En écologie de la pollinisation, le monolectisme (du grec mono-, « unique », et lectic, « capable de choisir ») est une modalité de pollinisation dans lequel des insectes (dits monolectiques ; spécialement les abeilles) butinent une seule espèce (notion de constance florale). Ces insectes sont des pollinisateurs spécialistes.

Tegeticula sp. déposant un sac pollinique sur un pistil de Yucca.

Cette spécialisation s'observe dans des cas de coadaptation (fleurs à corolle profonde en tube ou à éperon), d'isolement géographique (fleurs à inflorescences fermées, à anthères poricides)[1]. Elle permet à ces insectes qui ont des capacités d'apprentissage limitées de s'adapter à une ressource particulière éventuellement délaissée par les autres, de réduire les dépenses énergétiques liées à la recherche de nourriture. Chez les plantes, la spécialisation diminue les risques que le pollen soit transporté vers la fleur d'une espèce différente, et assure donc un transport pollinique optimal[2].

Notes et références modifier

  1. Nicolas Sauvion, Paul-André Calatayud, Denis Thiéry, Frédéric Marion-Poll, Interactions insectes-plantes, éditions Quae, (lire en ligne), p. 310
  2. (en) Carlos M. Herrera, Olle Pellmyr, Plant Animal Interactions: An Evolutionary Approach, John Wiley & Sons, , p. 80.

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