Mont-Ngafula

commune de la République démocratique du Congo

Commune de Mont Ngafula
Kinshasa
Mont-Ngafula
Administration
Pays Drapeau de la république démocratique du Congo République démocratique du Congo
Province Kinshasa
Future province Kinshasa
Bourgmestre LUMBU MALAMBA Séverin
Nombre de députés 3
Démographie
Population 261 004 hab. (2004 est.)
Densité 727 hab./km2
Géographie
Coordonnées 4° 25′ 35″ sud, 15° 17′ 44″ est
Altitude entre 350 et 580 m
Superficie 35 892 ha = 358,92 km2
Divers
Site(s) touristique(s) Lola ya bonobo, Lac Ma Vallée
Localisation
Géolocalisation sur la carte : République démocratique du Congo
Voir sur la carte topographique de République démocratique du Congo
Commune de Mont Ngafula
Géolocalisation sur la carte : République démocratique du Congo
Voir sur la carte administrative de République démocratique du Congo
Commune de Mont Ngafula

Mont Ngafula est une commune du sud de la ville province de Kinshasa en république démocratique du Congo. Elle est l'un des nouveaux lieux de peuplement, situé dans la zone des collines. Le sud de la commune est occupé par la vallée de la Lukaya.

Démographie modifier

Évolution démographique
1967 1970 1984 2003 2004
2 04029 81152 820252 412261 004

Le footballeur Shabani Nonda et l'écrivain Gaspard-Hubert Lonsi Koko y sont domiciliés.

Administration modifier

Mont Ngafula est érigée en commune urbano-rurale en 1968, elle fait partie du district de Lukunga. La commune de Mont-Ngafula est la troisième en étendue (359 km²). Elle occupe tout le Sud de la Ville, à l’Ouest de la rivière N’djili et y atteint le fleuve Congo sur près de 10 km. Elle est délimitée au Nord par la commune de Makala, au Sud par le territoire de Kasangulu de la province du Kongo-Central, et à l’Est par les communes voisines de Lemba et Kisenso, et enfin, à l’ouest par la commune voisine de Selembao.

Les 4 districts et
les 24 communes de Kinshasa
 
abréviations : Kinshasa (Kin.), Kasa-Vubu (K.-V.), Lingwala (Ling.), Ngiri-Ngiri (Ng.-Ng.)

Données sur la commune modifier

La population Kinoise est spatialement répartie de la manière déséquilibrée à travers les 24 communes de Kinshasa, ce sont des Entités Territoriales Décentralisées (ETD) dirigées chacune par un Bourgmestre et son adjoint. Ces communes sont regroupées en 4 districts :

  • 1°)    Lukunga (Lingwala, Barumbu, Kitambo, Ngaliema, Gombe, Kinshasa),
  • 2°)    Funa (Kasa-vubu, Bandal, Ngiri-ngiri, Kalamu, Selembao, Bumbu, Makala),
  • 3°)    Tshangu (Kimbanseke, Masina, Nsele, Ndjili, Maluku)
  • 4°)    et Mont Amba (Limete, Matete, Lemba, Ngaba, Kisenso, Mont Ngafula).[1]

Le Présent Projet ne concerne qu’un quartier de la Commune de Mont Ngafula. Cette entité administrative est l’une des communes que compte la ville-province de Kinshasa. Depuis 1959, elle a cessé d’être un village des Bahumbu pour devenir une commune urbano-rurale. Pour rappel, la dénomination de la commune « Mont-Ngafula » tire son origine du nom Ngafula, un Kapita (chef) d'un grand village qui, à l'époque, habitait les collines actuelles de ladite commune. Mont-Ngafula est ainsi nommée pour rendre donc hommage à cet ancien chef de la région. L’Atlas de l’organisation administrative de la RD.Congo souligne que la commune de Maluku, N’sele, Mont-Ngafula, Kimbasenke et Ngaliema sont les plus étendues de la ville de Kinshasa. Avec sa superficie de 358,92 km2, elle compte plus de 354.178 habitants, hommes, femmes, enfants et étrangers compris. Mont-Ngafula est bordée par deux grandes rivières, à savoir : la Lukaya au Sud et la rivière N’djili à l’Est. Au Nord par la commune de Makala, au Sud par la province du Kongo-Central, et à l’Est par les communes voisines de Lemba et Kisenso, et enfin, à l’ouest par la commune voisine de Selembao.[2]

Ses quartiers sont : CPA Mushie, Kimbondo, Kimbuta, Kimuenza, Kimbuala, Kindele, Lutendele, Mama Mobutu, Mama Yemo, Masanga-Mbila, Musangu-Télécom, Mazamba, Matadi-Kibala, Matadi-Mayo, Mitendi, Mbuki, Ndjili –Kilambu, Ngansele, Plateau 1, Plateau 2, et enfin, Vunda-Manenga. La majorité de ses quartiers n’est pas urbanisée. Le peu des voies d’entrée et de sortie dont dispose Mont-Ngafula font d’elle la commune la plus enclavée de Kinshasa. Sa principale route, l’avenue By-Pass, dans sa partie comprise entre le triangle Campus UNIKIN et le Triangle Cité-Verte, a connu en 2017 des travaux d’élargissement et modernisation. Il y a trois voies pour accéder à la commune : la route de Matadi (de Mitendi à la Cité verte, la route By-pass à partir de Cité-Verte et du triangle Campus, la route de Kimwenza (complètement délabrée) et vers Ndjili/Quartier 1. Cette situation est à la base des difficultés de transport en commun et des embouteillages sur l’avenue By-Pass. Mais enfin, on signale la construction d’une nouvelle voie d’accès à la commune : la route Elengesa en passant par la Commune de Makala[3].

Autres problèmes de Mont-Ngafula, ses quartiers sont menacés par des érosions par manque des canalisations des eaux de pluie et des ménages, créant des dégâts non seulement matériels mais aussi des pertes en vies humaines. Les habitants de certains quartiers se mobilisent eux-mêmes en mettant des sacs de sable ou en plantant des bambous, une façon pour eux de lutter contre ces érosions mais leurs efforts restent insignifiants sans le soutien des autorités du pays. Du point de vue sanitaire, la commune ne compte deux grandes formations médicales de haute facture : la Clinique Monkole et l’Hôpital Mama Koko.

En outre, Mont-Ngafula, en tant que grenier agricole, alimente Kinshasa en produits agricoles locaux tels que les fruits et légumes vendus sur les marchés périphériques : Commune, Masanga-Mbila, Rond-point Ngaba, Cité verte, Pompage… La grande partie de sa population est en majorité pauvre, manque d’eau potable, est privée de l’électricité et se nourrit de l’agriculture.. Ce manque de l’électricité entraîne souvent l’insécurité dans certains coins et recoins de la commune. La population de cette contrée se plaint souvent de l’insécurité qui règne dans leur municipalité.

Afin que la vie à Mont-Ngafula puisse redevenir agréable, les autorités compétentes doivent prendre des mesures idoines afin de mettre fin à l’insécurité, à la carence d’eau potable, lutter contre les érosions. [1] SAINT-MOULIN L. et KALOMBO, Atlas de l’organisation administrative de la République Démocratique du Congo, CEPAS, Kinshasa, 2005.

[2] SAINT-MOULIN L. et KALOMBO, op.cit

[3] S. SHOMBA KINYAMBA, F. MUKOKA NSENDA, D. OLELA NONGA, T.M. KAMINAR, W. MBALANDA, Monographie de la ville de Kinshasa, ICREDES, Kinshasa – Montréal – Washington, 2015

Sur les autres projets Wikimedia :

Liens internes modifier

Liens externes modifier

Références modifier

1)      ANEZA, Rapport d’activités annuelles 1995.

2)     BEAU, schéma national d’aménagement du territoire : villes et infrastructures, Document de Travail, Kinshasa, 2004, p.9.

3)     CEPAS, République Démocratique du Congo, CEPAS, Kinshasa, 2005

4)      FRANCINE MADDEN, « Creating Coexistence between Humans and Wildlife: Global Perspectives on Local Efforts to Address Human–Wildlife Conflict », Human Dimensions of Wildlife, vol. 9, no 4, 1er décembre 2004, p. 247–257

5)      GUILLAUME MARCHAND, Nos voisines, les bêtes : situation des conflits avec la faune sauvage dans une aire protégée de la périphérie de Manaus (Amazonas, Brésil), Développement durable et territoires, Économie, géographie, politique, droit, sociologie, Vol. 3, n° 1 | Varia, Mai 2012

6)     LUMENGA NESO, Aux origines de la ville de Kinshasa, s.l., 1982.

7)     LUSAMBA KIBAYU M., « La typologie des quartiers dans l’histoire du développement de Léopoldville-Kinshasa en République Démocratique du Congo », Institut d’études du développement (UCL), CITDD, Louvain-la-Neuve, 2008, pp.10-11.

8)    MBUMBA NGIMBI, Kinshasa 1881-1981, 100 ans après Stanley, problème et avenir d’une ville, Kinshasa, CRP, 1982.

9)    MIYIRA MBUNGU, La micro-finance comme stratégie de lutte contre la pauvreté des ménages à Kinshasa, Mémoire de licence, Université Protestante au Congo, Kinshasa, 2006.

10)  NDAYWEL E NZIEM I., Histoire générale du Congo : De l’héritage ancien à la République démocratique, Paris-Bruxelles : De Boeck & Larcier – Département Duculot, 1998.

11)  S. SHOMBA KINYAMBA, F. MUKOKA NSENDA, D. OLELA NONGA, T.M. KAMINAR, W. MBALANDA, Monographie de la ville de Kinshasa, ICREDES, Kinshasa – Montréal – Washington, 2015

12) SAINT MOULIN L. (de), « Histoire de l’organisation administrative du Zaïre », in Zaïre-Afrique, n° 224, avril 1988.

13) SAINT-MOULIN L. et KALOMBO, Atlas de l’organisation administrative de la République, Kinshasa, 2004

14)  WWF Southern African Regional Programme Office (SARPO), Human wildlife conflict manual, Zimbabwe, 2005, 30 p.