Moghrar

commune d'Algérie

Moghrar
Moghrar
Moghrar foukani
Noms
Nom arabe مغرار
Administration
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Wilaya Naâma
Daïra Moghrar
(chef-lieu)
Code ONS 4506
Démographie
Population 4 431 hab. (2008[1])
Densité 2,5 hab./km2
Géographie
Coordonnées 32° 31′ 04″ nord, 0° 34′ 49″ ouest
Superficie 1 792,5 km2
Localisation
Localisation de Moghrar
Localisation de la commune dans la wilaya de Naama
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Moghrar
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Moghrar
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Moghrar

Moghrar (arabe : مغرار) est une commune de la wilaya de Naâma en Algérie. Elle couvre une superficie de 1 792,5 km2 et compte fin 2008 une population de 4 431 habitants.

Deux oasis distinctes sont à considérer : Moghrar Foukani ou Moghrar du haut, sur la route nationale d'Algérie numéro 6, le chef lieu ; et Moghrar Tahtani ou Moghrar du bas située à 15 km au nord-est de la première localité.

Moghrar est siège de daïra.

Géographie modifier

Moghrar est située dans les monts des Ksour, partie occidentale de l'Atlas saharien aux confins ouest de l'Algérie, au voisinage de la frontière marocaine. Moghrar est limitée au Nord par le Djebel Cheracher; à l'Est par le Djebel Boulerhad et au Sud-Est par le Djebel El Haïmeur, et par le Djebel Touzamet la limite au Sud [2].

La vallée de Moghrar a un bassin versant important drainant toute la région de Aïn Sefra.

Elle bénéficie d'un bio-climat saharien aride (100 mm/an environ [2]) à hiver froid et des vents qui soufflent fréquemment du sud-ouest au nord-est en hiver et au printemps. La végétation qui entoure la palmeraie est steppique.

Les oasis de Moghrar modifier

Les oasis Moghrar Foukani et Moghrar Tahtani sont caractérisés par des regs, hamadas et oueds plus ou moins sec. Les deux oasis comptent plus d’une soixantaine de puits pour l’irrigation des jardins de la palmeraie. De plus, on note également l’exploitation du système traditionnel des foggaras de sources (ou foggara d’ Al Ain en arabe) permettant une utilisation rationnelle de l’eau. Les foggaras sont toujours fonctionnelles et on en compte 2 [3].

Oued Moghrar modifier

L’Oued Moghrar coule vers le Sud et rejoint l'Oued Rhoubia qui se prolonge vers le Sud pour former l'Oued Namous avec un autre affluent l'Oued Smar avec de nombreux oueds de moindre importance qui arrivent du piémont Sud des Monts des Ksour.

Histoire modifier

L'homme habite la région depuis longtemps. Il existe une station rupestre à Moghrar Tahtani.

Le ksar de cette même cité fut le fief d'un illustre résistant à la pénétration française en Algérie, Cheikh Bouamama.

Flore et faune modifier

La flore est représentée par les variétés de palmiers dattiers Feggous et Aghrass, bien conservés ici alors qu'elles ont pratiquement disparues ailleurs. Ces variétés ont la faculté de se conserver naturellement, exposées à l'air libre, pendant une année.

On note également la présence des espèces suivantes  : Hammada scoparia, Retama raetam, Ephedra alata, Samolus valerandi et, au bord des séguias ou rigoles d’irrigation, Adiantum capillus-veneris[2].

Pour ce qui est de la faune, c'est une zone refuge pour les gazelles et les outardes houbaras.

Parmi les espèces ornithologique qui caractérisent la région caractéristique, on retrouve : le Bec croisé Loxia curvirostra, le Pigeon ramier Columba palumbus, le Merle bleu Monticola solitarius, le Guêpier Merops apiaster, le Huppe Upupa epops, le Circaète Circaetus gallicus, l’Aigle de Bonelli Aquila fasciata, le Gypaëte Gypaetus barbatus, le Perdrix Alectoris barbara spatzi.

Les espèces migratrices sont la Pie-grièche à tête rousse Lanius senator, la fauvette orphée Curruca hortensis, le Pouillot de bonelli Phylloscopus bonelli, le Gobemouche gris, le coucou, la tourterelle[2].

Selon les gravures rupestres de la région, la faune sauvage comptait l'Antilope bubale Alcelaphus buselaphus, la gazelle, l'antilope Addax nasomaculatus, l’abeille et l’autruche[2].

Tourisme modifier

Le tourisme est actuellement peu développé mais les potentialités sont réelles.

Outre la palmeraie et son système d'irrigation par foggaras, et les ksars séculaires, il existe une station de gravures rupestres à Moghrar Tahtani, un modeste musée de la préhistoire ainsi que la zaouia de cheikh Bouamama.

Notes et références modifier

  1. « Wilaya de Naâma : répartition de la population résidente des ménages ordinaires et collectifs, selon la commune de résidence et la dispersion ». Données du recensement général de la population et de l'habitat de 2008 sur le site de l'ONS.
  2. a b c d et e « Les Oasis de Moghrar et Tiout, Wilaya de Nâama »,
  3. B. Remini, B. Achour et R. Kechad, La foggara en Algérie: un patrimoine hydraulique mondial, Revue des sciences de l'eau/Journal of Water Science, (lire en ligne).