dans l’Aude », sur aude.gouv.fr (consulté le ).
  6. « Recensement agricole 2020 - Carte de la spécialisation de la production agricole par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  7. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée (SAU) moyenne par commune », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
  8. « Recensement agricole 2020 - Carte du nombre d'exploitations et de la surface agricole utilisée par département », sur stats.agriculture.gouv.fr (consulté le ).
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Références modifier

Site de l'Insee modifier

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Autres sources modifier

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  50. Laurent Rouquette, « Aude / Les 40 ans du 10 mai 1981 : "François Mitterrand était impressionnant mais très accessible" »  , sur lindependant.fr, (consulté le ).

Voir aussi modifier

Bibliographie modifier

  • Marie-Elise Gardel, Nathalie Nahoum et Paul Palau, Montolieu, le village du livre, Imprimerie Escourbiac, 2022, 320 p. (ISBN 978-2-9584760-0-7)
  • Collectif, Le Canton de Saissac (Opération vilatges al païs), Fédération audoise, 1997

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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