Monique Vézina

femme politique canadienne
Monique Vézina
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Femme québécoise engagée dans l'action communautaire, coopérative et politique
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Distinction

Monique Vézina est une femme politique et gestionnaire québécoise qui a œuvré dans le domaine communautaire, coopératif et politique.

Monique Vézina est une femme de conviction et d'engagement qui, tout au long de sa vie, a visé une plus grande justice sociale. Elle a grandement contribué à l'avancement des femmes et à leur participation à la vie publique.

Biographie modifier

Monique Vézina est née à Rimouski le . Mère de quatre enfants[1], aussi nés à Rimouski, elle se consacre d'abord à leur éducation tout en faisant la promotion du rôle des femmes et de la famille au sein d'organismes du Bas-Saint-Laurent.

Au début des années 1960, en plein baby boom, elle participe à la mise sur pied de cours prénataux accessibles et universels, en même temps qu'elle fait la promotion de l'allaitement maternel et de la création de services de garde à domicile[2].

Elle s'implique ensuite en tant qu'organisatrice communautaire au sein du Mouvement des dames Hélène-de-Champlain, de la Confédération des organismes familiaux du Québec et de l'Union régionale des caisses populaires du Bas-Saint-Laurent[1], dont elle devient présidente en 1976[2].

En tant qu'administratrice, elle est membre des conseils d’administration de la Confédération des caisses populaires et d'économie Desjardins, vice-présidente de la Régie de l'assurance automobile du Québec et membre du Conseil supérieur de l’éducation[1].

Carrière politique fédérale modifier

Monique Vézina est élue députée de la circonscription de Rimouski-Témiscouata à la Chambre des communes pour la première fois aux élections fédérales canadiennes de 1984 sous la bannière progressiste-conservatrice. Elle occupe diverses fonctions au sein des cabinets de Brian Mulroney[3].

Dès son élection, elle est nommée à la tête du ministère des Relations extérieures et du Développement international et chargée de la Francophonie à une époque où les tensions linguistiques sont vives au sein du Canada. De 1986 à 1987, s'ajoute à son portefeuille le ministère de l'Approvisionnement et des Services avant qu'elle soit nommée ministre d'État aux Transports, puis ministre d'État à l'Emploi et l'Immigration jusqu'en 1988[3].

Réélue par une majorité de 13 000 voix aux élections de 1988[4], elle est nommée ministre d'État au Troisième Âge. Elle réintègre ensuite le poste de ministre des Relations extérieures et redevient responsable de la Francophonie où elle assure le travail de liaison qui a mené à la tenue des sommets de la Francophonie de Paris et Québec.

Au cours de ses années d'action politique, elle contribue aux projets qui ont marqué le développement socioéconomique de l'Est du Québec. Elle préside ainsi le caucus des députés de la région et maintient le lien avec le Cabinet et l'administration fédérale.

Elle annonce son départ de la vie politique fédérale en [5] Le parti progressiste-conservateur s'effondre aux élections suivantes[6].

Politique québécoise modifier

Après son départ, elle tourne le dos à la politique fédérale afin d'accompagner le Québec dans sa démarche d'accession à la souveraineté. Elle s'implique alors dans le mouvement souverainiste québécois et en fait activement la promotion[7].

Elle préside la Commission des aîné(e)s, la Commission nationale sur l'avenir du Québec et succède à Louise Laurin à la présidence du Mouvement national des Québécois en 1996[8] pour lequel elle coordonne quatre éditions de la fête nationale sur l'ensemble du territoire québécois. Elle préside aussi la Conférence des peuples de langue française et le bureau québécois de l'Année internationale des personnes âgées.

Elle intervient de temps à autre afin de défendre le développement des régions du Québec[9], la révision du mode de scrutin[10] ou la condition des aînés[11],[12],[13].

Distinctions reçues modifier

Monique Vézina est nommée Commandeur de l'Ordre de la Pléiade, membre de l'Ordre du mérite coopératif, reçoit le prix du Grand Patriote et devient Officière de l'Ordre national du Québec.

Archives modifier

Les archives de Monique Vézina sont conservées à deux endroits :

À Ottawa, à la Bibliothèque et Archives Canada (les archives de la députée et ministre sont réparties dans plusieurs fonds de ministères : RG 25, RG 29, RG74, RG118, MG 26, etc.)

À Rimouski, à la bibliothèque de l’Université du Québec à Rimouski (UQAR) (secteur des archives régionales) : Fonds Monique Vézina (UQAR-93-01-46) (40 mètres linéaires environ).

Notes et références modifier

  1. a b c d e f et g « Monique Vézina », sur Ordre national du Québec (consulté le )
  2. a et b « Monique Vézina », sur Conseil québécois de la coopération et de la mutualité (consulté le )
  3. a et b « Monique Vézina », sur Parlement du Canada (consulté le )
  4. Carl Thériault, « Monique Vézina se dit en pleine forme après neuf ans de politique », Le Soleil,‎ , p. B2
  5. Carl Thériault, « Le départ de Monique Vézina suscite la prudence de ses éventuels successeurs », Le Soleil,‎ , p. B2
  6. (en) CBC News, « Rimouski-Neigette - Témiscouata - Les Basques : Riding Info », sur CBC, (consulté le )
  7. Carl Thériault, « Monique Vézina votera OUI au référendum », Le Soleil,‎ , p. A4
  8. « Monique Vézina élue présidente du MNQ », Le Devoir,‎ , p. A2
  9. Carl Thériault, « Les régions négligées, jugent des ex-députées », Le Soleil,‎ (p. A6)
  10. Ernie Wells, « C'est le bon moment pour revoir le mode de scrutin, croit Monique Vézina », Le Soleil,‎ (p. A16)
  11. La Presse Canadienne, « Vieillir est non seulement normal, mais populaire », Le Droit,‎ , p. 11
  12. « "La peur n'a plus d'emprise sur les aînés" croit Monique Vézina », Le Soleil,‎
  13. Marie-Élizabeth Brunet, « Les femmes ont mon entière confiance », Femmes d'action,‎ , p. 14-15

Liens externes modifier