Mehdi Ben Gharbia

homme politique tunisien

Mehdi Ben Gharbia
Illustration.
Mehdi Ben Gharbia en 2014.
Fonctions
Député de la circonscription de Bizerte

(2 ans et 1 mois)
Élection 6 octobre 2019
Législature IIe
Groupe politique Tahya Tounes

(1 an, 9 mois et 14 jours)
Élection 26 octobre 2014
Législature Ire
Successeur Lamia Dridi[1]
Ministre tunisien chargé des Relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et les organisations des droits de l'homme

(1 an, 10 mois et 17 jours)
Président Béji Caïd Essebsi
Chef du gouvernement Youssef Chahed
Gouvernement Chahed
Prédécesseur Kamel Jendoubi
Successeur Mohamed Fadhel Mahfoudh (indirectement)
Constituant de la circonscription de Bizerte

(3 ans et 10 jours)
Élection 23 octobre 2011
Groupe politique Alliance démocratique
Biographie
Date de naissance (50 ans)
Lieu de naissance Bizerte (Tunisie)
Nationalité tunisienne
Parti politique Ennahdha
Parti démocrate progressiste
Alliance démocratique
Tahya Tounes

Mehdi Ben Gharbia (arabe : المهدي بن غربية), né le à Bizerte, est un homme politique et homme d'affaires tunisien, membre de l'assemblée constituante puis de l'Assemblée des représentants du peuple. Il est également le président du Club athlétique bizertin de 2011 à 2016.

Jeunesse modifier

Originaire de la ville de Bizerte, il effectue ses études primaires à l'école préparatoire des Sœurs entre 1977 et 1979, avant de rejoindre l'école primaire Jeanne-d'Arc jusqu'en 1981 et l'école primaire Mohammed V à Alger jusqu'en 1986[2]. Il poursuit ses études secondaires au lycée Telemli d'Alger, entre 1986 et 1987, puis au lycée du 2- à Bizerte, où il obtient son baccalauréat, section mathématiques avec mention, en 1992[2]. Il intègre ensuite la faculté de médecine de Tunis mais s'arrête en troisième année à la suite de son arrestation en 1994 pour des raisons politiques[2].

Carrière professionnelle modifier

En 2001, il reprend la société World Freight Service qui est à un stade embryonnaire et développe cette société spécialisée dans le fret aérien[2].

En 2004, il crée et développe la société Flash Tunisie, entreprise cédée en 2009, avant la création en 2005 de la société LBG Consulting, spécialisée dans l'assistance et le contrôle des expéditions spéciales[2].

En 2006, il crée la société Platinium Events (agence de voyages de catégorie A) puis crée la société Platinium Rent Car en 2007[2].

En 2009, il crée la société Chronofret puis, en 2010, la société civile immobilière Ben Gharbia, dont le chantier est entamé en 2011 et achevé en septembre 2012[2].

Il est élu en mars 2011 comme président du Club athlétique bizertin. Il est aussi vice-président de la chambre des transitaires à l'Union tunisienne de l'industrie, du commerce et de l'artisanat[2].

Carrière politique modifier

Mehdi Ben Gharbia intègre le mouvement Ennahdha en 1987 et passe quatre ans au sein de son mouvement estudiantin en tant que responsable de l'organisation des élèves d'Ennahdha à Bizerte[2].

En 1991, il cesse toute activité politique à la suite de l'arrêt des activités d'Ennahdha et se voit arrêté, le , pour appartenance à un parti politique non reconnu, association de malfaiteurs, distribution de tracts et participation à des manifestations non autorisées[2]. Il est alors condamné à sept ans et neuf mois de prison pour appartenance à un parti politique non reconnu et placé en liberté conditionnelle le [2]. Il cesse alors toute activité politique[2].

Après la révolution de 2011, il intègre le Parti démocrate progressiste et se voit élu le 23 octobre 2011 à l'assemblée constituante en tant que représentant de la circonscription de Bizerte[2].

À la suite de la création d'Al Joumhouri, fusion du PDP et d'Afek Tounes, certains militants, dont il fait partie, accusent Ahmed Néjib Chebbi et ses alliés d'avoir accaparé une grande partie des places des comités central et exécutif attribuées aux représentants du PDP, dont une douzaine d'entre eux appartiennent à la famille Chebbi. Par conséquent, neuf constituants, lui inclus, décident de suspendre leurs activités dans le parti et lancent le mouvement réformateur, dans l'attente de l'achèvement des négociations avec les militants partageant leur point de vue[3].

Le , le courant dit réformateur, issu du PDP, décide lors d'un meeting tenu à Sousse de se retirer définitivement d'Al Joumhouri[4] et de créer son propre parti, l'Alliance démocratique. Élu à l'Assemblée des représentants du peuple en 2014, il ne tarde pas à démissionner de son parti et à se présenter comme indépendant.

Le , il présente une initiative législative visant à instaurer l'égalité homme-femme dans l'héritage. Cette initiative qui suscite une polémique dans le milieu des conservateurs[5] vise une répartition de l'héritage sur la base de l'égalité entre la femme et l'homme en cas d'absence d'un accord préalablement écrit entre les héritiers[6]. À l'annonce de la formation d'un gouvernement d'union nationale, il exprime au président de la République son soutien et informe Habib Essid que le président voudrait qu'il démissionne[7]. Il mène par la suite une campagne virulente contre Essid[8]. Le , il est nommé ministre auprès du nouveau chef du gouvernement Youssef Chahed chargé des Relations avec les instances constitutionnelles, la société civile et les organisations des droits de l'homme[9].

Il présente sa démission le [10],[11].

En 2019, il rejoint Tahya Tounes, le parti politique de Youssef Chahed[12]. Dans la foulée, il est élu député en tant que tête de liste du parti dans la circonscription de Bizerte[12],[13].

En mai 2022, poursuivi avec certains de ses collaborateurs pour délits fiscaux et blanchiment d'argent, il s'apprête à porter son dossier devant les juridictions internationales avec l'avocat français Antoine Vey[14].

Références modifier

  1. « Quatre nouvelles femmes députées prêtent serment à l'assemblée », sur kapitalis.com, (consulté le ).
  2. a b c d e f g h i j k l et m (ar) « Mehdi Ben Gharbia », sur marsad.tn (consulté le ).
  3. « Tunisie : 9 membres du PDP à la constituante suspendent leur activité », sur espacemanager.com, (consulté le ).
  4. « Une aile dite réformatrice du PDP quitte le Parti républicain », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  5. « Une initiative du député Mehdi Ben Gharbia prônant l'égalité en héritage ressuscite la polémique », sur huffpostmaghreb.com, (consulté le ).
  6. « Mehdi Ben Gharbia : l'égalité dans l'héritage n'est pas contraire à la charia », sur kapitalis.com, (consulté le ).
  7. (ar) « Boujemâa Remili dévoile les personnalités qui ont menacé Essid et demande une enquête officielle », sur zoomtunisia.tn, (consulté le ).
  8. « Mehdi Ben Gharbia : mieux vaut pour Essid de démissionner que de se faire démettre », sur espacemanager.com, (consulté le ).
  9. « Officiel : composition du gouvernement d'union nationale », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  10. Yassine Bellamine, « Mehdi Ben Gharbia démissionne du gouvernement », sur huffpostmaghreb.com, (consulté le ).
  11. Nadia Dejoui, « Mehdi Ben Gharbia démissionne », sur leconomistemaghrebin.com, (consulté le ).
  12. a et b « Législatives : Mehdi Ben Gharbia, réélu pour un troisième mandat », sur realites.com.tn (consulté le ).
  13. « Tunisie : les 217 députés de la nouvelle ARP », sur webdo.tn, (consulté le ).
  14. « Tunisie : Antoine Vey, nouvel avocat dans l'affaire Mehdi Ben Gharbia », sur jeuneafrique.com, (consulté le ).

Liens externes modifier