Meyrignac-l'Église

commune française du département de la Corrèze

Meyrignac-l'Église
Meyrignac-l'Église
La mairie de Meyrignac-l'Église.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Corrèze
Arrondissement Ussel
Intercommunalité Communauté de communes de Ventadour - Égletons - Monédières
Maire
Mandat
Jean-François Menuet
2020-2026
Code postal 19800
Code commune 19137
Démographie
Population
municipale
62 hab. (2021 en stagnation par rapport à 2015)
Densité 6,1 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 24′ 06″ nord, 1° 51′ 09″ est
Altitude Min. 430 m
Max. 813 m
Superficie 10,22 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Tulle
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Naves
Législatives Première circonscription
Localisation
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Meyrignac-l'Église
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Meyrignac-l'Église
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Meyrignac-l'Église
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Meyrignac-l'Église

Meyrignac-l'Église (Mairinhac la Gleisa en occitan) est une commune française située dans le département de la Corrèze en région Nouvelle-Aquitaine.

Géographie modifier

Communes limitrophes modifier

Communes limitrophes de Meyrignac-l'Église
Saint-Augustin
Orliac-de-Bar   Sarran
Corrèze

Commune arrosée par les Rivières, nom de la branche mère de la Menaude.

 
Entrée du village.

Climat modifier

Historiquement, la commune est exposée à un climat montagnard[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne et est dans la région climatique Ouest et nord-ouest du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 900 à 1 500 mm, maximale en automne et en hiver[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 378 mm, avec 13,9 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune d'Égletons à 15 km à vol d'oiseau[4], est de 10,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 428,5 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme modifier

Typologie modifier

Meyrignac-l'Église est une commune rurale[Note 1],[8]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Tulle, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 44 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols modifier

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (57 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (57,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (57 %), prairies (21,2 %), zones agricoles hétérogènes (19,7 %), eaux continentales[Note 3] (2,1 %)[13].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

 
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Risques majeurs modifier

Le territoire de la commune de Meyrignac-l'Église est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse) et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque technologique, la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[14]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[15].

Risques naturels modifier

 
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Meyrignac-l'Église.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie. 20,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (26,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 39 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 3 sont en aléa moyen ou fort, soit 8 %, à comparer aux 36 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national au retrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site du BRGM[16],[Carte 2].

Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national des cavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[17].

La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1999 et 2021. Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1999[14].

Risques technologiques modifier

La commune est en outre située en aval des barrages de Bort-les-Orgues, du Chastang, d'Enchanet et de Hautefage, des ouvrages de classe A[Note 4] soumis à PPI. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture d'un de ces ouvrages[19].

Risque particulier modifier

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Meyrignac-l'Église est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[20].

Économie modifier

Toponymie modifier

Les formes anciennes de la localité sont: in Matriniaco mansum 885[21],[22], ecclesiam de Meyrinac 1105[23], cappellanus de Meyrinhac V. 1315[24], Meyrignac l'Église v. 1757 (pour la distinguer du village appelé de son côté Meyrignac-de-Bar)[25],[26], Meyrignac-la-Montagne [27].

Selon E. Nègre l'étymologie de la localité correspondrait à un nom de personne romain Matrinus + suffixe -acum[26]. M. Prodel partage ce point de vue et ajoute "l'origine de ces patronymes est celle du thème des déesses Mères, en particulier celles des sources et des rivières, les mères nourricières"[22].

Histoire modifier

Le Antoine Vialle, curé du bourg, malade dans son lit, fait son testament et demande à être enterré dans son église. Il charge son héritier, Léonard Vialle son neveu, de remettre la somme de 5 livres à son successeur (cf la quittance du curé Besse du ).

L'Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem ou de Malte en Limousin disposait des revenus du membre de Meyrignac-l'Église, qui étaient affermés au curé pour vingt-deux livres; il consistaient en dîmes des grains et des agneaux levées sur une partie du bourg de Meyrignac et du village de Vialle[28].

Pendant la Révolution française, pour suivre un décret de la Convention, la commune prend le nom de Meyrignac-la-Montagne.

Héraldique modifier

  Blason
D'argent à un arbre de sinople sur une terrasse isolée de même, un lion de gueules passant devant le fût de l'arbre.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Politique et administration modifier

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1805 1813 Martial Breuil    
avant 1856 ? Jean-Elisabeth Clément de Salaignac   Médecin, conseiller général du canton de Corrèze (1848-1858)
décédé en fonctions
Les données manquantes sont à compléter.
mars 1957 mars 1977 Henri Lafarge    
mars 1977 mars 2001 Jean-Claude Imbert    
mars 2001 En cours Jean-François Menuet[29]
Réélu pour le mandat 2020-2026
  Agriculteur

Démographie modifier

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[31].

En 2021, la commune comptait 62 habitants[Note 5], en stagnation par rapport à 2015 (Corrèze : −0,86 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
333273258312312318317344346
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
31628630529727727280270278
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
278264246198196183183150130
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
1159581594046545350
2014 2019 2021 - - - - - -
636362------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[32] puis Insee à partir de 2006[33].)
Histogramme de l'évolution démographique

Cinéma modifier

Plusieurs films et séries ont été tournés dans la commune en particulier :

Lieux et monuments modifier

 
L'église Sainte-Anne de Meyrignac-l'Église.
  • L'église paroissiale Sainte-Anne, époque romane et gothique.
  • L'étang de Meyrignac sur une superficie de 17 ha.
  • Les différents hameaux : Agnoux, le Coustal, l'Étang, la Vialleneuve, le Cey-Neuf, la Pépinière, la Vialle, la Roubeyrotte, Miers, Salagnac, les Bories.

Personnalités liées à la commune modifier

Georges Lafarge, médecin, conseiller général, maire de Meyrignac-l'Église, « physiocrate du XXe siècle », auteur de livres sur les progrès à faire dans les domaines de la santé, de l'agriculture ou des énergies, créateur de la première (micro)centrale hydroélectrique de Corrèze en 1920 (récemment remise en service), et promoteur de l'électrification du département dans les années 1920. Il prévoyait l'utilisation généralisée de la force électrique, dans les logements, l'artisanat, l'industrie ou même l'agriculture (tracteurs reliés à des câbles en bord de pré). Situé au Centre-Droit et bien que très populaire dans son canton, il échoua à être député contre la Gauche du Front populaire. Zélateur du tourisme (on lui doit la table d'orientation des Monédières), il est demeuré une figure emblématique du "grand homme" local dans le souvenir des anciens Corréziens jusqu'à aujourd'hui.

Voir aussi modifier

Articles connexes modifier

Liens externes modifier

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Notes et références modifier

Notes et cartes modifier

  • Notes
  1. Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[18].
  5. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le )

Références modifier

  1. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  3. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Orthodromie entre Meyrignac-l'Église et Égletons », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Egletons » (commune d'Égletons) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « Egletons » (commune d'Égletons) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. a et b « Les risques près de chez moi - commune de Meyrignac-l'Église », sur Géorisques (consulté le )
  15. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le )
  16. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le )
  17. « Liste des cavités souterraines localisées sur la commune de Meyrignac-l'Église », sur http://www.georisques.gouv.fr/ (consulté le )
  18. Article R214-112 du code de l’environnement
  19. « Dossier départemental des risques majeurs de la Corrèze », sur www.correze.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque rupture de barrage.
  20. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le )
  21. DELOCHE (Maximin) Cartulaire de l'abbaye de Beaulieu (1859), p. 100.
  22. a et b PRODEL (Michel) Contribution à la toponymie de la Corrèze (2020), p. 385.
  23. CHAMPEVAL (J.-B.) Cartulaire de l'abbaye de Tulle. Bulletin de la Société scientifique historique et archéologique de la Corrèze (1887), t.9, p. 432.
  24. FONT-REAULX (Jacques de) Pouillés de la province de Bourges, Paris, (1961-1962),p.p. 494C.
  25. IGN, plan de Cassini, vers 1757.
  26. a et b NEGRE (E) Toponymie générale de la France (1990), t.1, p. 473.
  27. PLANTADIS (Joannès) Les noms Révolutionnaires des communes du Limousin. Bulletin de la Société scientifique, historique et archéologique de la Corrèze (1898), p. 329.
  28. VAYSSIERE (Augustin) L'Ordre de Saint-Jean-de-Jérusalem ou de Malte en Limousin (1976), p. 86.
  29. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  30. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  31. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  32. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  33. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.